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{au Refrain}

Ce matin, je l'ai rencontrée Et j'ai revu sans trop d'émoi Sourire sa lèvre adorée Comme elle souriait pour moi, Plus rose et mille fois plus belle, Elle n'a changé que de nid Un autre aux bras de l'infidèle A repris mon rêve fini

{au Refrain}

Les allobroges

Je te salue, ô terre hospitalière Où le malheur trouva protection; D'un peuple libre arborant la bannière, Je viens fêter la Constitution. Je t'ai quitté, berceau de mon enfance, Pour abriter sous uns climat plus doux. Mais au foyer j'ai laissé l'espérance, En attendant, En attendant, je m'arrête chez vous.
Au cri d'appel des peuples en alarme J'ai répondu par un cri de réveil. Sourds à ma voix, ces esclaves sans armes Restèrent tous dans un profond sommeil. Relève-toi, Polonais héroïque, Car pour t'aider, je m'avance à grands pas. Secoue enfin ce sommeil léthargique Et sois-en sûr, Et sois-en sûr, tu ne périras pas.
Un mot d'espoir à la belle Italie: Courage à vous, Lombards, je reviendrai. Un mot d'amour au peuple de Hongrie! Forte avec tous et je triompherai. En attendant le jour de délivrance, Priant les dieux d'écarter les courroux. Pour faire luire un rayon d'espérance, Bons Savoisiens, Bons Savoisiens, je resterai chez vous.

Les boeufs

Paroles: Pierre Dupont. Musique: Albersen 1845

autres interprètes: Marcel Amont

J'ai deux grands bœufs dans mon étable, Deux grands bœufs blancs marqués de roux La charrue est en bois d'érable, L'aiguillon en branche de houx. C'est par leurs soins qu'on voit la plaine Verte l'hiver, jaune l'été. Ils gagnent dans une semaine Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

{Refrain:}

S'il me fallait les vendre, J'aimerais mieux me pendre, J'aime Jeanne, ma femme, Eh bien! J'aimerais mieux La voir mourir Que voir mourir mes bœufs.
Les voyez-vous les belles bêtes Creuser profond et tracer droit Bravant la pluie et les tempêtes Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid? Lorsque je fais halte pour boire, Un brouillard sort de leurs naseaux, Et je vois sur leurs cornes noires Se poser les petits oiseaux.

{Refrain}

Ils sont forts comme un pressoir d'huile, Ils sont plus doux que des moutons Tous les ans, on vient de la ville Les marchander dans nos cantons. Pour les mener aux Tuileries, Au Mardi-Gras, devant le roi, Et puis les vendre aux boucheries, Je ne veux pas, ils sont à moi.

{Refrain}

Quand notre fille sera grande, Si le fils de notre Régent En mariage la demande, Je lui promets tout mon argent. Mais, si pour dot il veut qu'on donne Les grands bœufs blancs marqués de roux, Ma fille, laissons la couronne Et ramenons les bœufs chez nous.

{Refrain}

Les cerises du voisin

note: il existe plusieurs versions avec des différences dans les couplets

Hier en sortant de l'école Mon cousin, toujours frivole, M'emmena près du moulin Jouer dans le clos voisin

{Refrain:}

J'écoutais chanter la brise Avec mon p'tit cousin. Ah! Qu'elles étaient exquises, Les cerises, les cerises, Ah! Qu'elles étaient exquises Les cerises du voisin.
Au milieu de l'herbe verte Nous fîmes la découverte D'un superbe cerisier Portant des fruits par milliers

{au Refrain}

Mon cousin, dans la ramure, Me choisissait les plus mûres Et, du haut du cerisier, Remplissait mon tablier

{au Refrain}

Il faisait un temps superbe Pour un déjeuner sur l'herbe Et sur un bien vert tapis Le couvert fut vite mis

{au Refrain}

Ah, ciel! Qui vis-je apparaître? C'est le vieux garde champêtre Qui, nous ayant vus de loin, Nous menace de son poing

{au Refrain}

Mon cousin fit la grimace Et moi je demande grâce Mais il lui fallut jurer De ne plus recommencer
Fini d'écouter la brise Avec mon p'tit cousin, Mais qu'elles étaient exquises, Les cerises, les cerises, Mais qu'elles étaient exquises, Les cerises du voisin.

Les cordeliers

Nous sommes les cordeliers Faisant des cordelles Et dans notre beau métier Nous servons les belles On voit dans notre maison Venir filles et garçons {x2} Et les plus jolies Sont les mieux servies