Parmi des ouvrages plus spécialisés, j’ai une dette immense envers The Dreyfus Affair : A Chronological History de George R. Whyte, qui m’a rarement quitté durant une année. Une autre source extrêmement précieuse a été Georges Picquart, dreyfusard, proscrit, ministre : La justice par l’exactitude de Christian Vigouroux, la première biographie de Picquart a être publiée depuis plus d’un siècle, qui contient des lettres de famille et des informations issues de fichiers de police. J’ai eu la chance de bénéficier des recherches les plus récentes concernant l’Affaire avec Le Dossier secret de l’affaire Dreyfus de Pierre Gervais, Pauline Peretz et Pierre Stutin. Le site Internet associé, www.affairedreyfus.com, qui a été lancé pendant que j’écrivais, contient une mine d’informations, y compris des liens vers des photographies et des transcriptions de tous les documents contenus dans le dossier secret récemment rendu public par le ministère de la Défense français.
Pour mes recherches préliminaires, j’ai lu les transcriptions du procès de Zola pour diffamation, de celui de la cour martiale de Rennes, ainsi que des nombreuses investigations et audiences de 1898, 1904, 1905 et 1906, qui peuvent à présent toutes être trouvées en ligne. La plupart des principaux journaux français de l’époque sont disponibles gratuitement sur le site de la Bibliothèque nationale de France, www.gallica.bnf.fr. J’ai également trouvé inestimables les archives digitales du Times de Londres, auxquelles j’ai eu accès par la London Library.
J’ai beaucoup cité les écrits de Dreyfus lui-même, publiés à la fois dans Cinq Années de ma vie 1894–1899, The Dreyfus Case (écrit avec son fils, Pierre) et Carnets, 1899–1907, après le procès de Rennes. Journal de l’affaire Dreyfus : 1894–1899, l’affaire Dreyfus et le Quai d’Orsay de Maurice Paléologue et L’Affaire Dreyfus. L’Iniquité. La Réparation. Les principaux faits et Les principaux documents de Louis Leblois sont d’autres sources utiles et contemporaines de l’Affaire. Enfin, The Tragedy of Dreyfus de G.W. Steevens, récit d’un témoin du procès de Rennes, est une merveille d’humour — l’affaire telle que décrite par Jerome K. Jerome — et j’ai utilisé sa version du témoignage dément de Bertillon presque mot pour mot.
L’idée de raconter une nouvelle fois l’histoire de l’affaire Dreyfus m’est venue lors d’un déjeuner à Paris avec Roman Polanski, au début de l’année 2012 : je lui serai toujours reconnaissant pour sa générosité et ses encouragements. Je voudrais aussi remercier mes éditeurs de langue anglaise, Jocasta Hamilton de Hutchinson à Londres et Sonny Mehta de Knopf à New York pour leurs sages conseils et suggestions. Merci également à mon agent littéraire, Michael Carlisle. Mon traducteur allemand, Wolfgang Müller, travaille depuis de nombreuses années sur mes manuscrits alors qu’ils sont en cours de rédaction, et, comme toujours, il a fait beaucoup de suggestions et corrigé beaucoup d’erreurs. Mon éditeur français, Ivan Nabokov, m’a aussi été d’un grand soutien.
Pour conclure, il reste un nom à citer. Durant nos vingt-cinq années de mariage — durée atteinte juste au moment où ce livre s’achevait — ma femme, Gill Hornby, a été contrainte de partager notre maison avec des vagues successives de nazis, de décrypteurs de codes, d’agents du KGB, de gérants de fonds spéculatifs, de nègres littéraires et toutes sortes de Romains. Cette fois, il s’agissait d’officiers de l’état-major français. Je la remercie pour l’amour, la tolérance et le jugement littéraire avisé dont elle me fait bénéficier depuis plus d’un quart de siècle.
Je suis seul responsable de toutes les erreurs qui demeurent, factuelles ou stylistiques, ainsi que des tours de passe-passe dans la narration et la caractérisation des personnages nécessaires au passage des faits à la fiction.