— Auriez-vous l’heure, s’il vous plaît ? demandai-je au serveur.
Un poignet apparut alors sous mon nez. Je le regardai, ce poignet, de longues secondes sans chercher à voir l’heure sur la merveilleuse montre qui l’ornait, puis je l’attrapai et serrai ce bras fort et protecteur autour de mon cou. Marc se pencha sur moi, le visage dans mes cheveux.
— Désolé de t’avoir fait attendre, murmura-t-il.
Remerciements
À Maïté, mon éditrice, qui, tout en délicatesse, m’a aidée à sortir ce que je retenais bien caché au fond de moi. Notre travail, nos jeux de rôle, ta disponibilité m’ont permis d’aller bien au-delà de ce que j’imaginais. Le lien que nous avons tissé ensemble, et avec toute la petite troupe, me donne des ailes.
À Cristina, petite fée discrète dans la poche. Ton amitié et ta présence indéfectible durant mes moments de doute, mes emballements, mes lubies, me sont si précieuses.
À Marina Gauthier-Dubédat, Myriam Sterling et Inna Solodkova, interprètes… Toutes les trois, vous m’avez permis d’entrer en communication avec le monde qui m’entourait. Votre métier me fascine. Myriam et Inna, pardonnez-moi de ne pas vous avoir parlé de Yaël lorsque nous étions ensemble, mais je vivais intensément notre lien si particulier. Vous avez été ma bouche et mes oreilles. Marina, ce déjeuner, où nous avons discuté comme des amies, reste un inoubliable souvenir, tes histoires, tes réflexions ont tant apporté à Yaël.
À Nicolas Briens, qui m’a offert de découvrir la mythique 911 et a eu la générosité de m’accorder une balade dans sa voiture. Vous savez partager votre passion avec talent. Lorsque je vous écoutais conter vos anecdotes, j’imaginais Abuelo et Marc, et je savais que mon choix instinctif de Porsche était le bon.
À Guillaume Manuel pour nous avoir laissés envahir sa boutique Au Bon Usage. Quel après-midi ! Depuis, j’ai souvent regardé votre carte et lu la si belle phrase écrite dessus, « Les beaux objets vivent éternellement ». Marc et Abuelo auraient pu la prononcer.
Aux lectrices et aux lecteurs qui me suivent avec une fidélité bouleversante. Vous n’imaginez pas comme vous rencontrer, vous parler, découvrir vos larmes et vos sourires me touche. Je me sens souvent bien petite face à vous, vos vies, vos joies et vos peines. Je n’aurai jamais assez de mots pour vous remercier.
Aux lecteurs, aux éditeurs étrangers, aux traducteurs… vous nous faites voyager, mes personnages et moi. Je suis émerveillée par la relation que nous nouons, sans nous comprendre à travers des paroles échangées, mais en partageant un regard ou la page tournée d’un roman.
Le bar El País a existé, j’y ai passé un certain nombre d’heures avec mes amis, avec mon « toi », je sais ce que c’est de courir après le dernier 69 ! Il a souvent « fait bleu » en franchissant le seuil de notre QG (comprennent ceux qui se reconnaîtront). Quant au concert de Ben Harper, on n’est pas restés sur les marches de Bercy, quel souvenir ! Mon Dieu, c’était bon, cette époque, on en a eu de la chance ! Je le dis avec nostalgie, cela a été un tel bonheur de me replonger dans ces souvenirs pour nourrir la vie étudiante de la petite troupe. Alors je pense à vous, les copains, éparpillés aux quatre coins du monde et de France.
La Petite Fleur, quant à elle, n’existe pas. Cependant, dans ces instants de vacances entre amis, il y a des Salvan-Haut, une semaine dans le Gers, une autre en Dordogne, une encore à la Réunion. Il y a de la musique, des bombes dans la piscine, des enfants qui font la sieste, des « On met tout sur la table et chacun fait sa popote », des photos, des rires, des larmes aussi lors de soirées confidences, la faute au verre de rosé en trop ! Alors, les amis, je ne le dis pas assez souvent, mais je vais vous l’écrire : « Je vous aime. »
Je voudrais avoir un petit mot pour les commerçants, les restaurateurs, les brocanteurs de Lourmarin et des puces de Saint-Ouen. Vous ne le saviez pas, mais je vous observais, je m’imprégnais de votre travail, de vos sourires, de votre accueil. Et j’ai essayé de distiller des petites choses à droite, à gauche, dans l’histoire de Yaël, de Marc, et des autres… J’espère que vous ne m’en voudrez pas.
Je pense aussi à Iris et Gabriel, et je leur dis merci d’avoir frappé à la porte pour donner de leurs nouvelles. Nos retrouvailles furent grandioses ! À la prochaine !
Pour finir, je m’adresse à vous, mes garçons, Simon-Aderaw et Rémi-Tariku. Vous êtes mon adrénaline, vous me pardonnez quand je vous dis : « Désolée, maman travaille. » Vous êtes ma vie, mon tout, vous faites battre mon cœur et, sans vous, je ne ferais pas tout ça.