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"Tonks et Sirius se sont à peine connus!" intervint Ron "Sirius a été à Azkaban la moitié de sa vie et avant cela leurs familles ne s'étaient jamais rencontrées…"

"Ce n'est pas une raison !" dit Hermione. "Elle pense que c'est de sa faute s'il est mort!"

"Comment peut-elle penser ça ?" demanda Harry malgré lui.

"Bien, elle avait combattu Bellatrix Lestrange, n'est-ce pas ? Je crois qu'elle pense que si seulement elle l'avait achevée, Bellatrix n'aurait pas pu tuer Sirius."

"C'est stupide !" répliqua Ron.

"On appelle ça la culpabilité des survivants !" dit Hermione. "Je sais que Lupin essaye de lui en parler mais elle va toujours très mal. Elle a de réels ennuis pour se métamorphoser!"

"Comment ça…?"

"Elle ne peut plus changer d'aspect comme elle le faisait," expliqua Hermione. "je pense que ses pouvoirs doivent avoir été affectés par un choc, ou quelque chose de ce genre."

"je ne savais pas que ça pouvait produire !" dit Harry.

"Moi non plus" ajouta Hermione, "mais je suppose que si tu es vraiment déprimé…"

La porte s'ouvrit encore et la tête de Mme Weasley apparut. "Ginny,"

chuchota-t-elle, "viens en bas m'aider pour le déjeuner."

"Je suis en train de parler de ce sort!" répliqua Ginny, outragée.

"Maintenant!" reprit Mme Weasley, et elle se retira.

"Elle veut seulement que j'y aille pour ne pas rester seule avec Flegme!"

dit Ginny de mauvaise humeur. Elle balança ses longs cheveux rouges autour d'elle dans une très bonne imitation de Fleur et caracola à travers la pièce avec ses bras au-dessus de la tête comme une ballerine.

"Tu ferais mieux d'y aller rapidement " se dit-elle comme si elle était à côté.

Harry profita du silence provisoire pour avancer son petit déjeuner.

Hermione scrutait l'intérieur des boîtes de Fred et de George, bien que, à chaque instant, elle jetait des regards en biais à Harry. Ron, qui se servait dans les tartines de Harry, regardait toujours fixement et rêveusement la porte.

"Qu'est-ce que c'est ?" demanda Hermione à un moment, tenant un objet qui ressemblait à une mini longue-vue.

"Je ne sais pas !" répondit Ron, "mais si Fred et George laissent ça là, ce n'est probablement pas encore prêt pour le magasin de farces et attrapes, alors fais attention !"

"Ta mère a dit que le magasin allait bien !" remarqua Harry. "Elle a dit que Fred et George avaient vraiment le sens des affaires."

"Et elle les sous-estime encore !" ajouta Ron. "Ils ratissent les Gallions! Il faut attendre pour voir le magasin. Nous n'avons pas encore été sur le Chemin de Traverse, parce que maman dit que papa veut y aller, avec nous, pour plus de sécurité, et comme il a été vraiment occupé au ministère…

mais leur magasin semble super !"

"Et Percy ?" demanda Harry. - le troisième enfant des Weasley qui était en froid avec le reste de la famille. - "Parle-t-il de nouveau à ton père et à ta mère?"

"Rien !" indiqua Ron.

"Mais maintenant il sait que ton père avait raison tout le temps quand il parlait du retour de Voldemort …"

"Dumbledore dit qu'il est bien plus facile de pardonner aux autres leurs erreurs que ce qu'ils disent de vrai !" remarqua Hermione. "je l'ai entendu le dire à ta mère, Ron."

"Des bruits sur une sorte réflexion quelconque faite par Dumbledore !"

ironisa Ron.

"Il va me donner des leçons privées cette année." annonça Harry sur le mode de la conversation.

Ron s'étouffa avec un morceau de tartine grillé, et Hermione siffla.

"Tu prends ça calmement!" remarqua Ron.

"Je viens juste de m'en rappeler !" dit Harry honnêtement. "Il m'en a parlé la nuit dernière dans votre placard à balais."

"Bon sang... des cours particuliers avec Dumbledore!" reprit Ron, impressionné. "Je me demande pourquoi faire…?"

Sa voix devint lointaine . Harry vit l'échange de regards entre lui et Hermione. Harry fixa son couteau et sa fourchette, son cœur battait un peu trop vite pour quelqu'un qui n'avait rien fait d'autre que s'asseoir dans un lit.

Dumbledore lui avait dit qu'il fallait le faire… Pourquoi pas maintenant ? Il posa les yeux sur sa fourchette, qui brillait à la lumière du soleil en fonction de son inclinaison, et expliqua "Je ne sais pas exactement pourquoi il va me donner des leçons, mais je pense qu'il doit y avoir un rapport avec la prophétie."

Ni Ron ni Hermione ne parlèrent. Harry avait l'impression qu'ils étaient tous les deux figés. Il continua, s'adressant toujours à sa fourchette, "Vous savez, celle qu'ils essayaient de voler au ministère."

"Personne ne sait de quoi elle parlait !" répliqua vivement Hermione.

"Elle a été cassée."

" Bien que la prophétie parle..." commença Ron, mais Hermione l'arrêta

"Shh!"

"La prophétie est exacte !" continua Harry, faisant un gros effort pour lever les yeux vers eux: Hermione semblait effrayé et Ron stupéfait. " Cette boule de verre qui s'est écrasée n'était pas le seul enregistrement de la prophétie. Je l'ai entendue en entier dans le bureau de Dumbledore. La prophétie a été faite en sa présence, ainsi il pouvait me la rapporter. Il en ressort… "Harry s'efforça de respirer profondément "que je semble être celui qui pourrait mettre fin à la vie de Voldemort… En plus, elle précise que ni l'un ni l'autre ne peuvent vivre tandis que l'autre survit."

Tous les trois se regardèrent fixement les uns les autres en silence pendant un moment. Il y eut alors un choc et Hermione disparut dans un nuage de fumée noire.

"Hermione!" crièrent Harry et Ron. Le plateau du petit déjeuner avait glissé sur le plancher causant un grand fracas.

Hermione émergea, en toussant, de la fumée, saisissant la longue-vue et exhibant un magnifique œil au beurre noir.

"je l'ai prise et elle… elle m'a pincée!" suffoqua-t-elle.

Et bien sûr, ils virent alors un poing minuscule au bout d'un long ressort dépassant de l'extrémité de la longue-vue.

"Ne t'inquiète pas !" la rassura Ron, qui essayait simplement de ne pas rire, "Ma mère va te montrer qu'elle est bonne pour les soins de dommages mineurs…"

"Oh bien, Il ne manquait plus que ça !" dit Hermione rapidement. "Harry, OH, Harry…"

Elle se rassit sur le bord de son lit.

"Nous nous sommes posé des questions, après que nous soyons revenus du ministère… Évidemment, nous n'avons rien voulu te dire, mais quand Lucius Malefoy a dit que la prophétie te concernait ainsi que Voldemort, eh bien, nous avons pensé que ce pourrait être quelque chose comme ça… Ah, Harry… " Elle le regarda fixement, puis chuchota, "Es-tu effrayé?"

"Pas autant que je l'étais !" souffla Harry. "Quand je l'ai entendu la première fois, j'étais… mais maintenant, c'est comme si j'avais toujours su que je devrais finalement lui faire face …"

"Quand nous avons entendu que Dumbledore désirait te voir, nous avons pensé qu'il pourrait te dire ou te montrer quelque chose en rapport avec la prophétie." expliqua Ron. "Et nous avions raison, n'est-ce pas ? Il ne te donnerait pas des leçons s'il te croyait perdu, il ne perdrait pas son temps…

il doit penser que tu as une chance!"

"C'est vrai !" affirma Hermione " Je me demande ce qu'il t'enseignera, Harry? De la magie défensive de haut niveau, probablement… des anti-sorts puissants, des contre-malédictions …..."

Harry n'écoutait plus. Une chaleur bienfaisante se répandait en lui bien plus que n'aurait pu le faire la lumière du soleil. Ce qui faisait obstruction à l'intérieur de sa poitrine sembla se desserrer, se dissoudre. Il savait que Ron et Hermione étaient plus choqués que ce qu'ils laissaient paraître, mais le seul fait qu'ils étaient toujours là à côté de lui, cherchant des mots pour le réconforter, ne s'éloignant pas de lui comme s'il était souillé ou dangereux, valait plus la peine que ce qu'il pourrait jamais leur dire.