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Personne comme le Christ n'a répandu sur la terre autant de joie et de courage. En reconnaissant cela, de nombreux disciples accumulent des arguments contre les pleurs et abominent les expressions de souffrance.

Le paradis serait déjà sur la terre si personne n'avait de raisons de pleurer. Par conséquent, Jésus, qui était le Maître de la confiance et de l'optimisme, appelait à son cœur tous ceux qui étaient fatigués et pliaient sous le poids des désillusions terrestres.

Il n'a pas maudit les tristes : il les a convoqués à la consolation.

Beaucoup de gens voient dans les larmes, un symptôme de faiblesse spirituelle. Pourtant, Marie a pleuré sur le Calvaire ; Pierre s'est éploré après la négation ; Paul a éclaté en sanglots aux portes de Damas ; les premiers chrétiens ont pleuré dans les cirques du martyre... mais aucun d'eux n'a versé des larmes sans espoir. Ils ont sangloté et ont suivi le chemin du Seigneur, ils ont peiné et ont annoncé la Bonne Nouvelle de la Rédemption, ils ont souffert et sont morts loyaux dans la confiance suprême.

La fatigue éprouvée par amour pour le Christ se convertit en force, les chaînes portées à son regard magnanime se transforment en liens divins de salut.

Les larmes prennent les caractéristiques de leurs origines spécifiques. Quand elles naissent de la douleur sincère et constructive, ce sont des filtres de rédemption et de vie ; mais quand elles procèdent du désespoir, ce sont des poisons mortels.

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Dévotion au bien

« Et qui vous ferait du mal, si vous devenez, zélés pour le bien ? » — (1 Pierre 3. 13)

Craindre ceux qui pratiquent le mal, c'est démontrer que le bien n'est pas encore ancré dans notre âme.

La question de Pierre est revêtue d'un grand bon sens.

S'il existe la ferme intention de faire le bien sur ton chemin, si tu es attentif à sa mise en pratique, qui mobilisera suffisamment de pouvoir pour annihiler les édifications de Dieu ?

Le problème réside, cependant, dans le besoin de compréhension. Nous sommes encore incapables d'examiner tous les aspects d'une question, tous les contours d'un paysage. Ce qui aujourd'hui nous semble le bonheur réel sera peut-être demain une cruelle désillusion. Nos désirs humains se modifient selon les jets purificateurs de la source évolutive. Il est donc urgent de nous attacher à la loi divine, de réfléchir à ses principes sacrés et de nous soumettre aux desseins supérieurs en travaillant sans cesse pour le bien, où que nous soyons.

Les susceptibilités personnelles, les fausses nécessités, les préjugés cristallisés provoquent souvent la cécité de l'esprit. De là, il résulte d'immenses désastres pour tous ceux qui ont l'intention de faire le bien, et qui se laissent aller, malgré tout, au personnalisme inférieur.

Celui qui cultive l'obéissance au Père dans son cœur sait trouver des occasions pour construire avec son amour.

Par conséquent, ceux qui atteignent la compréhension légitime ne peuvent craindre le mal. Ils ne se perdent jamais dans la sécheresse de l'exigence, ni dans les égarements du sentimentalisme. Pour ces âmes, qui ont trouvé au fond d'eux le plaisir de servir sans questionner, les échecs, les épreuves, les maladies et les obstacles sont simplement de nouvelles décisions des forces divines, concernant la tâche qu'il leur incombe, destinées à les conduire vers la vie supérieure.

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Le pain de chaque jour

« Donnez-nous aujourd'hui noire pain de chaque jour. »Jésus. (Luc 11. 3) As-tu déjà pensé au pain de chaque jour ?

À force d'en avoir, en abondance, l'homme finit par le déprécier, comme la créature irréfléchie qui ne pense à la santé que lorsque survient la maladie.

Si la majorité des enfants de la terre adoptaient une posture gratifiante relative à sa valeur réelle, le pain quotidien suffirait pour que les notions parfaites de l'existence de Dieu ne manquent pas aux collectivités terrestres. La bonté céleste est si grande qu'elle met à la disposition des hommes des moyens de vivre qui échappent à la considération des créatures pour qu'elles comprennent mieux la vie, et intègrent les responsabilités qui leur incombent dans les organismes de labeur où elles sont amenées à œuvrer afin de réaliser leur propre amélioration.

Le Très-Haut laisse croire aux hommes que le pain terrestre est leur conquête, pour qu'ils améliorent convenablement leur don de servir. En vérité, le pain de chaque jour, de tous les repas dans le monde, procède de la Providence divine.

L'homme creusera le sol, répandra les semences, défendra le service et coopérera avec la nature, mais la germination, la croissance, la fleuraison et la fructification appartiennent au Tout-Miséricordieux.

Dans l'aliment de chaque jour, l'enseignement sublime de collaboration entre le Créateur et la créature prévaut, et rares sont ceux qui sont disposés à l'observer. L'homme s'efforce et le Seigneur lui accorde ce dont il a besoin.

Le serviteur travaille et le Très-Haut bénit sa sueur.

C'est dans ce processus de coopération intime et de compréhension naturelle que le Père espère récolter, un jour, les doux fruits de la perfection dans l'esprit de ses enfants.

175 Coopération

« Et comment le pourrais-je, dit-il, si personne ne me guide ? » (Actes 8. 31)

Depuis la venue de Jésus, le mouvement d'éducation rénovatrice pour le bien est des plus impressionnants au sein de l'humanité.

De toute part, des temples se sont érigés, des livres porteurs de principes sacrés ont été divulgués.

On perçoit dans toute cette activité la performance subtile et magnanime du Maître qui ne perd pas une occasion d'attirer les créatures de Dieu vers Son amour infini. De ce tableau béni de labeur, on peut souligner la coopération fraternelle que le Christ nous a laissée, comme règle indispensable au dédoublement de l'illumination éternelle du monde.

Personne n'a la présomption de s'élever sans l'aide des autres, bien qu'on ne doive se comporter de manière parasitaire pour réaliser cette ascension. Nous nous rapportons à la solidarité, au soutien salutaire, au concours édifiant. Les hommes qui apprennent quelque chose ont toujours profité des acquis de ceux qui sont passés avant, et ne vont pas au-delà s'il leur manque l'intérêt de leurs contemporains, même si cet intérêt est des moindres.

Les apôtres ont eu besoin du Christ qui, à son tour, a intentionnellement lié les enseignements, dont il était le divin émissaire, aux lois antiques.

Paul de Tarse eut besoin d'Ananie pour comprendre sa propre situation.

Observons le verset noté ci-dessus, extrait des Actes des apôtres. Philippe était insouciant, quand un ange du Seigneur lui ordonna de prendre le chemin qui menait de Jérusalem à Gaza. Le disciple obéit et il rencontra un homme qui lisait la Loi sans la comprendre. Tous deux firent alors un effort sanctifié de coopération.

Personne n'est abandonné. Les messagers du Christ secourent toujours les êtres sur les routes les plus désertes. Pour cela néanmoins, il est nécessaire que l'âme accepte sa condition de besoin et ne méprise pas le fait d'apprendre avec humilité, car nous ne devons pas oublier, à travers le texte évangélique, que celui qui demandait la compréhension était l'eunuque de la reine des Éthiopiens, surintendant de tous ses trésors. En outre, il avait un véhicule et Philippe était à pied.