32° EXERCICE (page 76).
Suffixe de l’instrument, il — et suffixe des collections, des ensembles, ar.
Le couteau était tellement émoussé que je ne pus couper la viande au moyen de lui et que je dus employer mon couteau de poche. — Est-ce que vous avez un tire-bouchons, pour déboucher la bouteille? — Je voulais fermer la porte, mais j’ai perdu la clef. — Elle se peigne les cheveux au moyen d’un peigne d’argent. — En été nous allons (nous nous transportons) au moyen de diverses voitures (plus littéralement: véhicules) et en hiver nous allons (nous nous transportons) au moyen d’un traîneau. — Aujourd’hui est (il y a) un beau temps de gelée, c’est pourquoi je prendrai mes patins (litt.: instruments à glisser) et j’irai patiner. — Au moyen d’une hache nous hachons, au moyen d’une scie nous scions, au moyen d’une bêche nous creusons, au moyen d’une aiguille nous cousons, au moyen des ciseaux nous tendons, au moyen d’une sonnette, nous sonnons, au moyen d’un sifflet nous sifflons. — L’ensemble de mes instrument à écrire consiste (le (en) encrier, sablier, quelques plumes (un certain nombre de plumes), crayon et papier buvard. — On mit devant moi un couvert qui consistait de (en) assiette, cuillère, couteau, fourchette, petit verre pour eau-de-vie, verre pour vin et petite serviette. — Dans un jour brûlant j’aime à me promener en foret. — Notre pays vaincra, car notre armée est grande et brave. — Sur une échelle raide il se leva (monta) au toit de la maison. — le ne sais pas la langue espagnole, mais par aide d’un dictionnaire espagnol j’ai cependant compris quelque peu votre lettre. — Sur ces champs vastes et riches-en-herbe se puissent (paissent) de grands troupeaux de bestiaux, surtout des troupeaux de moutons à-belle-laine.
33° EXERCICE (page 71).
Suffixe des idées concrètes, aĵ — et suffixe de la qualité abstraite, ec.
Vous parlez (dites) une bêtise, mon ami. — J’ai bu du thé avec du gâteau et de la confiture. — L’eau est un fluide. — Je n’ai pas voulu boire le vin, parce qu’il avait en soi (renfermait ou contenait) quelque chose de trouble qui était suspect. — Sur la table se tenaient diverses sucreries. — Dans ces petites bouteilles se trouvent divers acides: vinaigre, acide sulfurique, acide azotique et autres. — Votre vin n’est que quelque abominable chose acide (en composition acide). — L’acidité de ce vinaigre est très faible. — J’ai mange une omelette de-bon-goût. — Cette grande hauteur n’est pas une montagne naturelle. — La hauteur de cette montagne n’est pas très grande. — Quand je pars quelque part (ou quand je vais) je ne prends jamais avec moi beaucoup de bagage. — Nous appelons linge (tolaĵo) chemises, faux-cols (ou collets), manchettes et autres objets semblables, quoiqu’ils ne soient pas toujours faits de toile (tolo). — Une glace est une douce friandise qu’on a l’ait glacer (qu’on a amenée à l’état de glace). — La richesse de cet homme est grande, mais sa sottise¹ est encore plus grande. — Il aime cette fille à cause de sa beauté et bonté. — Son héroïsme m’a plu très (beaucoup). — Tout le dessus du lac était couvert par des feuilles qui nageaient (flottantes) et diverses autres plantes. — Je vis avec lui en grande amitié. 1. Le mot juste nous manque encore. Malsaĝeco c’est le contraire de la sagesse. À chaque instant nos langues. même les plus riches. n’ont pas le contraire rigoureux de tel ou le! mot. De là des périphrases ou… des approchants.
34° EXERCICE (page 81).
Affixes pour marquer la réunion des deux sexes, ge — la parenté par mariage, bo. — La descendance, id.
Père et mère conjointement sont nommés gepatroj (parents). Pierre, Anne et Élisabeth sont mes gefratoj (frère et sœur). — Monsieur et Madame N. (les N.…) viendront à nous (chez nous), aujourd’hui au-soir (ce soir). — J’ai félicité les jeunes époux (l’époux et l’épouse) par télégraphe. — Les fiancés se tenaient auprès de l’autel. — Le père de ma femme est mon beau-père, je suis son beau-fils, et mon père est le beau-père de ma femme. — Tous les parents de ma femme sont mes beaux-parents, conséquemment son frère est mon beau-frère, sa sœur est ma belle-sœur; mon frère et ma sœur (mes gefratoj) sont les bogefratoj de ma femme. — La femme (le mon neveu et la nièce de ma femme sont mes belles-nièces (bonevinoj). — Une femme qui traite les malades est un médecin-femme (kuracistino); l’épouse d’un médecin (kuracisto) est une femme-de-médecin (kurucistedzino). — La doctoresse A. a visité aujourd’hui le docteur P. et son épouse. — Il n’est pas blanchisseur. Il est mari-de-blanchisseuse. — Les fils, neveux et arriere-neveux d’un roi sont descendats-de-roi. — Les Hébreux sont Israélites (litt.: descendants-d’Israël) car ils proviennent d’Israël. — Un poulain est un cheval qui-n’est-pas-à-maturité; un poulet (mâle), un coq qui-n’est-pas-à-maturité; un venu, un bœuf qui-n’est-pas-à-maturité; un oiselet, un oiseau qui-n’est-pas-à-maturité.
35° EXERCICE (page 82).
Suffixes pour le membre de, an — le chef de, estr — le professionnel, ist — l’homme caractérisé par, ul.
Les membres-de-l’équipage doivent obéir au chef-du-bateau (au capitaine). — Tous les habitants d’un état (regno) sont regnanoj. — Les citadins sont ordinairement plus ruses que les villageois. — Le chef-d’état de notre pays est bon et sage roi. — Les Parisiens sont des hommes (ou des gens) gais. — Notre chef-de-province (gouverneur) est sévère, mais juste. — Notre ville a de bons agents-de-police, mais pas de chef-de-police suffisamment énergique. — Luthériens et Calvinistes sont Chrétiens. — Allemands et Français qui logent en Russie sont Rusujanoj (habitants de la Russie) quoiqu’ils ne soient pas Rusoj (Russes). — Il est (c’est) un provincial maladroit et naïf. — Les habitants d’un état sont samregnanoj, les habitants d’une ville sont concitoyens, les confessants d’une religion (ceux qui confessent, professent une religion) sont coreligionnaires. — Notre chef-de-régiment est pour ses soldats comme un bon père. — Le bottier fait des bottes et des souliers. — Le marchand-de-bois vend du bois, et le menuisier fait des tables, des chaises, et autres objets en-bois. — Personne ne laisse entrer un voleur dans sa maison. — Le courageux marin se noya dans la mer. — Un auteur compose des livres, et un scribe transcrit simplement des papiers. — Nous avons divers serviteurs: cuisinier, chambrière(ou femme de chambre), bonne d’enfant et cocher. — Le riche a beaucoup d’argent. — Chacun bat l’insensé.— Un poltron craint même sa propre ombre. — Il est (c’est) un menteur de profession[16] et un homme-vil. — Priez la Sainte Vierge.
36° EXERCICE (page 86).
Diminutif, et. — Augmentatif, eg. — Suffixes de caresse: ĉj, nj.
J’ai acheté pour les enfants une petite table et quelques petites chaises. — Dans notre pays ne se trouvent pas de montagnes mais seulement (les collines. — Aussitôt après qu’on a eu fait le feu (hejto, action de faire du feu, de chauffer), le poêle a été brûlant, après une heure il n’était déjà que chaud, après deux heures il n’était plus qu’un peu tiède, et après trois heures il était déjà tout a fait froid. — En été nous trouvons de la fraîcheur dans (l’épaisses forêts. — Il est assis auprès de la table et sommeille. — Un sentier étroit conduit_à notre maison à travers ce champ. — Sur son visage je vis un sourire de-joie. — On ouvrit avec bruit la grande porte (la porte cochère) et la calèche entra dans la cour. — Ce n’était plus une simple pluie, mais une averse. — Un énorme chien mit sur moi sa grosse-patte de-devant, et de terreur je ne sus que faire. — Devant notre armée se tenait une grande série de canons. — Leurs parents nomment Jean, Nicolas, Ernest, Guillaume, Marie, Claire et Sophie: Johanĉjo (ou Joĉjo), cher petit Jean; Nikolĉjo (ou Nikoĉjo, ou Nikĉjo, ou Niĉjo), cher petit Nicolas; Erneĉjo (ou Erĉjo), cher petit Ernest; Vilhelĉjo (ou Vilheĉjo, ou Vilĉjo, ou Viĉjo), cher petit Guillaume; Manjo (ou Marinjo), chère petite Marie; Klanjo, chère petite Claire; et Sonjo (ou Sofinjo), chère petite Sophie.
[16]
Li estas mensogema, il a du penchant au mensonge il a l’ habitude de mentir. Li estas mensogulo, c’est un menteur, il est connu pour cela. Li estas mensogisto, c’est un menteur de profession. Et l’on nous dira que l’Esperanto ne peut pas faire les nuances! La vérité est que mieux que nos langues, il rend toutes les nuances