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En décembre 2012, un jury extrêmement compétent, composé de journalistes scientifiques a distingué Black-out avec le prix allemand du « livre scientifique le plus captivant de l’année ». Ainsi, le livre pouvait dorénavant être lu à l’école.

Peut-être parce que Black-out nous fait prendre conscience que tout va bien. Ou, pour l’exprimer comme le journaliste Mathias Flasskamp : « Ce livre, c’est comme l’amour : on remarque souvent ce qu’on a lorsqu’on ne l’a plus. »

Black-out est une fiction. Cependant, lorsque j’en ai rédigé le manuscrit, mon imagination a été bien souvent rattrapée par la réalité. Ainsi, mes premières épreuves de 2009 prévoyaient une manipulation des systèmes SCADA dans les centrales. À cette époque, les cercles les plus autorisés tenaient cette éventualité pour irréalisable, voire complètement aberrante — jusqu’à ce qu’on découvre Stuxnet en 2010. Idem pour le danger provenant des systèmes de refroidissement des centrales nucléaires — jusqu’à Fukushima.

Espérons que la réalité se contente de ces deux événements pour rejoindre la fiction.

Pour effectuer les recherches relatives à ce texte, j’ai utilisé nombre de sources. Je me suis entretenu avec des experts des branches de l’énergie et de l’IT, ainsi que de la prévention contre les catastrophes. En général, ces experts apprécient d’être mentionnés. Pas dans le cas présent. Certes, ils m’ont donné de bonne grâce toutes les informations possibles, mais aucun n’a voulu être nommé. Ce n’est pas étonnant, compte tenu de la nature des renseignements qu’ils m’ont communiqués.

Internet, bien entendu, est une source inépuisable. Je tiens à mentionner particulièrement ce qui suit.

Sans Wikipédia et ses dizaines de milliers de contributeurs, un auteur comme moi mettrait substantiellement plus de temps à effectuer des recherches pour ce genre de livre (et avant qu’on me le demande : oui, je soutiens financièrement Wikipédia).

Mes recherches ont été confirmées, peu de temps avant que j’aie fini la rédaction du manuscrit en mai 2011, par le rapport n° 18 du Comité pour l’éducation, la recherche et l’évaluation des effets de la technique, en vertu du paragraphe 56a du règlement du projet d’évaluation des effets de la technique : « Menace et vulnérabilité des sociétés modernes, cas d’une panne de l’alimentation électrique à une vaste échelle et sur une longue durée. » J’ai repris certaines des conclusions de cette étude dans le présent livre. Le rapport est consultable sur le site Internet du ministère de l’Intérieur de la République fédérale d’Allemagne.

Les scènes se déroulant dans l’hôpital m’ont été inspirées par l’article de Sheri Finks, prix Pulitzer, paru le 25 août 2009 dans le New York Times, au sujet des événements dramatiques survenus au Memorial Medical Center de La Nouvelle-Orléans à la suite du passage de l’ouragan Katrina en 2005.

Nombreux étaient les scénarios possibles. Personne ne peut réellement prévoir ce qu’il se passerait dans de telles circonstances. Dans la mesure où je ne souhaite donner aucune indication qui serait utile à la préparation d’un attentat terroriste, j’ai laissé de côté ou transformé de menus détails techniques. Afin de favoriser la lisibilité et l’intrigue, j’ai fait quelques entorses à la réalité ; ainsi, j’ai déplacé les postes de contrôle des réseaux aux sièges des entreprises gestionnaires, j’ai maintenu en état de marche, plus longtemps que ça ne serait le cas, les connexions téléphoniques et Internet, etc. Cela a pu engendrer quelques imprécisions ou erreurs, à moins qu’elles n’aient échappé à ma vigilance et je vous prie alors de bien vouloir accepter mes excuses.

Je tiens à remercier tout particulièrement mon agent Michael Gaeb et son équipe qui ont cru en ce manuscrit, mes lectrices Eléonore Delair et Kerstin von Dobschütz, mon éditrice Nicola Bartels qui m’ont aidé à faire ce livre. Je remercie spécialement un de mes conseillers anonymes qui m’a infatigablement transmis des informations relatives aux aspects informatiques, et qui a relu le manuscrit dans son intégralité. Je remercie également mes parents pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Enfin, et plus que quiconque, je remercie mon épouse pour sa patience infinie, ses critiques sévères, ses nombreuses suggestions et ses encouragements constants.

Pour finir, je remercie toutes mes lectrices et tous mes lecteurs pour leur intérêt et leur temps précieux.

Si Black-out, en plus de quelques heures captivantes, pouvait vous transmettre quelques connaissances ou n’être qu’une petite incitation à réfléchir, je m’en réjouirais.

Marc Elsberg, automne 2013

PS : depuis la première édition du livre au début de l’année 2012, d’autres médias se sont consacrés intensivement à ce scénario, comme la chaîne britannique Channel 4 et la National Geographic Channel (États-Unis), en diffusant des reportages détaillés (en 2013).