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10. A la santé de son père et d'sa mère…
11. A la santé de ses sœurs et d'ses frères
12. A la santé de celui qu'son cœur aime…

L'enfant de Strasbourg

note: chanson écrite après la guerre de 1870, dont il existe plusieurs versions: voir à " La Strasbourgeoise " sur le site.

1- La neige tombe aux portes d'une église pâle et glacée, une enfant de Strasbourg toute tremblante sur la pierre est assise elle reste là malgré la fin du jour un homme passe, à la fillette il donne Elle reconnut l'uniforme allemand Et refusant l'aumône qu'on lui donne A l'officier elle répond fièrement

{Refrain:}

Gardez votre or, je garde mes souffrances Allez, bandit, passez votre chemin. Car je suis une enfant de la France Aux Allemands je ne tends pas la main Car je suis une enfant de la France Aux Allemands je ne tends pas la main
2- Mon père est mort sur le champ de bataille Je ne sais pas l'endroit de son cercueil Ce que je sais, c'est que votre mitraille Me fait porter des vêtements de deuil Ma mère est là, sous cette cathédrale Elle est là, sous ces murs écroulés Elle est tombée un soir sous la dalle Frappée en plein coeur par un de vos boulets

{au Refrain}

3- J'ai tout perdu, famille et patrie Votre or peut-être est rougi de leur sang J'ai tout perdu, si j'ai gardé la vie C'est que j'attends l'heure du châtiment Cette heure viendra, toute chaîne se brise Mais s'il faut vous mendier mon pain J'aime mieux mourir au seuil de cette église Mourir un jour de misère et de faim!

L'épervier farouche

autres interprètes: Nathalie Cerda, Catherine Perrier

Planant dans l'azur sans nuage, Quel est cet étrange oiseau noir? Son oeil a des reflets sauvages, Qu'a-t-il pu apercevoir? Il décrit des cercles funestes, Puis, doucement descend, descend, Comme une malédiction céleste Sur des oisillons innocents.
L'épervier farouche Vole au-dessus de vos toits, Son allure est louche Et son regard est sournois; Dans vos nids timides, Mères, gardez vos petits! Car le rapace avide A beaucoup d'appétit.
Ainsi, une pauvre ouvrière Vivait près de son cher trésor; C'était sa petite Gisèle: Une enfant pure, un vrai coeur d'or, Qui travaillait comme cousette En haut de la rue des Martyrs, Et le sam'di à la Galette, Elle dansait pour se divertir.
L'épervier farouche Te guette, méfie-toi! Son allure est louche Et, déjà, tu es sa proie. Il t'enlace et danse La valse aux accents troublants; Mais l' brigand manigance Ta perte, pauvre enfant!
En effet, au bout d'une semaine La petite était en maison, Et dans cette ambiance malsaine Avait perdu ses illusions. Prenant un couteau sur la table, Elle s'en transperça le coeur En maudissant le misérable Qui s'enfuit cynique et moqueur.
L'épervier farouche Le souteneur sournois, Au fond des rues louches S'envole vers d'autres proies. Dans vos nids timides, Mères, gardez vos petits! Car le rapace avide A beaucoup d'appétit!

L'homme de Cro-Magnon

C'était au temps de la préhistoire Voici deux ou trois cent mille ans Vint au monde un être bizarre Proche parent de l'orang-outan Assis sur ses pattes de derrière Vêtu d'un slip en peau de bison Il allait conquérir la terre C'était l'homme de Cro-Magnon

{Refrain:}

L'homme de Cro, L'homme de Ma, l'homme de Gnon L'homme de Cro-Magnon, pon pon {x2} L'homme de Cro, de Magnon Ce n'est pas du bidon L'homme de Cro-Magnon Pon-pon
Armé de sa hache de pierre De son couteau de pierre itou Il chassait l'ours et la panthère En serrant les fesses malgré tout Devant l'diplodocus en rage Il était tout d'même un peu petit Et se disait dans son langage: Vivement qu'on invente le fusil

{Au refrain}

Il était poète à ses heures Disait à sa femme en émoi Tu es belle comme un dinosaure Tu ressembles à Garbo Gretta Si tu veux voir des cartes postales, Monte dans ma caverne tout là-haut J'te ferai voir mes peintures murales On dirai du vrai Picasso

{Au refrain}

Trois cent mille ans après sur terre Comme nos ancêtres nous admirons Les monts, les bois et les rivières Mais s'il revenait quelle déception De nous voir suer six jours sur sept Il dirait sans faire de détail Vraiment que nos descendants sont bêtes D'avoir inventé le travail!