Précisions historiques et remerciements
Même si ce roman relève, comme Intrigue à l’anglaise, le premier de la série des enquêtes de Pénélope et Wandrille, de la pure fantaisie historique, voici un aperçu des lectures qui ont permis d’inventer cette aventure — à l’intention des lecteurs qui aiment démêler réel et fiction.
Pour suivre dans Versailles la ronde de Médard, on recommandera bien sûr le meilleur guide, Pierre Lemoine, Versailles et Trianon, RMN, 1990.
Sur l’histoire du château, voir Pierre Verlet, Versailles, Fayard, 1961, rééd. 1985 et Jean-Marie Pérouse de Montclos, Versailles, photographies de Robert Polidori, Place des Victoires, 2001, nouvelle édition, 2009.
Sur le mobilier de Versailles, la référence demeure Pierre Verlet, Le Mobilier royal français. 1, Meubles de la Couronne conservés en France, Picard, 1990; 2, Meubles de la Couronne conservés en France, Picard, 1992; 3, Meubles de la Couronne conservés en Angleterre et aux États-Unis, Picard, 1994; 4, Meubles de la Couronne conservés en Europe et aux États-Unis, Picard, 1990.
Voir de même Daniel Meyer et Pierre Arizzoli-Clémentel, Le Mobilier du musée de Versailles, Faton, 2002. Le premier volume, consacré uniquement au garde-meuble du Roi et à celui de Marie-Antoinette, présente 75 des plus belles œuvres avec leur destination dans les pièces du château. Dans le deuxième volume sont décrits 105 autres meubles ou ensembles ayant appartenu à la famille royale, à des princes ou autres dignitaires de la cour.
La «table à écrire» qui apparaît dans le Cabinet doré est inspirée par un meuble réel de l’ébéniste Riesener, la «table de Waddesdon». Voir, à ce sujet, Ulrich Leben, «Versailles à Waddesdon Manor», Versalia no 6, 2003, p. 62–86, Alexandre Pradère, Les Ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Le Chêne, 1989, p. 374, et Bertrand Rondot, «Le goût de la Reine», dans le catalogue de l’exposition Marie-Antoinette, Grand Palais-RMN, 2008, p. 214–215.
Sur les collections du château de Waddesdon, voir Geoffrey de Bellaigue, The James A. de Rothschild Collections at Waddesdon Manor, Furnitures, Clocks and Gilt Bronzes, Londres, 1974 et, pour cette table, p. 520–527, no 106.
Pour le rôle de Gérald Van der Kemp à Versailles, on se reportera à l’article de Pierre Arizzoli-Clémentel, «In memoriam: Gérald Van der Kemp», in Versalia no 6, 2003, p. 4–8, et à la biographie de Franck Ferrand, Gérald Van der Kemp, un gentilhomme à Versailles, Perrin, 2005, qui reproduit en annexe un passionnant entretien donné par Van der Kemp à Georges Bernier pour la revue L’Œil, p. 195–237. Il évoque toute la politique de remeublement et la querelle qui l’opposa à Pierre Verlet.
L’éloge de Gérald Van der Kemp a été prononcé sous la Coupole par Marc Ladreit de Lacharrière, qui rendit aussi hommage à cette occasion à l’action de Marc Saltet dans les restaurations entreprises à Versailles. On en trouvera le texte dans Réception par Henri Loyrette, de l’Académie des Beaux-Arts de Marc Ladreit de Lacharrière élu membre de la section des membres libres au fauteuil précédemment occupé par Gérald Van der Kemp, Institut de France, 2006.
Voir aussi «Mémoires d’un conservateur. L’heure de vérité de Christian Baulez», L’Estampille-L’Objet d’art, janvier 2008, p. 12–14.
Sur les mécènes de Versailles et l’histoire du domaine depuis la Révolution, voir Franck Ferrand, Ils ont sauvé Versailles, de 1789 à nos jours, Perrin, 2003, et Jean-Marie Pérouse de Montclos, Un siècle de mécénat à Versailles, Éditions du Regard-Société des amis de Versailles, 2007.
L’aventure du château que ses propriétaires ont de bonne foi pu croire Louis XIII avant de découvrir sur une photographie ancienne qu’il était devenu «brique et pierre» sous la Troisième République est librement inspirée d’un article d’Alexandre Gady, «Les deux châteaux de Courances», dans le livre publié sous la direction de Valentine de Ganay et Laurent Le Bon, Courances, Flammarion, 2003, p. 156–171.
La famille des marquis de Croixmarc est imaginaire, elle n’a rien à voir avec l’aquarelle de Carmontelle représentant le Marquis de Croimare et sa fille, vers 1760 (Institut de France, musée Condé, Chantilly).
Sur le jansénisme, on a d’abord eu recours à quelques sources capitales, évoquées dans ce roman:
Antoine Arnauld et Pierre Nicole, La Logique ou l’Art de penser, contenant, outre les règles communes, plusieurs observations nouvelles, propres à former le jugement, introduction de Louis Marin, Flammarion, coll. «Sciences de l’homme», 1970.
Robert Arnauld d’Andilly, La Manière de cultiver les arbres fruitiers, postface, lexique et bibliographie par Philippe Le Leyzour et Henri-Marc Duplantier, RMN, 1993.
Saint Augustin, Confessions, Livre X, traduction de Robert Arnauld d’Andilly (1671) établie par Odette Barenne, édition présentée par Philippe Sellier, Gallimard, collection «Folio classique», 1993.
Sur le potager du Roi et son «jansénisme» caché, la meilleure source demeure le livre de Jean-Baptiste de La Quintinie lui-même, Instruction pour les jardins fruitiers et potagers, suivi de son Traité de la culture des orangers, dans la belle édition reproduisant les planches originales, publiée dans la collection Thesaurus chez Actes Sud-École nationale supérieure du paysage, sous la direction de Pierre-François Mourier, postface de Stéphanie de Courtois, avec la traduction des textes liminaires latins par Pierre-François Mourier et celle des marginalia en langue latine par Marie-Pierre Chabanne, ouvrage publié avec le soutien de l’association Danone pour les fruits, 1999.
Les récits de scènes de torture et d’hystérie avant la lettre, dans le Paris du XVIIIe siècle, sont tous authentiques. On en trouvera les textes complets dans le livre de Catherine Maire, Les Convulsionnaires de Saint-Médard, miracles, convulsions et prophéties à Paris au XVIIIe siècle, Gallimard-Julliard, collection «Archives», 1985.
Pour comprendre le courant janséniste et ses ramifications cachées, il n’est pas absurde de commencer par la plus savante des sommes, publiée sous la direction d’Antony McKenna et Jean Lesaulnier, Dictionnaire de Port-Royal, Honoré Champion, 2004.
Sur la survivance secrète du jansénisme, la meilleure introduction est peut-être l’article de Catherine Maire, «Port-Royal. La fracture janséniste», dans Les Lieux de Mémoire, sous la direction de Pierre Nora, t. III. Les France, Gallimard, 1992, p. 471–529.
Sur l’histoire réelle et fantasmatique du trésor des jansénistes au XVIIIe siècle, voir Nicolas Lyon-Caen, La Boîte à Perrette: approche des finances du mouvement janséniste au XVIIIe siècle, thèse de l’École nationale des Chartes soutenue en 2002, inédite.