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— Il est seul ? demanda Malko.

— Non. Il a toujours deux gardes du corps, des policiers de l’ISI, qui courent avec lui.

— Armés ?

— Très probablement, mais nous n’avons pas pu le vérifier : ils portent des joggings assez amples.

— C’est tout ?

— Depuis que nous l’observons à la jumelle, oui, mais nous n’avons pas assez de recul.

— D’autres opportunités ? insista Malko.

— Non. Quand Sultan Hafiz Mahmood se déplace dans la journée ou le soir, il est toujours accompagné d’une voiture de protection et un garde du corps est assis à côté de son chauffeur. En plus, il utilise une Mercedes blindée.

— Donc, conclut Malko, vous avez décidé de le kidnapper pendant son jogging.

— Right, confirma Richard Spicer. Vous utiliserez un véhicule de location loué par M. Chris Jones. Un autre véhicule, un fourgon blanc, sera stationné au coin de l’avenue Kyaban-e-Margalla et de l’avenue Shalimar, avec les clefs sous le pare-soleil. Cela vous fera une distance très courte à parcourir avec le premier. Bien sûr, les Pakistanais, dès l’enlèvement, vont boucler les sorties de la ville, mais le fourgon blanc ne leur aura pas été signalé. Celui-ci portera une plaque de Peshawar. Ensuite, il n’y aura plus qu’à rallier le Blackhawk. Une demi-heure plus tard, vous quitterez l’espace aérien pakistanais…

Richard Spicer semblait parfaitement détendu. Malko eut un sourire ironique.

— À propos, qui va se charger de neutraliser les deux policiers ?

— C’est prévu. Vos deux baby-sitters. Un chacun.

— Comment ?

— Ils utiliseront des fusils tirant des seringues hypodermiques chargées d’un très fort anesthésique utilisé pour neutraliser les animaux sauvages lorsqu’on veut les soigner.

Il semblait ravi de sa trouvaille et Malko ne put s’empêcher de remarquer :

— Il y a une petite différence de poids entre un éléphant et un Pakistanais…

— Les doses seront étudiées en conséquence, promit le chef de station. Il paraît que cet anesthésique agit très rapidement.

— C’est à souhaiter, fit Malko.

Un ange passa, masqué, et s’enfuit vers les frondaisons de Grosvenor Square. Tout cela était parfait mais Malko se permit de mettre les pieds dans le plat.

— Et s’il y a un problème ? Si les Pakistanais réagissent ?

— Vous avez l’ordre de ne pas résister. Si les choses tournaient vraiment mal, je pense que le film en notre possession les ramènerait vite à la raison. Des images montrant Oussama Bin Laden en compagnie d’un des créateurs du programme nucléaire militaire pakistanais, devant un engin fabriqué vraisemblablement avec du combustible nucléaire pakistanais. C’est gênant. Il s’agit de la sécurité des États-Unis et le Président n’est pas disposé à accepter de mauvaises excuses. Avez-vous des questions à poser ?

Un silence de plomb lui répondit. Malko savait qu’il s’agissait d’une opération à hauts risques, avec de nombreux risques d’échec, mais il n’avait pas le choix : quelque part dans le monde, un engin nucléaire de dix kilotonnes était en route vers sa cible et il fallait tout faire pour le retrouver. Richard Spicer lui tendit une épaisse enveloppe.

— Voici votre passeport et le visa, votre réservation au Marriott d’Islamabad, de l’argent et des photos de Sultan Hafiz Mahmood.

— Et s’il se défend ?

— Si c’était le cas, trancha Richard Spicer, il est prévu de le neutraliser comme ses gardes du corps. Les baby-sitters s’en chargeront.

Malko prit l’enveloppe. Ce n’était pas la première fois qu’un grand Service kidnappait un criminel de guerre ou un terroriste dans un pays étranger, mais ces opérations étaient préparées longtemps à l’avance. Pas improvisées.

— Vous avez averti Aisha Mokhtar du changement de programme ? demanda Richard Spicer.

— Je dîne avec elle ce soir, confirma simplement Malko.

*

*   *

Le premier bouton ouvert de la veste du tailleur orange offrait les seins d’Aisha Mokhtar, sur le balconnet carré, comme sur un plateau. D’un animal, on aurait dit qu’il était en rut. Comme il s’agissait d’une femme du monde, elle avait seulement un coup de cœur. Sa jambe collée à celle de Malko, sous la table, elle la frottait doucement, écoutant le crissement des bas. Ils avaient dîné chez Annabel’s, dans Berkeley Square, essentiellement de caviar et de vodka.

Elle se pencha au-dessus de la table, faisant presque jaillir ses seins du tailleur, et dit à voix basse :

— Je voudrais aller dans ta chambre d’hôtel. Cela m’excite. Je n’ai jamais baisé au Lanesborough.

— Pourquoi pas ! approuva Malko, excité par cette femelle en chaleur.

Aisha Mokhtar était vraiment une créature de feu… Elle soupira.

— Tu dois vraiment partir demain matin ?

— Mon billet est déjà pris, assura Malko. J’ai rendez-vous à New York à deux heures… Mais je ne serai pas long. Si tu veux, je repasse par Londres et nous partirons tous les deux en Autriche. À mon retour.

— Magnifique ! approuva la jeune femme. Demande l’addition.

Elle sortit la première du restaurant et Malko, en découvrant sa croupe moulée par l’étroite jupe orange, se dit que ces adieux promettaient d’être très excitants.

À peine dans la Bentley, elle posa la main sur lui, et assura, ravie :

— Tu as déjà envie de moi !

Ses yeux nageaient dans le sperme. La courte jupe orange un peu remontée, il apercevait la lisière du bas. Il glissa une main entre les cuisses gainées de noir, mais ne put aller très haut, tant la jupe était étroite. Les doigts fuselés d’Aisha le massaient doucement dans la pénombre. Impassible, Chaudry, le chauffeur, semblait ne rien remarquer. Lorsqu’ils arrivèrent au Lanesborough, Malko était tout juste présentable. Dans l’ascenseur, il acheva d’ouvrir la veste de tailleur, découvrant une guêpière de dentelle noire, dont le haut laissait dépasser les longues pointes des seins, dardées. Il les fit rouler entre ses doigts et Aisha commença à haleter, frottant son bassin contre lui, le regard flou, la bouche entrouverte. Malko comprenait pourquoi Sultan Hafiz Mahmood avait été fou d’elle…

Dans la chambre, elle se débarrassa de sa veste, noua ses bras autour de la nuque de Malko et enfonça jusqu’au fond de son gosier une langue vibrante comme celle d’un lézard. Il essaya d’atteindre son sexe mais la jupe était si étroite qu’il ne put qu’effleurer le nylon de son string.

Aisha s’était déjà emparé de lui. Elle se laissa tomber à genoux et l’enfourna dans sa bouche pour une des fellations sauvages dont elle avait le secret. Par moments, elle se redressait et enserrait le membre raidi entre ses seins gonflés.

Au bord du plaisir, il sentait qu’il ne tiendrait pas longtemps à ce rythme. Il la força à se relever, défit le Zip de la jupe orange et la tira jusqu’à ce qu’elle tombe par terre.

Aisha la suivit et, allongée à plat dos sur la moquette à fleurs, arracha sa culotte de satin noir et lança à Malko d’une voix pressante :