Au sein de la grande nuit, il est nécessaire que nous allumions notre lumière. Sans cela, nous ne pourrons trouver le chemin de la libération. Sans le rayonnement de notre être intérieur, les messagers divins qui interviennent au nom du Très-Haut ne pourront facilement nous voir ; de plus, nous ne pourrons assister personne efficacement.
Il est indispensable d'organiser notre sanctuaire intime et de l'illuminer pour que les ténèbres ne nous dominent pas.
Il est possible de marcher en profitant de la lumière d'autrui. Néanmoins, sans notre propre clarté intérieure, nous serons sans cesse exposés à la menace de tomber. Ceux dont la lampe est allumée pourront à tout moment s'éloigner de nous, car ils pourraient être convoqués à l'élévation que nous ne méritons encore pas.
Profite, donc, des lanternes en chemin, applique la mèche de la bonne volonté à l'huile du service et de l'humilité et allume ta torche pour le voyage.
Remercie celui qui t'illumine pendant une heure, pour quelques jours ou pendant plusieurs années, mais n'oublie pas ton lampion, si tu ne veux pas tomber dans les précipices de la longue route !...
Le problème fondamental de la rédemption, mon ami, ne se résume pas à des paroles ou à des écrits. Il est très facile de prononcer de beaux discours et de transmettre d'excellentes informations en restant aveugle, malgré tout.
Notre besoin fondamental tient à notre lumière intérieure, à notre élucidation intime, à notre auto-éducation, à la conversion substantielle de notre « moi » au royaume de Dieu.
Tu peux parler merveilleusement bien de la vie, argumenter avec brio sur la foi, enseigner les valeurs de la croyance, manger le pain de la consolation, exalter la paix, cueillir les fleurs du bien, profiter des fruits de la générosité d'autrui, conquérir la couronne éphémère des louanges faciles, accumuler des titres divers qui parent ta personnalité en transit dans les vallées du monde...
Tout cela, en vérité, peut faire en sorte que l'esprit s'attarde indéfiniment à certains endroits en chemin.
Cependant, avancer sans lumière est impossible.
Francisco Candido Xavier
(2 avril 1910 - 30 juin 2002),
Francisco Candido Xavier (2 avril 1910 - 30 juin 2002), alias Chico Xavier,
est le médium brésilien le plus célèbre2 et le plus prolifique du XXe siècle. Sous l'influence des « Esprits », il produisit plus de quatre cent livres de sagesse et de spiritualité, dont une centaine édités dans plusieurs langues. Il popularisa grandement la doctrine spirite au Brésil. Chico Xavier reçu d'innombrables hommages tant du peuple que des organismes publics3. En 1981, le Brésil proposa officiellement Chico Xavier comme candidat au Prix Nobel de la paix. En 2000, il fut élu le « Minéro du XXe siècle », à la suite d'un sondage auprès de la population de l'état fédéré brésilien où il résidait4. Après sa mort, les députés de l'assemblée nationale brésilienne ont officiellement reconnu son rôle dans le développement spirituel du pays5.
Enfance
Francisco Cândido Xavier est né le 2 avril 1910 dans la municipalité de Pedro Leopoldo, dans l'État du Minas Gerais (Brésil). La famille compte neuf enfants, ses parents, tous deux analphabètes, sont vendeurs de billets de loterie pour son père et blanchisseuse pour sa mère. Il raconte que c'est après avoir perdu sa mère, à l'âge de cinq ans, qu'il commence à entendre des voix. Il travaille dès neuf ans, comme tisserand, tout en continuant l'école primaire. À douze ans, il rédige en classe une rédaction remarquable et explique à sa maîtresse que ce texte lui a été dicté par un Esprit qui se tenait près de lui. À la suite de la guérison de l'une de ses sœurs qui souffrait d'obsession, Chico ainsi que toute sa famille adhère aux théories du spiritisme.
Centre spirite 'Luis Gonzala', à pedro leopoldo, en 2008
Chico Xavier étudie la doctrine spirite et fonde le centre spirite « Luiz Gonzaga », le 21 juin 1927. Il s'investit dans son activité de médium et développe ses capacités en psychographie. Il affirme voir, en 1931. son « mentor » spirituel sous la forme d'un Esprit prénommé Emmanuel. Guidé par cet être invisible, Chico publie son premier livre en juillet 1932 : Le Parnasse d'oulre-tombë1, recueil de 60 poèmes attribués à neuf poètes brésiliens, quatre portugais et un anonyme, tous disparus. Cet ouvrage de haute poésie, produit par un modeste caissier, qui le signe du nom d'auteurs décédés provoque l'étonnement général. Le journal O Globo, de Rio dépêche l'un de ses rédacteurs, non spirite, assister pendant plusieurs semaines aux réunions du groupe spirite du centre Luiz Gonzaga. Il s'ensuit une série de reportages qui popularisent le spiritisme au Brésil.
Une vie de médium
À partir de sa première publication, Chico Xavier ne cesse d'écrire des poèmes, des romans, des recueils de pensées, des ouvrages de morale ou des traités de technique spirite. Bon nombre de ces publications deviennent des succès de librairie, dont la plus vendue reste Nosso Lar, la vie dans le monde spirituel, diffusée à plus de 1,3 million d'exemplaires . Beaucoup sont traduites en anglais, français et espagnol. La totalité des droits d'auteur reviennent à des œuvres de charité, Chico ne vivant que de son maigre salaire d'employé au ministère de l'agriculture. À partir de 1957, Chico Xavier s'installe àUberabaqui devient un lieu de rassemblement pour les spirites du monde entier. Il y décède le 30 juin 2002, sans jamais varier d'explications à propos de l'origine de sa production littéraire phénoménale. Sous son impulsion, le Brésil est devenu la patrie d'adoption du spiritisme : il y compterait 20 millions de sympathisants dont 2,3 millions de pratiquants, ce qui en ferait la troisième religion du pays.
De son vivant, Chico Xavier fut le citoyen d'honneur de plus d'une centaine de villes, dont Sâo Paulo. En 1980, un gigantesque mouvement national se constitua afin qu'il obtienne le Prix Nobel de la paix, l'année suivante. Dans tous les États du Brésil des comités de soutien se formèrent, des centaines de municipalités, des Assemblées législatives de la plupart des États, des parlementaires de Brasilia, dont Tancredo Neves alors Président du Parti Populaire au Sénat, appuyèrent sa candidature .En 1981, plus de 10 millions de Brésiliens signèrent une pétition en faveur de l'attribution de la prestigieuse distinction à Chico Xavier. La même année, le député José Freitas Nobre transmit lui-même au comité de Stockholm un dossier constitué de plus de 100 kg de documents, afin d'appuyer la candidature du médium . Chico Xavier ne reçut pas le prix Nobel, mais devint une figure emblématique du Brésil. Aujourd'hui, des dizaines de villes au Brésil possèdent une rue Chico-Xavier . La vie de ce médium a servi de base au film "Chico Xavier" produit par Columbia Pictures en 2010.
Principaux livres produits par Chico Xavier