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"Oh, et j'allais presque oublier…" avait ajouté Fudge " Nous importons trois dragons étrangers et un sphinx pour le tournoi des Trois-Sorciers. C'est tout à fait normal, mais le Département des Règlements sur l'Importation des Créatures Magiques, m'a demandé, conformément à un des derniers règlements, de vous informer si nous introduisions ces créatures excessivement dangereuses dans le pays."

"Je… quoi… dragons ?" avait bégayé le premier ministre.

"Oui, trois !" répéta Fudge. "Et un sphinx. Et bien, au revoir."

Le premier ministre avait espéré contre tout espoir que les dragons et le sphinx seraient le pire de tout, mais non. Moins de deux ans après, Fudge avait sauté du feu encore une fois. Cette fois pour annoncer qu'il y avait eu une évasion en masse d'Azkaban.

"Une évasion en masse?" Répéta le premier ministre d'une voix rauque.

"Aucun besoin de s'inquiéter, aucun besoin de s'inquiéter!" cria Fudge, déjà un pied dans les flammes. "Nous les aurons récupérés en un rien de temps… J'ai pensé qu'il fallait juste vous prévenir !"

Et avant même que le premier ministre ait pu crier, "Attendez juste un moment !" Fudge avait disparu dans une gerbe d'étincelles vertes.

Quoique la presse et l'opposition puissent dire, le premier ministre n'était pas un homme idiot. Il ne lui avait pas échappé, malgré l'assurance de Fudge à leur première rencontre, qu'ils se voyaient, l'un et l'autre, de plus en plus souvent, et que Fudge devenait toujours plus agité à chaque visite. Bien qu'il aimât peu penser au ministre de la magie (ou bien l'autre ministre, comme il appelait Fudge dans sa tête !), le premier ministre ne pouvait pas l'aider et craignait que la prochaine fois Fudge n'apparaisse avec des nouvelles encore plus graves. C'était maintenant le cas, quand Fudge sauta hors du feu une fois de plus, ébouriffé, agité et si amaigri que le premier ministre devina, sans savoir exactement pourquoi, qu'il s'agissait de la plus mauvaise chose qui s'était produit au cours de cette semaine extrêmement sombre.

" Comment si j'avais besoin de savoir ce qui se passe dans votre communauté de sorciers ?" dit alors le premier ministre. " J'ai un pays à diriger et assez à faire pour cela à l'heure actuelle sans…"

"Nous sommes concernés par les même problèmes," l'interrompit Fudge.

"Le pont de Brockdale est hors d'usage. Ce n'était pas vraiment un ouragan.

Ces meurtres n'étaient pas le fait de Moldus. Et la famille de Herbert Chorley se porterait sans lui. Nous avons fait l'impossible pour le faire transporter à Ste Mangouste, l'Hôpital des Dégâts et Malédictions de la Magie. Le transfert devrait être affecté ce soir."

"Que faites vous… Vous m'effrayez… Qu'est ce que c'est que ça ?" hurla le premier ministre.

Fudge prit une grande, et profonde respiration et dit, " Premier ministre, je suis vraiment désolé de devoir vous dire qu'il est de retour. Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom est de retour !."

"De retour ? Quand vous dites "de retour"... Il est en vie ? Je veux dire…"

Le premier ministre creusa dans sa mémoire pour les détails de cette conversation horrible, trois ans plus tôt, quand Fudge lui avait parlé de ce sorcier, craint de tous les autres, ce sorcier qui avait commis mille crimes terribles avant sa disparition mystérieuse quinze ans plus tôt.

"Oui, il vit !" dit Fudge. "C'est… Il vit comme s'il ne pouvait pas être tué

? Je ne comprends pas vraiment, et Dumbledore ne m'explique rien correctement… mais s'il est dans un corps , marche , parle et tue, alors je suppose qu'on peut dire qu'il est vivant."

Le premier ministre ne savait pas quoi dire à ça, mais une habitude persistante de vouloir s'informer sur chaque sujet de discussion, l'incita à rassembler tous les détails dont il se souvenait de leurs précédentes conversations.

"C'est Sirius Black…Heu... Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom?"

"Black ? Black ?" dit Fudge, perplexe, tournant rapidement son chapeau melon entre ses doigts. "Sirius Black, vous dites ? Par la barbe de Merlin !

Non !. Nous l'avons trouvé…heu…Il y a eut une erreur à propos de Black. Il était innocent finalement. Et il n'a jamais été en relation avec Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom !" il ajouta sur la défensive, tournant encore plus rapidement son chapeau melon, " C'est un point établi… nous avons eu plus de cinquante témoins oculaires… mais de toute façon, maintenant, Black est mort. Assassiné, en fait. Sur au ministère de la magie lui-même. Il va y avoir une enquête, réellement… "

À sa grande surprise, le premier ministre ressentit, tout à un coup, à ce moment, de la pitié pour Fudge. Elle fut, cependant, presque immédiatement éclipsée par une lueur de satisfaction à la pensée que , bien qu'incapable de se matérialiser en sortant d'une cheminée, il n'y avait jamais eu aucun meurtre dans aucun de ces services gouvernementaux depuis sa prise de fonctions… Pas encore, en tout ca…

Pendant que le premier ministre touchait le bois de son bureau, par pure superstition, Fudge continua, " Mais Black n'est plus là, maintenant. Le problème c'est que nous sommes en guerre, premier ministre, et des mesures doivent être prises."

"En guerre ?" répéta le premier ministre nerveusement. " Sûrement c'est un peu exagéré ?"

"Lui, Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom, a été rejoint par les évadés d'Azkaban en janvier dernier," dit Fudge, parlant de plus en plus rapidement et tournoyant son chapeau melon tellement rapidement qu'il formait une tache floue jaune-verte. "Depuis qu'ils sont dans la nature, ils ont fait des ravages. Le pont de Brockdale… c'est eux, premier ministre, ils nous ont menacés d'un massacre massif de Moldus à moins que nous nous rallions à eux…"

"À la bonne heure ! Ainsi, c'est votre faute si ces gens ont été tués et je dois répondre à des questions de poutres rouillées et de joints corrodés !"

Dit le premier ministre furieusement.

"Ma faute !" cria Fudge, tout rouge. "Vous savez quoi faire dans ce genre de chantage ?"

"Peut-être pas," répondit le premier ministre, se levant marchant dans le bureau, "mais, moi, j'aurais fait tout mon possible pour attraper le maître-chanteur avant qu'il n'ait commis de telles atrocités!"

" Qu'est-ce qui vous fait penser que je n'ai pas fait déjà tous les efforts?"

demanda Fudge âprement. "Tous les Aurors du ministère…et c'est… ont essayé de le chercher partout, mais il se trouve que nous sommes confrontés justement avec l'un des magiciens les plus puissants de tous les temps, un magicien qui a échappé à la capture depuis presque trois décennies!"

"Ainsi je suppose que vous allez me dire qu'il a causé l'ouragan dans l'ouest du pays ?" Dit le premier ministre, sa colère augmentant à chaque pas qu'il faisait . Il était fâché de découvrir la raison de tous ces terribles désastres et pour de ne pas pouvoir le dire en public, alors qu'il n'y avait aucune faute du gouvernement après tous.

"Pas l'ouragan…" dit misérablement Fudge.

"Excusez-moi !" continua le premier ministre, maintenant parlons franchement. Les arbres déracinés, les toits déchirés, des lampadaires pliés…tous ces horrible.

"Ce sont les Mangemorts. Ils suivent Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom. Et ... et nous soupçonnons une participation des géants."

Le premier ministre s'arrêta dans ses déplacements comme s'il avait frappé un mur invisible. "Quelle participation ?"