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Une seconde série d’explosions retentit, achevant de réduire en pièces le vraquier. Coupé en trois, les différentes parties de sa coque s’enfonçant dans la Méditerranée, au milieu de volutes de fumée et de flammes orange, il n’en resta plus, en moins d’une minute, que des débris flottant à la surface.

Pas un seul corps humain.

Trois F-16 surgirent, deux minutes plus tard, volant au raz des vagues, mais ils n’eurent aucun objectif à mitrailler. Le Learjet revenait, effectuant à son tour un passage à basse altitude. Puis une nuée d’hélicoptères, des Blackhawk, des Apache et des Sea-Stallion, apparurent à leur tour, s’immobilisant au-dessus de l’endroit où le Salinthip Naree s’était enfoncé dans les flots. L’un d’eux largua un canot pneumatique et une équipe de nageurs de combat équipés de compteurs Geiger.

— L’opération est terminée, annonça à la radio Richard Spicer, qui avait rejoint un des porte-avions de la VIe Flotte US. Il n’y a aucune émanation radioactive. Ils n’ont pas eu le temps de déclencher leur engin. Nous sécurisons la zone et allons le récupérer. Il n’y a que sept cents mètres de fond à cet endroit…

— Nous avons eu de la chance ! soupira Malko, assis dans le siège du copilote.

— Vous avez eu beaucoup de courage, souligna le chef de station de la CIA à Londres. Les Israéliens transmettent leurs remerciements à tous ceux qui ont mis en échec ce projet fou.

— Hélas, Bin Laden court toujours et le Pakistan a toujours son stock d’uranium enrichi, remarqua Malko. Nous ne sommes pas à l’abri d’un remake…

— À chaque jour suffit sa peine…, conclut l’Américain, remerciez aussi Aisha Mokhtar. Où désirez-vous aller ?

— Si c’était possible, chez moi, au château de Liezen, demanda Malko. Si cet appareil peut voler jusqu’à Vienne.

— C’est tout à fait possible ! assura l’Américain. Je ferai en sorte qu’un hélicoptère vous emmène ensuite chez vous. Nous vous devons bien cela.

Malko se retourna vers Aisha Mokhtar.

— Vous allez enfin faire la connaissance de mon château. La raison pour laquelle je me livre à toutes ces dangereuses pitreries.

Le regard de la Pakistanaise s’illumina.

— J’espère que vous allez organiser un merveilleux dîner aux chandelles.

— Évidemment !

Il ne restait plus qu’à prévenir Alexandra.