Аннотация
Rentrée littéraire Plon 2021. " La musique a des accords que les mots ne peuvent dire, ni même comprendre ", mais Xavier-Marie Bonnot parvient, avec ses mots, à décrire l'une des plus sombres périodes de l'Histoire sur fond de musique et d'art, contraints et fanés par le nazisme. Juin 1954, l'opéra royal du Danemark cherche un nouveau chef d'orchestre pour remplacer le grand Wilhelm Furtwängler, parvenu au terme de sa vie. Un jeune musicien est choisi : Rodolphe Meister, le fils d'une célèbre cantatrice. Tous trois sont nés à Berlin, se sont connus et fréquentés. Mais, en 1933, tandis que les nazis font de Furtwängler un trésor national, le destin de Rodolphe et de sa mère va basculer. L'enfant n'a que huit ans, et comme beaucoup le nazisme le fascine... Jusqu'au jour où la Gestapo découvre à sa mère une ascendance juive. En 1954, lorsque Rodolphe retrouve Furtwängler, mourant, leurs histoires s'entrechoquent. Des questions surgissent entre un exilé, fils d'une mère déportée à Birkenau, et le chef qui a eu les honneurs de Hitler en personne... Comment Furtwängler a-t-il pu accepter la reconnaissance d'un régime barbare ? Dans un tel contexte, est-il encore possible de placer l'art au-dessus de la morale ? À travers ce passé douloureux, les deux hommes vont découvrir que la musique n'est peut-être pas la seule chose qui les unit..
Berlin, 1932. Wilhelm Furtwängler est l’un des plus grands chefs d’orchestre allemands. Il dirige l’orchestre philarmonique de Berlin et éblouit son public par son génie virtuose.
1934. Hitler est chancelier et détient tous les pouvoirs, c’est le début des années noires. Le nazisme s’impose et dépossède les artistes de leur art. Les juifs sont exclus de l’orchestre et contraints de s’exiler. La culture devient politique. La musique devient un véritable instrument de propagande. Continuer d’exercer son art mais en se soumettant au régime du III Reich ou fuir l’Allemagne ? Pour Furtwängler, ce choix n’a pas de raison d’être. Mais l'art est-il véritablement au-dessus de la politique ? La passivité étant souvent interprétée comme un signe d’acceptation et de collaboration, cela pourrait bien lui porter préjudice…
En parallèle, Rodolphe Bruckmann, fils d’une célèbre cantatrice ayant chanté dans les opéras les plus prisés de la capitale, contemple et vit les évènements avec son regard de jeune garçon. La guerre se profile au loin mais lui ne comprend pas. De ses yeux naïfs, il voit tous ces SS qui ont fière allure dans leurs uniformes. Il ne perçoit pas le mal. Lui, ce qu’il veut, c’est devenir le plus grand chef d’orchestre que l’Allemagne n’ait jamais connu. Il a ce don en lui. Les notes lui parlent, le transportent. La musique l’anime depuis toujours et ni la guerre, ni la déportation de sa mère, ni l’absence de père, ne parviendront à détruire ses ambitions. Il le sait, il sera le prochain Furtwängler.
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