Ces circuits oscillants, produisant des trains d’ondes amorties, ont été utilisés dans les premiers émetteurs de radiotélégraphie.
Si l’on veut obtenir des oscillations entretenues, c’est-à-dire maintenir leur amplitude constante, il faut, à chaque période, compenser les pertes par un apport correspondant d’énergie, au moyen de montages utilisant des tubes électroniques ou des transistors ; ces montages jouent le même rôle que
l’échappement dans les mécanismes d’horlogerie. Il existe une très grande variété d’oscillateurs produisant des courants alternatifs de forme sinusoï-
dale, dans des gammes de fréquences très étendues, depuis les très basses fré-
quences inférieures au hertz, jusqu’aux très hautes fréquences dépassant le milliard de hertz, mais tous sont fondés sur le phénomène de réaction, dans lequel une partie de l’énergie du circuit de sortie est réinjectée en phase dans le circuit d’entrée.
Oscillations de relaxation
En plus des oscillateurs fournissant des courants alternatifs sinusoïdaux, il en existe d’autres types, appelés oscillateurs à relaxation, fournissant des courants périodiques de formes variées : dents de scie, ondes rectangulaires ou triangulaires, impulsions très brèves.
Un tel générateur peut être constitué par un condensateur que l’on charge au moyen d’un courant d’intensité constante et qui se décharge bruta-
lement, à travers un thyratron par exemple, lorsque la tension entre ses armatures atteint une certaine valeur ; on obtient ainsi des dents de scie, utilisées en particulier dans le balayage des oscilloscopes. Le réglage de l’intensité du courant de charge modifie la période ; le réglage de la valeur de la tension provoquant la décharge, en agissant sur la tension grille du thyratron, modifie l’amplitude. L’utilisation de filtres permet de faire varier la forme des oscillations.
A. T.
oscilloscope
Dispositif permettant de visualiser les variations d’une grandeur variable dans le temps et d’en obtenir une re-présentation que l’on peut observer directement.
Le plus souvent, il s’agit d’un phé-
nomène périodique. La courbe obtenue peut être enregistrée par photographie : c’est l’oscillogramme. De nombreuses mesures quantitatives sont effectuées à l’aide de l’oscilloscope (amplitude, fréquence, phase, durée, forme, etc.).
La plupart des phénomènes physiques pouvant être traduits en grandeur électrique à l’aide de capteurs appropriés, l’oscilloscope constitue un appareil universel d’examen, de mesure et de contrôle utilisé dans tous les domaines de l’industrie et de la recherche. Sa constitution est assez complexe.
1. L’organe principal est un tube à rayons cathodiques, associé à divers dispositifs qui permettent de l’alimenter, de régler l’intensité du faisceau et d’assurer son cadrage ainsi que sa concentration.
2. Un dispositif, dit « base de temps », générateur de tensions périodiques assure un balayage horizontal linéaire.
La gamme de fréquences de la base de temps peut être très étendue, par exemple de la fréquence nulle jusqu’à plusieurs centaines de mégahertz. Un commutateur, gradué en temps, permet de choisir la gamme de fréquences correspondant à celle du phénomène étudié. On peut supprimer la base de temps et assurer le balayage horizon-
tal à l’aide d’une tension sinusoïdale extérieure pour obtenir des figures de Lissajous résultant de la composition rectangulaire de deux oscillations sinusoïdales rectangulaires.
3. Un amplificateur vertical, de gain réglable, permet d’obtenir un tracé pouvant atteindre 1 cm de haut pour un signal d’une amplitude de 100 V.
Il doit posséder une courbe de réponse linéaire pour une large gamme de fré-
quences afin de ne pas déformer les signaux à visualiser.
4. Un système d’alimentation fournit la haute tension appliquée à l’anode du tube cathodique et celles qui sont nécessaires aux divers amplificateurs à tubes électroniques ou à transistors.
5. Enfin, divers réglages auxiliaires assurent la concentration du faisceau électronique, le cadrage de l’image et la commande de sa luminosité.
Pour l’examen de phénomènes de
très hautes fréquences, atteignant plusieurs gigahertz, on utilise un oscilloscope à échantillonnage fondé sur une méthode stroboscopique permettant de reconstituer la courbe d’un phénomène périodique, à l’aide de petits éléments prélevés en un grand nombre de pé-
riodes successives.
Lorsqu’il est nécessaire d’étudier simultanément plusieurs phénomènes de même fréquence, on utilise soit un oscilloscope à commutateur électronique, soit un oscilloscope dont le tube cathodique est du type à double faisceau.
J. D.
F Tube électronique.
G. Goudet, Électronique industrielle (Eyrolles, 1957). / A. Haas, l’Oscillographe au travail (Éd. Radio, 1956) ; Technique de l’oscilloscope (Éd. Radio, 1965). / J. Thurin, Mesures électriques et électroniques (Eyrolles, 1961). /
R. Rateau, l’Oscillographe cathodique (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1968).
oses et osides
F GLUCIDES.
osiériculture
Branche de l’agriculture qui traite de la culture des osiers, ou brins de saule, destinés, en règle générale, à la confection des objets de vannerie.
Les principaux pays étrangers producteurs d’osier sont la Pologne, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Tchécoslovaquie, l’Italie et l’Espagne.
En France, les surfaces plantées avoisinent actuellement 2 000 ha et les principales régions productrices sont : la Haute-Marne, l’Aisne, les Ardennes, la Loire-Atlantique, l’Indre-et-Loire et la Meurthe-et-Moselle.
L’osier appartient au genre Salix, famille des Salacinées, ou Salicacées.
Culture
L’osier exige en moyenne une hauteur de 700 à 800 mm d’eau par an dont 1/3 à 1/4 pendant la période estivale.
L’osier prospère dans toutes les terres dans la mesure où le sous-sol reste frais pendant l’été. Il existe des varié-
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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 14
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tés adaptées à la plupart des types de terrains.
Le choix des variétés est fonction du produit que l’on veut obtenir (brins fins et courts ou brins forts et longs).
La création d’une oseraie se fait sur terrain propre et meuble en février-mars par plantation de boutures de 20 cm de long. Les distances de plantation sont variables et dépendent de la « force »
de l’osier recherché (de 50 cm à 90 cm entre les lignes et de 10 à 20 cm sur les lignes). La culture n’est exploitable qu’à partir de la troisième année de végétation. Les soins d’entretien consistent en binages manuels et désherbages chimiques, selon le mode de conduite de la culture ; il faut lutter contre les insectes qui détruisent les bourgeons terminaux des brins et provoquent ainsi la formation de brins « branchus ».
Récolte
Après la chute des feuilles, de novembre à février, la récolte se fait mécaniquement (faucheuse adaptée) ou manuellement à la serpette. Les rendements moyens varient de 8 à 10 t/ha d’osier vert.
Transformation de l’osier
L’osier peut être utilisé en vert, en blanc, en gris ou en buff.
L’osier vert est l’osier tel qu’il se présente sortant du champ (utilisé pour le palissage des vignes).
L’osier blanc est obtenu en produisant un départ en végétation momentané des brins d’osier (les pieds des bottes d’osier sont mis dans l’eau au printemps). Le but est de permettre un décollement facile de l’écorce puis de pratiquer un « pelage », ou « décorticage ». Après séchage, l’osier blanc est surtout utilisé en vannerie.
L’osier gris est obtenu en faisant sécher de l’osier vert, il est utilisé en vannerie.
En faisant bouillir de l’osier gris afin de pouvoir le « décortiquer », on obtient l’osier buff, de couleur rouille clair, qui est utilisé, en particulier, en vannerie.