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"Je pense que ça suffira," dit-il froidement. "Marquez l'endroit que vous avez atteint. Vous continuerez à dix heures, samedi prochain."

"Oui, professeur."

Harry bourra une carte coudée dans la boîte au hasard et se dépêcha de quitter la pièce avant que Rogue ne puisse changer d'avis, dévalant les escaliers de pierre, il tendit l'oreille pour entendre les bruits du stade, mais tout était silencieux… c'était fini, alors...

Il hésita devant la grande salle, puis courut vers le haut de l'escalier de marbre. Si Gryffondor avait gagné ou perdu, l'équipe célébrait ou témoignait de la sympathie habituellement, dans leur salle commune.

"Alors qui a gagné ?" demanda-t-il à la grosse dame, à titre d'essai, se demandant ce qu'il trouverait à l'intérieur.

Son expression était indéchiffrable quand elle répondit, "tu verras."

Et elle s'écarta.

Un hurlement de célébration éclatait par le trou derrière elle. Harry ouvrit la bouche quand que les gens commencèrent à crier en le voyant. Plusieurs mains le tirèrent dans la salle.

"Nous avons gagné !" hurla Ron, bondissant et brandissant la coupe argentée devant Harry. "Nous avons gagné ! Quatre cents cinquante à cent quarante ! Nous avons gagné !"

Harry regarda autour de lui. il y avait Ginny qui avançait vers lui. Elle avait un air dur et flambant sur le visage quand elle jeta ses bras autour de lui. Et sans y penser, sans réfléchir, sans s'inquiéter du fait que cinquante personnes l'observaient, Harry l'embrassa.

Après plusieurs longues secondes — ou ce pouvait avoir été une demi-heure — ou même plusieurs jours — ils se séparèrent. La salle était devenue très calme. Alors plusieurs personnes sifflèrent et il y eut une manifestation de rires nerveux. Harry regarda par-dessus la tête de Ginny pour voir Dean Thomas tenir un verre brisé dans sa main, et Romilda Vane sembler vouloir jeter quelque chose. Hermione rayonnait, mais les yeux de Harry cherchaient Ron. Enfin il le trouva, en train de tenir la coupe, avec une expression comme si on lui avait matraqué le dessus de la tête. Pendant une fraction de seconde, ils se regardèrent l'un l'autre, puis Ron fit une minuscule secousse de la tête que Harry compris comme, "Bon… si tu dois."

La créature dans sa poitrine hurla de triomphe, il grimaça vers Ginny et fit le geste de passer hors du trou du portrait. Une longue promenade dans les champs semblait indiquée, pendant laquelle… s'ils avaient le temps…ils pourraient discuter du match.

Chapitre 25 : Les vues de la gazette

Le fait que Harry Potter sorte avec Ginny Weasley sembla intéresser un grand nombre de personnes, la plupart d'entre elles étant des filles, pourtant Harry se sentit nouvellement et agréablement imperméable aux bavardages au cours des semaines qui suivirent. Après tout, ça faisait un changement plutôt sympathique d'entendre parler de lui à propos de quelque chose qui le rendait heureux - plus qu'il ne pouvait se rappeler de l'avoir été depuis longtemps - plutôt que parce qu'il avait été impliqué dans d'affreuses scènes de magie noire.

"On pourrait penser que les gens ont mieux à faire que de parler des autres." remarqua Ginny, assise sur le sol de la salle commune, contre les jambes de Harry et lisant la Gazette du sorcier. Trois attaques de détraqueurs en une semaine, et toute la clique de Romilda qui me demande s'il est vrai tu as un Hippogriffe tatoué en travers de la poitrine."

Ron et Hermione hurlèrent de rire tous les deux. Harry les ignora.

"Que leur as-tu répondu ?"

"Je leur ai dit que c'était un Horntail hongrois." répliqua Ginny, tournant une page du journal à vide. "C'est beaucoup plus macho."

"Merci" grimaça Harry. "Et que leur as-tu dit sur Ron ?"

"Qu'il avait une houppette pygmée, mais je ne savais pas où !"

Ron se renfrogna pendant que Hermione se roulait de rire.

"Attendez !" dit-il, se tournant échauffé vers Harry et Ginny. "Ce n'est pas parce que j'ai donné ma permission que ça ne signifie pas que je ne peux pas la retirer… "

"Donner ta permission !", railla Ginny. "Depuis quand dois-tu me donner la permission pour faire quelque chose ? Quoi qu'il en soit, tu t'es dit qu'il valait mieux Harry plutôt que Michael ou Dean."

"Ouais, c'est comme ça !" reconnu Ron à contrecœur. "Et seulement aussi longtemps que tu ne commenceras pas à le bécoter en public !"'

"Tu es un hypocrite dégoûtant ! Que disais-tu de toi et de Lavande, enroulés partout ensembles comme une paire d'anguilles ?" répliqua Ginny.

Mais la tolérance de Ron ne devait pas être trop mise à rude épreuve alors qu'ils entraient dans le mois de juin, parce que le temps que Harry et Ginny passaient ensemble devenait de plus en plus restreint. Les BUSEs de Ginny approchaient et elle était donc forcée de travailler pendant les heures de la nuit. Une telle soirée, quand Ginny s'était retiré dans la bibliothèque et que Harry se reposait près de la fenêtre dans la salle commune, alors qu'il était censé finir son travail d'Herbologie mais en réalité qu'il repensait à l'heure particulièrement plaisante qu'il avait passé vers le bas du lac avec Ginny à l'heure du déjeuner, Hermione se laissa tomber sur le siège en face de lui et de Ron avec un regard désagréable sur le visage.

"Je veux te parler Harry !"

"À quel sujet ?' s'inquiéta Harry. C'est seulement la veille, qu'Hermione lui avait reprocher de trop distraire Ginny quand elle devait travailler dur pour ses examens.

"De ce prétendu prince de sang-mêlé."

"Oh, non pas encore !" gémit-il. "Tu peux le laisser tomber s'il te plaît ?"

Il n'avait pas osé retourner à la salle de la condition pour chercher son livre, et ses performances en potions en souffraient les conséquences (cependant Slughorn, approuvé par Ginny, avait joyeusement attribué cela au fait que Harry était malade d'amour). Mais Harry était sûr que Rogue n'avait pas encore abandonné l'espoir de mettre la main sur le livre du prince, et était donc déterminé à le laisser où il était tant que Rogue restait sur le qui vive.

"Je ne laisse pas tomber !" dit Hermione fermement, "Jusqu'à ce que tu m'aies écouté. Maintenant, j'ai essayé d'en découvrir un peu plus sur le compte de cette personne qui avait comme passe-temps d'inventer de mauvais sorts."

"Ce n'était pas son passe-temps…"

"Lui, lui … Qui sait ce qu'il était ?"

"Nous le savons !" s'exclama Harry. "Un prince, Hermione, un prince !"

"C'est vrai !" reconnu Hermione, dont les joues devinrent rouge alors qu'elle sortait un vieux morceau de journal de sa poche et le fit claquer sur la table devant Harry. "regarder cela ! Regarder l'image !"

Harry prit le morceau de papier qui partait en lambeaux et observa la photographie animée, jaunie par l'âge. Ron se pencha pour voir aussi.

L'image montrait une fille maigre d'environ quinze ans. Elle n'était pas jolie et semblait simultanément en colère et maussade, avec le front lourd et un long visage pâlot. Sous la photographie, on pouvait lire la légende : Eileen Prince, capitaine de l'équipe de Poudlard Gobstones.

"Alors quoi ?" demanda Harry, balayant la courte nouvelle à laquelle l'image appartenait. C'était une histoire plutôt quelconque au sujet des concours entre écoles.

"Son nom était Eileen Prince. Prince, Harry."

Ils se regardèrent l'un l'autre et Harry réalisa ce que Hermione essayait de lui expliquer. Il éclata de rire.

"En aucune façon !"

"Quoi ?"

"Tu penses que c'est elle le prince de sang...? Oh, non !"

"Et bien, pourquoi pas ? Harry, il n'y a aucun vrai prince dans le monde des sorciers ! Soit c'est un surnom, un titre que quelqu'un s'est donné, soit c'est son nom de famille ? Non, écoute ! Si par exemple son père était un magicien dont le nom de famille était "prince", et sa mère était une Moldu, cela ferait un "prince de sang mêlé !"