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Questeur : magistrats gardiens du Trésor élus au nombre de vingt.

Rostres : longue tribune de forme courbe, haute de plus de trois mètres et surmontée de statues héroïques, d’où les magistrats et les avocats s’adressaient au peuple. Son nom provient des éperons pris aux navires ennemis qui ornaient le devant de la tribune.

Sénat : ce n’est pas l’assemblée législative de la République romaine — les lois ne pouvaient être votées que par le peuple réparti en assemblées publiques — mais une sorte de conseil souverain jouant un rôle exécutif. Composé de six cents membres qui pouvaient soulever des questions d’État, contraindre le consul à agir et proposer des lois qui devraient être votées par le peuple. Une fois élu via la questure (cf. questeur), on restait sénateur à vie, à moins d’être destitué par les censeurs pour cause d’immoralité ou de faillite. L’âge moyen était donc élevé (sénat vint de senex : vieux).

Tribun : représentant des citoyens ordinaires, les plébéiens. Les tribuns étaient élus chaque été au nombre de dix et prenaient leur charge en décembre. Ils avaient le pouvoir de proposer des lois, de s’opposer à des projets de loi et de convoquer des assemblées du peuple. Seul un plébéien pouvait devenir tribun de la plèbe.

Tribus : le peuple romain était divisé en trente-cinq tribus (quatre tribus urbaines ou quartiers ; trente et une tribus rustiques) pour voter les lois et élire les tribuns (cf. Assemblées publiques). Contrairement au système des centuries, les voix des riches et des pauvres avaient dans la tribu le même poids.

Triomphe : honneur suprême décerné par le Sénat à un général doté de l’imperium qui avait remporté une grande victoire, ce qui lui permettait d’entrer en grande pompe dans Rome et d’y défiler avec son armée. Tant qu’il n’avait pas obtenu de triomphe, un général ne pouvait en effet pénétrer dans l’enceinte de la ville sans renoncer à son imperium et à son armée (certains généraux durent attendre plusieurs années leur triomphe à l’extérieur de Rome).

REMERCIEMENTS

Durant les douze ans qu’il m’a fallu pour écrire ce roman et les deux tomes précédents, j’ai été particulièrement redevable à l’édition Loeb des œuvres, lettres et discours de Cicéron, publiée par Harvard University Press. J’ai été contraint d’adapter et de compresser les phrases de Cicéron, mais, chaque fois que cela m’a été possible, je me suis efforcé de faire entendre sa voix. Loeb a été ma Bible.

Je me suis également servi constamment de la grande œuvre de référence du xixe siècle éditée par William Smith : ses Dictionary of Greek and Roman Antiquities, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology (trois volumes) et son Dictionary of Greek and Roman Geography (deux volumes). Ils sont à présent libres d’accès en ligne. The Magistrates of the Roman Republic, volume II, 99 bc — 31 bc de T. Robert Broughton, s’est révélé aussi très précieux, de même que The Barrington Atlas of the Greek and Roman World édité par Richard J. A. Talbert. Une fois encore, je me suis conformé autant que possible aux faits et descriptions proposés par les sources originales — Plutarque, Appien, Salluste, César —, et je remercie tous les érudits et traducteurs qui les ont rendus accessibles et dont j’ai repris les mots.

Parmi les biographies de Cicéron et ouvrages le concernant qui m’ont donné d’innombrables aperçus et idées, il y a : Cicero : A Turbulent Life d’Antony Everitt, Cicero : A Portrait d’Elizabeth Rawson, Cicero de D. R. Schackleton Bailey, Cicéron et ses amis de Gaston Boissier, Les Secrets de la correspondance de Cicéron de Jérôme Carcopino, Cicero : A Political Biography de David Stockton, Cicero : Politics and Persuasion in Ancient Rome de Kathryn Tempest, Cicero as Evidence, d’Andrew Lintott, The Hand of Cicero de Shane Butler, Terentia, Tullia and Publia : the Women of Cicero’s Family de Susan Treggiari, The Cambridge Companion to Cicero édité par Catherine Steel, et — toujours parfaitement lisible et utile — The History of the Life of Marcus Tullius Cicero, publié en 1741 par Conyers Middleton (1683–1750).

Parmi les biographies des contemporains de Cicéron que j’ai trouvées particulièrement utiles figurent : César de Christian Meier, Caesar par Adrian Goldsworthy, The Death of Caesar de Barry Strauss, Pompey de Robin Seager, Marcus Crassus and the Late Roman Republic par Allen Ward, Marcus Crassus, Millionaire par Frank Adcock, The Patrician Tribune : Publius Clodius Pulcher par W. Jeffrey Tatum et Catullus : A Poet in the Rome of Julius Caesar par Aubrey Burl.

En ce qui concerne l’ambiance générale de Rome — sa culture, sa société et sa structure politique —, je me suis appuyé sur trois ouvrages de l’incomparable Peter Wiseman — New Men in the Roman Senate, Catullus and his World, et Cinna the Poet and other Roman Essays. Je dois encore ajouter The Crowd in Rome and the Late Republic de Fergus Millar qui analyse le fonctionnement de la politique dans la Rome de Cicéron. Très précieux également, il y a Intellectual Life in the Late Roman Republic d’Elizabeth Rawson, The Constitution of the Roman Republic d’Andrew Lintott, The Roman Forum de Michael Grant, Roman Aristocratic Parties and Families de Friedrich Münzer (traduit par Therese Ridley) et (bien sûr) The Roman Revolution de Ronal Syme et l’ History of Rome de Theodore Mommsen.

Pour l’évocation physique de Rome sous la République, je me suis appuyé sur l’érudition de A New Topographical Dictionary of Ancient Rome de L. Richardson Jr, A Topographical Dictionary of Rome de Samuel Ball Platner, le Pictorial Dictionary of Ancien Rome (deux volumes) d’Ernest Nash et Mapping Angustan Rome, le Journal of Roman Archaeology dirigé par Lothar Haselberger.

Je me dois d’adresser des remerciements particuliers à Tom Holland, dont le merveilleux Rubicon : The Triumph and Tragedy of the Roman Republic (2003) m’a donné l’idée d’écrire un compte rendu romanesque des amitiés, rivalités et hostilités entre Cicéron, César, Pompée, Caton, Crassus et les autres.

Dictator est ma quatrième incursion dans l’Antiquité, suite de voyages qui a commencé avec Pompéi (2003). L’un des grands plaisirs de toutes ces années a été de rencontrer des spécialistes de l’histoire romaine qui se sont sans exception montrés encourageants, au point même de faire de moi en 2008 un président de la Classical Association aussi comblé que notablement médiocre. Pour les encouragements et les conseils qu’ils m’ont prodigués au cours des années, je voudrais remercier en particulier Mary Beard, Andrew Wallace-Hadrill, Jasper Griffin, Tom Holland, Bob Fowler, Peter Wiseman et Andrea Carandini. Que ceux que j’ai oubliés me pardonnent, et je décharge naturellement tous ceux qui sont cités de toute responsabilité concernant mes écrits.