– personne ne le savait, et Umbridge n’allait sûrement pas le raconter. Depuis qu’elle était revenue au château, elle n’avait pas prononcé pas le moindre mot, du moins à leurs connaissances. Personne ne savait non plus ce qui n’allait pas avec elle. Son habituelle coupe de cheveux soignée était en désordre, et il restait encore des petites brindilles coincées dedans, mais autrement, elle avait l’air d’être saine et sauve.
« Madame Pomfresh a dit qu’elle était juste sous le choc », soupira Hermione
« Elle a plus l’air d’être vexé » dit Ginny
« Ouais, elle montre des signes de vie quand tu fais ça », dit Ron en faisant avec sa langue des petits bruits de claquements Umbridge se releva en regardant autour d’elle méchamment.
« Quelque chose ne va pas professeur ? » interrogea Madame Pomfresh en passant sa tête par la porte de son bureau.
« Non…Non » dit Umbridge, tout en se réinstallant dans sur ses oreillers. « J’ai dû faire un rêve ».
Hermione et Ginny dissimulèrent leurs rires dans leurs chemises de nuit.
« En parlant des centaures », dit Hermione, quand elle s’était calmé un petit peu, « qui est le professeur de divination maintenant ? Est-ce que Firenze reste ? »
« Il est obligé », dit Harry, « les autres centaures ne voudront pas qu’il revienne, nan ? »
« Apparemment, lui et Trelawney vont tous les deux enseigner », dit Ginny
« Je parie que Dumbledore espère pouvoir se débarrasser de Trelawney pour de bon », dit Ron, mâchant maintenant son quatorzième Chocogrenouille, « Pense ce que tu veux, le sujet entier est sans intérêt selon moi, Firenze n’est pas vraiment meilleur… »
« Comment peux tu dire cela ? », demanda Hermione « Après qu’on est réalisé qu’il existait de véritables prophéties ».
Le cœur d’Harry commença à s’emballer. Il n’avait pas dit à Ron, Hermione ou qui que ce soit ce que signifiait la prophétie. Neville leur avait dit qu’elle s’était cassée quand Harry essayait de le tirer dans les marches de la chambre des morts, et Harry n’avait pas encore corrigé ce qu’ils croyaient. Il n’était pas prêt à voir leurs expressions quand il leur dirait qu’il serait soit meurtrier, soit victime, et qu’il n’y avait pas d’autre issue…
« C’est dommage qu’elle ait cassée », dit Hermione calmement en se secouant la tête.
« Oui, c’est vrai », dit Ron « Au moins, Vous savez qui n’a jamais su ce qu’elle renfermait lui non plus – où vas-tu ? » Ajouta-t-il semblant à la fois surpris et déçu qu’Harry se lève.
« Euh…c’est Hagrid », dit Harry « vous savez, il vient juste de revenir, et j’ai promis que j’irai le voir et lui dire comment vous deux allez ».
« Oh, d’accord alors », dit Ron, regardant à travers la fenêtre du dortoir qui s’ouvrait sur un profond ciel bleu « J’aurai aimé qu’on puisse venir ».
« Dis lui bonjour de notre part ! » s’exclama Hermione pendant que Harry sortait de la salle.
« Et demande lui ce qui s’est passé avec…avec son petit copain ! »
Harry fit un signe de la main pour montrer qu’il avait entendu et compris tout en quittant le dortoir.
Le château semblait très calme, même pour un dimanche. Tout le monde était certainement dehors par ce temps ensoleillé, profitant de la fin de leurs examens et de la perspective de quelques jours tranquilles sans la gêne des révisions et des devoirs. Harry marcha doucement le long du couloir désert, scrutant à travers les fenêtres tout en avançant ; il pouvait voir les gens voler dans les airs au-dessus du terrain de Quidditch, et quelques étudiants, nager dans le lac, accompagné du calamar géant.
Il trouvait difficile de décider s’il voulait être avec des gens ou non ; à chaque fois qu’il avait de la compagnie, il voulait s’en aller, et) chaque fois qu’il était seul, il voulait avoir de la compagnie. Il pensait qu’il devrait vraiment y aller et voir Hagrid, néanmoins, comme il ne lui avait pas réellement parlé depuis qu’il était revenu…
Harry venait juste de descendre la dernière marche en marbre du hall d’entrée, quand Malfoy, Crabbe et Goyle émergèrent d’une porte sur la droite qu’Harry connaissait comme menant à la salle commune des Serpentards. Harry s’arrêta instantanément, Malfoy et les autres en firent autant. Les seuls sons qu’on entendait était les cris, les rires, et les clapotements dérivant jusqu’au hall depuis l’extérieur à travers les portes ouvertes.
Malfoy jeta un coup d’œil aux alentours – Harry savait qu’il vérifiait la présence d’un professeur – puis il se retourna vers Harry et dit d’une voix basse « Tu es mort Potter !».
Harry fronça les sourcils.
« Marrant », dit-il, « vous avez pensé que je me suis arrêté de marcher… »
Malfoy semblait plus énervé que Harry ne l’eut jamais vu ; il sentit une forme de satisfaction légère à la vue de son visage pale évident conforté de rage.
« Tu vas payer », dit Malfoy d’une voix à peine plus forte qu’un soupir. « Je vais te faire payer pour ce que tu as fait à mon père… »
« Je suis terrifié maintenant », dit Harry d’une manière sarcastique, « Je suppose que Lord Voldemort, n’est qu’un avertissement en comparaison à vous trois – Quel est le problème ? » ajouta-t-il, à l’adresse de Malfoy, Crabbe et Goyle, leurs regards figés à l’énonciation du nom. « C’est un ami de ton père, non ? Tu ne dois pas voir peur de lui, n’est ce pas ? »
« Tu penses être un homme si fort, Potter », dit Malfoy avançant vers lui, Crabbe et Goyle se mettant de chaque coté de lui. « Patience, je t’aurai, tu ne peux pas envoyer mon père en prison ».
« Je pense que je viens de le faire »
« Les détraqueurs ont quitté Azkaban »dit Malfoy calmement, « Mon père et les autres seront dehors en un rien de temps …»
« Je n’en attends pas moins d’eux », «dit Harry, « au moins tout le monde saura quelle sorte de pourriture ils sont maintenant ».
La main de Malfoy brandit sa baguette, mais Harry avait été trop rapide pour lui ; il avait brandit sa propre baguette avant que le doigt de Malfoy ne soit même entré dans sa poche.
« Potter ! »
La voix retentit dans le hall d’entrée. Rogue était apparu depuis l’escalier qui descendait à son bureau, et à sa vue, Harry ressentit un élan de haine au-delà de tout ce qu’il avait déjà ressentit à l’encontre de Malfoy…quoi que Dumbledore avait pu dire, il ne pourrait jamais pardonner à Rogue…jamais…
« Que faites-vous Potter ? » demanda Rogue, aussi froidement que d’habitude tout en marchant vers les quatre apprentis sorciers.
« J’essaie de choisir quel sort je vais utiliser sur Malfoy, Monsieur », dit fièrement Harry.
Rogue le fixa.
« Baissez cette baguette tout de suite », dit il rapidement, « dix points en moins pour Gryff-»
Rogue jeta un regard à travers les horloges en verre géantes sur le mur et sourit d’un air moqueur.
« Comme je vois, il n’y a plus aucun point dans l’horloge de verre à enlever à Gryffondor. Dans ce cas Potter, nous allons simplement –
« En rajouter ? »
Le professeur McGonagall venait juste d’apparaître au dessus des marches en pierre du château ; elle portait un sac de voyage dans une main, et s’appuyait largement avec son autre main sur une canne pour pouvoir marcher, mais en dehors de cela, elle avait l’air d’aller bien.
« Professeur McGonagall », dit Rogue marchant à sa rencontre, « Sortie de St Mungo à ce que je vois ! »
« Oui, Professeur Rogue », dit le professeur McGonagall en enlevant son manteau, « Je suis presque aussi bien que neuve, vous deux, Crabbe, Goyle »
Elle leur fit signe d’une manière impérieuse et ils allèrent jusqu’à elle avec leurs grands pieds, et leurs regards désagréables.