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Lafayette »

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Lafayette – Жильбер де Мотье, маркиз де Лафайет (1757–1854), французский политический деятель, участник войны за независимость США, депутат от дворянства в Генеральных штатах, командующий Национальной гвардией. После падения монархии находился в эмиграции, затем в австрийском и прусском плену. При Наполеоне вернулся к частной жизни. После Реставрации стал членом палаты депутатов. Во время революции 1830 г. поддержал Луи-Филиппа, вновь назначен командующим Национальной гвардией. После упразднения этого поста в конце 1830 г. в отставке, затем вновь член палаты депутатов.

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La Monarchie de Juillet: attentats

Dès son accession au trône, Louis-Philippe 1er doit faire face à de nombreux attentats contre sa personne. Républicains, bonapartistes, légitimistes multiplient les complots auxquels s’ajoutent des émeutes, parfois violemment réprimées comme rue Transnonain à Paris en 1834, massacre immortalisé par l’artiste Honoré Daumier. A Lyon, des ouvriers de l’industrie textile (les canuts) se révoltent. Victor Hugo, dans les Misérables, revient sur ces manifestations qui donnent lieu à l’édification de barricades.

Le 28 juillet 1835, jour anniversaire de la révolution dite des « Trois glorieuses », le Roi passe en revue les troupes sur les boulevards de Paris. A la hauteur du 50, boulevard du Temple, Fieschi actionne une « machine infernale » qui tue 18 personnes du cortège et en blesse 40. Le Roi et ses fils sont sains et saufs. Fieschi et ses complices sont immédiatement arrêtés. Après instruction, le procès est confié à la Chambre des Pairs. La personnalité de l’accusé Fieschi, qui semble avoir agi sans conviction politique, a fait de ce procès un classique des études criminologiques. Fieschi et deux de ses complices sont condamnés à mort et guillotinés.

Cour des Pairs, attentat du 28 juillet 1835, Interrogatoires des accusés, Paris, Imprimerie royale, 1835

« Interrogatoire de Fieschi par le magistrat instructeur, Fieschi est encore identifié sous le nom de Gérard.

3e interrogatoire subi par Fieschi, sous le nom de Joseph-François Gérard, le 29 juillet 1835, huit heures du matin, devant le même magistrat.

A huit heures du matin:

Le prévenu est mieux, il parle librement.

D.: Voulez-vous me dire aujourd’hui vos nom et prénoms?

R.: Je vous les ai dits hier.

D.: Comment vous appelez-vous?

R.: Joseph-François Gérard, âgé de 39 ans, né à Lodève, mécanicien, demeurant à Paris, boulevart (sic) du Temple, n°50.

D.: Travailliez-vous pour un maître ?

R.: Non, Monsieur; depuis quelques jours je m’étais mis chez moi.

D.: Comment s’appelle votre maître?

R.: Ici (?)

Cette réponse est une question adressée par Fieschi au magistrat interrogateur et la demande suivante contient la réponse à cette question.

D.: Oui.

R.: Je n’ai pas travaillé ici.

D.: Ne dites-vous pas que vous êtes ici depuis le mois d’avril?

R.: Oui.

Nous adressons quelques représentations au prévenu; il dit, entre autres choses:

« Je suis un malheureux ! Je suis un misérable

« Je ne puis rien espérer !

« Je puis rendre service

Nous verrons.

« J’ai du regret de l’avoir fait … »

Le prévenu a sur le côté gauche de la poitrine une croix à cinq branches en pointe, surmontée d’un aigle, au-dessus duquel est une couronne. Le prévenu dit que c’est une décoration du prince Murat.

M. le Garde des sceaux est présent; il joint ses exhortations et ses efforts aux nôtres pour engager le prévenu à dire toute la vérité.

Le prévenu dit encore entre autres choses, d’après diverses interpellations qui lui sont adressées:

« J’arrêterai peut-être quelque chose … Je ne nommerai personne;

« Je ne vendrai personne. Mon crime a été plus fort que ma raison. »

Il lui est demandé s’il n’a pas été excité par les journaux; après avoir répondu: « Pas trop… , il ajoute: Oui.

D.: Nous ne vous demandons pas de noms.

Pas de réponse.

D.: Est-ce vous qui êtes l’inventeur de la machine ?

R.: Oui, Monsieur.

D.: Où avez-vous eu les canons de fusil?

La réponse du prévenu indique qu’il les a achetés en plusieurs endroits.

D.: Où avez-vous acheté la poudre?

R.: Chez les marchands de tabac.

D.: Avez-vous acheté aussi les balles toutes faites?

R.: Oui

D.: Avez-vous été plusieurs jours à faire la machine?

R.: Oui.

Il dit encore en répondant à d’autres questions, qu’il y avait « longtemps qu’elle était faite.»

Il ajoute:

« J’en ai même travaillé plusieurs. Mais je les ai brûlées.

« Sa Majesté peut être tranquille.»

Dans diverses autres explications, « Il dit avoir été fanatisé »; il parle « des événements de la rue Transnonain et de ceux de Lyon.»

Lecture faite, le prévenu a persisté dans ses déclarations; il a dit ne pouvoir signer. Nous avons signé avec le greffier.

(Dossier Fieschi, interrogatoires, pièce 5e.) »

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Honoré Daumier – Оноре Домье (1808–1879), признанный мастер политической карикатуры XIX в., живописец, скульптор, художник-график. За карикатуру на короля был посажен в тюрьму (1832). Особенно известен карикатурами на политические события, жизнь известных людей своего времени.

événements m pl de la rue Transnonain – cобытия на улице Транснонен 14 апреля 1834 г. Трагедия, разразившаяся в Париже, случайным свидетелем последствий которой (вынос тел) стал Домье. Через несколько дней после жестоко подавленного восстания ткачей в Лионе восстания вспыхнули и в других городах Франции. Париж также готовился к неминуемым событиям. На улице Транснонен находилась одна из самых больших построенных повстанцами баррикад. После выстрела из окна в офицера из дома рядом с баррикадой солдаты ворвались в дом и убили часть его жителей.

Chambre f des Pairs – Палата пэров, верхняя палата французского парламента с 1814 по 1848 гг. (период двух Реставраций, Ста дней, июльской монархии). Созданная Людовиком XVIII палата была одним из институтов французской законодательной системы. Являлась судом для государственных преступлений и должностных преступлений министров и депутатов.

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