Madame Guipure couina et mit ses mains sur sa poitrine.
" Réellement, tu ne devrais pas accuser… il y a des choses dangereuses à dire… éloignez vos baguettes, s'il vous plaît !"
Mais Harry ne baissa pas sa baguette magique. Narcissa Malefoy sourit désagréablement.
"Je vois que d'être le favori de Dumbledore t'a donné de mauvaises idées sur la sécurité, Harry Potter. Mais Dumbledore ne sera pas toujours là pour te protéger."
Harry regarda, moqueur, tout autour du magasin. "Wouah…regardez ça…
il n'est pas ici pour l'instant ! Mais pourquoi n'est-il pas venu ? Il est peut-
être occupé à vous cherchez une cellule double à Azkaban pour que vous y rejoigniez votre perdant de mari !"
Malefoy fit un mouvement de colère en direction de Harry, mais il trébucha sur sa robe trop longue. Ron éclata de rire.
"Tu n'es pas autorisé à parler ainsi à ma mère Potter !" menaça Malefoy .
"Laisse tomber ! Draco" dit Narcissa, le retenant par l'épaule, avec des doigts blancs maladifs. " Je prévois que Potter aura rejoint son cher Sirius avant que je retrouve Lucius."
Harry leva sa baguette plus haut.
"Harry, non !" gémit Hermione, lui saisissant le bras et essayant de l'abaisser de son côté. "Penses-y… Tu ne dois pas… Tu auras de tels ennuis..."
Madame Guipure hésita un moment sur place, puis elle alors sembla se décider à agir comme si rien ne se produisait dans l'espoir que tout s'arrête.
Elle se pencha vers Malefoy, qui défiait toujours Harry.
"Je pense que cette manche doit juste être un peu raccourcie, mon cher, laissez-moi juste..."
"Aarh !" beugla Malefoy, lui frappant violemment la main. "Attention où tu mets tes épingles, femme ! Mère, je ne pense pas que j'ai encore envie de tout ça !"
Il fit passer la robe longue par-dessus sa tête et la jeta sur le sol aux pieds de Madame Guipure.
"Tu as raison, Draco," approuva Narcissa, avec un regard méprisant en direction d'Hermione, "Maintenant je sais quel genre de mauvais magasin on trouve ici… Nous serons mieux chez Twilfitt et Tatting."
Et sur ces paroles, tous deux sortirent du magasin, Malefoy prit soin de donner un coup assez fort à Ron en passant par la porte.
"Ça alors, vraiment ? dit Madame Guipure, en ramassant la robe longue tombée par terre au-dessus de laquelle elle déplaça le bout de sa baguette en guise d'aspirateur, afin d'y enlever toute la poussière.
Elle fut distraite de tout ça par l'essayage et l'ajustage des nouvelles robes longues de Ron et de Harry. Elle essaya de vendre à Hermione des robes longues de magicien au lieu de robes de sorcière, et quand elle les accompagna finalement vers la sortie hors du magasin, elle avait l'air heureuse de les voir partir.
"Vous avez eu tout ce que vous vouliez ?" demanda Hagrid quand ils furent près de lui.
"À peu près " répondit Harry. "Tu as vu les Malefoy ?"
"Ouais," dit Hagrid, insouciant. "Mais ils ne causeraient pas… d'ennuis sur le Chemin de Traverse, Harry. Ne t'inquiète pas d'eux."
Harry, Ron, et Hermione se regardèrent, mais avant qu'ils puissent convaincre Hagrid de ne pas être si confiant, Mr, Mrs Weasley et Ginny apparurent, les bras pleins de paquets lourds de livres.
"Tout va bien ?" demanda Mrs Weasley. "Vous avez vos robes longues ?
Partons alors, nous pourrons faire un saut chez l'apothicaire et chez Eeylops sur le chemin du magasin de Fred et de George… allons-y, maintenant… "
Ni Harry ni Ron n'avaient besoin d'ingrédient à acheter chez l'apothicaire, sachant qu'ils ne suivraient plus le cours de potions, mais tous les deux devaient acheter de grandes boîtes de graines pour leurs hiboux Hedwig et Coquecigrue au centre commercial des hiboux d'Eeylops. Puis, tandis que Mme Weasley vérifiait sa montre chaque minute ou presque, ils allèrent plus loin le long de la rue à la recherche du "Weasley Wizard Wheezes", le magasin de farces et attrapes de Fred et George.
"Nous ne resterons pas trop longtemps !" prévint Mrs Weasley " Nous faisons juste un petit tour et ensuite nous retournons à la voiture. Nous devrions y être bientôt, voici le numéro quatre-vingt-douze… quatre-vingt-quatorze..."
"Whouah !"s'exclama Ron, s'arrêtant en chemin.
Tranchant sur les façades ternes et silencieuses des boutiques voisines, la devanture de Fred et Georges frappait l'œil comme un feu d'artifice. Les rares passants regardaient les vitrines, et quelques personnes avaient fait halte, transfigurées. La vitrine de gauche était éblouissante et pleine d'un assortiment des marchandises qui tournaient, sautaient, clignotaient, rebondissaient, et poussaient des cris perçants. Les yeux de Harry commençaient à se remplir de larmes. La vitrine de droite était recouverte par une gigantesque affiche, rouge sombre comme celle du ministère, mais décorée avec des lettres jaunes clignotantes :
POURQUOI ETES-VOUS INQUIET A CAUSE DE
TU-SAIS-QUI?
VOUS DEVRIEZ VOUS INQUIÉTER POUR
T'EN-CROTT'-QUI--
LA SENSATION DE CONSTIPATION
QUI SAISIT LA NATION !
Harry commença à rire. Il entendit une sorte de faible gémissement près de lui et regarda autour de lui pour voir Mrs Weasley qui regardait, ahurie, l'affiche. Ses lèvres remuaient silencieusement en lisant le mot "T'en-Crott'-
Qui".
"Ils seront assassinés dans leurs lits!" chuchota-t-elle.
"Non ils ne le seront pas !" dit Ron, qui riait, comme Harry. "C'est brillant
!"
Et lui et Harry se dirigèrent vers le magasin. Il a été plein de clients. Harry ne pouvait pas s'approcher des étagères. Il regarda autour de lui, apercevant des boîtes empilées jusqu'au plafond. D'un côté, on voyait des boîtes de Snackboxes que les jumeaux avaient perfectionné pendant le leur dernière année inachevée à Poudlard. Harry nota que le nougat Nez-en-sang était le plus populaire, avec une seule boîte restante sur l'étagère de gauche. D'un autre côté, il y avait plein de fausses baguettes magiques, les meilleurs marchés permettant simplement une transformation en poulet de caoutchouc ou en slip une fois qu'on l'avait agitée. Les plus chères battant l'utilisateur imprudent autour sur la tête et sur dans le dos. On trouvait également un assortiment varié de boîtes de plumes, qui s'encraient toutes seules, qui vérifiaient l'exactitude des sorts, ou qui donnaient des bonnes réponses. Un espace s'était dégagé dans la foule, et Harry pu s'approcher du comptoir, où un groupe d'adorables enfants d'une dizaine d'années observaient un petit bonhomme en bois monter lentement des marches jusqu'à une potence.
L'ensemble était perché sur une boîte sur laquelle était écrit : Bourreau réutilisable à charmer ou il se balancera !
"recommandé comme charme nocturne”
Hermione était parvenu à s'approcher d'une grande affiche près du comptoir et lisait l'information au dos d'une boîte sur laquelle on voyait une image très colorée d'une belle jeune fille se pâmant sur un bateau de pirates.
" Un simple incantation et vous entrerez dans un merveilleux rêve de trente minutes, très réaliste, facile à réaliser pour tout sorcier moyen et pratiquement indétectable (les effets secondaires sont une expression idiote et radotage mineur). Interdit aux moins de seize ans. Tu sais," dit Hermione, en apercevant Harry, "c'est vraiment la magie extraordinaire !"
"Pour ça, Hermione," lança une voix derrière eux, "tu peux en prendre une gratuitement."