L’éléphantiasis ano-rectal de Fournier comporte des lésions tumorales, lobulées, végétantes avec oedème envahissant le périnée chez l’homme et les organes génitaux chez la femme (esthiomène). Il peut être réalisé par diverses causes : syphilis, esthiomène, gono-coccie, chancrelle, maladie de Nicolas-Favre (v. lympho-granulomatose).
L’herpès ne siège pas sur la mu-
queuse anale, mais sur la région périanale et le sillon interfessier.
Les aphtes et l’acanthosis nigricans sont observables à l’anus. Le granulome éosinophilique anal est fait de végétations, de fissures et d’ulcérations périanales avec association de lésions ano-rectales. La maladie de Bowen et la maladie de Paget extra-mammaire ont pu être observées à l’anus. Nombreuses sont les tumeurs bénignes ou malignes de siège anal : végétations, molluscum,
mélanome malin, angiosarcome et surtout épithéliome spino-cellulaire. Beaucoup plus rarement, l’actinomycose, la sporotrichose, la blastomycose, l’amibiase*, la maladie de Crohn sont susceptibles de déterminer des suppurations anales et périanales.
A. C.
F Anus / Aphte / Chancre / Dermatoses / Langue
/ Syphilis.
mur
Élément du gros oeuvre dressé verticalement, dont le rôle, au point de vue fonctionnel, est variable suivant sa situation et sa destination, mais a toujours un caractère essentiel quand ce rôle intéresse non seulement la stabilité et la résistance d’un immeuble (murs porteurs et notamment murs d’ossature), mais aussi le confort et l’habitabilité (murs autoporteurs ou murs de remplissage, murs-rideaux, murs creux, panneaux de façade).
Certains types de murs n’inté-
ressent qu’indirectement la sécurité des immeubles, mais ils y participent en maintenant la stabilité de leur environnement : tels sont, par exemple, les murs de soutènement.
Nature et rôles
des matériaux
Un mur est toujours constitué par une maçonnerie proprement dite ou une maçonnerie de béton. La maçonnerie peut être en pierres de taille (pierres appareillées), en moellons (hourdés à joints pleins) ou en briques : briques pleines, de terre cuite, de laitier ou de silico-calcaire, briques perforées et briques creuses de grandes dimensions.
Il peut s’agir aussi d’une maçonnerie de blocs de béton manufacturés, pleins ou creux, grands ou petits, en béton normal, dit « béton lourd », ou en béton allégé.
La résistance du mur ne dépend pas seulement de la nature et de la légèreté du matériau dont il est fait, mais aussi de sa structure. C’est ce qui apparaît notamment dans le béton, exécuté avec des matériaux légers ou de densité cou-
rante, mais avec des modalités diffé-
rentes de constitution : béton normal de densité avoisinant 2,4 à 2,5 ; béton sans sable ; béton caverneux, béton de granulats légers, béton à mortier alvéolaire ou cellulaire.
D’autre part, un mur peut être creux en étant constitué en briques pleines et en mortier normal ; c’est le cas des murs dits « doubles-murettes », formés de deux parois séparées par un vide d’air. Ces derniers murs peuvent d’ailleurs avoir une constitution mixte : la paroi interne réalisée en briques creuses placées sur chant ; le vide d’air de ces maçonneries réalise une meilleure isolation thermique et, dans une certaine mesure, une meilleure isolation acoustique, rapportée à ce qu’elle serait si les deux côtés du mur double-murette étaient jointifs.
Exécution
Murs de bâtiment
y Murs en infrastructure (murs en sous-sol ou murs de cave). Murs porteurs, construits en éléments pleins, ils doivent résister aux efforts de compression résultant des charges verticales imposées par l’immeuble, ainsi qu’à la poussée des terres du pourtour, sans pour autant être assimilés aux murs de soutènement, car leur résistance au frottement et au glissement est accrue, proportionnellement au poids de l’immeuble, centré directement sur eux, et aussi en raison de la butée réalisée par le plancher du rez-de-chaussée, qui réduit considérablement l’effet de console encastrée à la base du mur. Souvent plongés dans un
milieu humide qui les oblige à résister aux effets de capillarité ascendante, les murs de cave doivent être composés de matériaux très peu hygroscopiques. Ils sont généralement en béton banché, avec emploi de ciment à base de laitier ou de pouzzolane pour résister à l’agressivité fréquente des eaux du sous-sol. On les établit aussi en maçonnerie de moellons. S’ils sont situés dans la nappe phréatique, ils doivent être drainés avec puisard d’évacuation. On doit, dans certains cas, les traiter en cuvelage, avec enduit externe au bitume et emploi de mortier hydrofugé.
y Murs en superstructure (murs en élévation).
1. Les murs extérieurs, ou murs
de façade, forment les longs pans de l’immeuble ; outre leur poids propre, ils supportent une partie du poids des planchers, lesquels prennent appui sur eux à hauteur d’un chaînage. Dans la construction classique, ils sont toujours porteurs ; dans la construction moderne, ils sont simplement autoporteurs (murs de remplissage), la fonction de résistance aux efforts et aux charges étant assurée par l’ossature, parfois en bonne
maçonnerie de briques, mais plutôt et presque toujours en béton armé ou en acier de charpente. Dans les immeubles à étages, la charge imposée aux murs porteurs extérieurs diminue notablement au fur et à mesure qu’ils s’élèvent en hauteur. L’épaisseur e d’un mur de façade à étages multiples est donnée par les formules de Rondelet :
(cas d’un bâtiment sans mur de refend longitudinal) ;
(cas d’un bâtiment avec mur de refend longitudinal).
Dans ces formules, toutes les dimensions sont exprimées en centimètres, H étant la hauteur du mur du sommet à un plancher, e l’épaisseur du mur à hauteur de ce plancher, d la distance entre « nus » extérieurs des deux murs de façade et K un coefficient dont la valeur est 0,027 pour une maçonnerie de qualité et 0,054 dans le cas d’un travail plus grossier.
Les murs de façade doivent avoir
une isolation thermique suffisante et ils ne doivent être ni poreux ni capillaires. S’ils sont imbibés, ils perdent beaucoup de leur isolation thermique ; ils doivent être hourdés au mortier de ciment et non à la chaux.
2. Les murs de refend sont des murs porteurs intérieurs aux bâtiments et dirigés parallèlement ou perpendiculairement aux façades. Ils supportent leur poids propre et seulement la partie des planchers qui reposent sur eux. Leurs charges sont centrées sur leur axe vertical, ce qui permet de répartir symétriquement les variations d’épaisseur, dé-
terminées par la formule de Rondelet : Dans ce cas, le coefficient k a pour valeur 0,013 ou 0,027 suivant la qualité, bonne ou mauvaise, de la maçonnerie.
3. Les murs en pignon n’ont à supporter que leur propre poids et une surface de plancher correspondant à l’écartement de deux solives, celles-ci reposant sur les murs de façade et
sur le mur de refend, s’il en existe. Ils supportent en outre, une partie de la toiture. Ils contreventent les murs de façade à leurs extrémités, et, compte tenu de ce rôle, leur épaisseur doit être calculée assez largement.
4. Les murs autoporteurs, ou murs de remplissage, sont souvent constitués par une double-murette avec lame d’air isolante interposée. Ces murs ne supportant d’autre charge que leur poids propre, leur épaisseur est déterminée uniquement en fonction de l’isolation thermique requise.
y Cloisons. Ce sont des murs légers et minces dont le rôle est uniquement downloadModeText.vue.download 31 sur 625
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 14
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de compartimenter à l’intérieur de l’immeuble les différents locaux à séparer. Pour améliorer l’éclairement, ces cloisons sont souvent en béton translucide.