Выбрать главу

Aucun des Dursley ne dit quoi que ce soit. Dudley fronçait les sourcils légèrement, comme s'il essayait toujours de comprendre quand il avait jamais été maltraité. Vernon semblait avoir quelque chose de coincé dans la gorge. Pétunia, cependant, était étrangement rouge.

"Bon, Harry... Il est temps pour nous d'y aller !" dit finalement Dumbledore, se levant et réajustant son long manteau noir. "À la prochaine!"

ajouta-t-il pour les Dursley, qui le regardaient comme si ce moment pouvait toujours attendre quant à eux, et après avoir ôté son chapeau, les salua.

"Au revoir !" fit rapidement Harry aux Dursley, et il suivit Dumbledore, qui s'arrêta près de la malle de Harry, sur laquelle était posée la cage de Hedwig.

"Nous n'allons pas nous encombrer avec tout ça en ce moment !"

remarqua-t-il, et il sortit de nouveau sa baguette. "Je vais les envoyer au terrier où ils nous attendront. Cependant, je voudrais que tu prennes ton manteau d'invisibilité… juste pour le cas ou."

Harry sortit son manteau de la malle avec une certaine difficulté, essayant de cacher à Dumbledore le désordre à l'intérieur. Quand il l'eut finalement retiré d'une poche à l'intérieure d'une veste, Dumbledore fit onduler sa baguette au-dessus, du sac qui disparut ainsi que la cage d'Hedwig.

Dumbledore remua encore sa baguette, et la porte s'ouvrit sur l'obscurité fraîche et brumeuse.

"Et maintenant, Harry, allons dehors dans la nuit et poursuivons que les tentatrices et frivoles aventures."

Chapitre 4 : Horace Slughorn

Malgré le fait qu'il avait passé chaque moment de veille ces derniers jours à espérer vainement la venue de Dumbledore, Harry s'était senti plutôt mal à l'aise de partir avec lui de Privet Drive. Il n'avait jamais eu de conversation avec le directeur en dehors de Poudlard. Il y avait généralement un bureau entre eux. Le souvenir de leur dernier face à face, augmentait l'embarras d'Harry. Il avait crié beaucoup à cette occasion, sans parler des très estimables possessions de Dumbledore qu'il avait cassées .

Dumbledore, cependant, semblait complètement détendu.

"Garde ta baguette magique prête, Harry," dit-il soudain.

"Mais je croyais que je n'avais pas le droit de faire de la magie en dehors de l'école, professeur ?"

"S'il y a une attaque, je te donne la permission d'utiliser quelques sorts de défense ou de malédiction. Cependant, je ne pense pas que tu aies besoin de te soucier d'une attaque, ce soir."

"Pourquoi, professeur?"

"Tu es avec moi !" répondit simplement Dumbledore. " Ça devrait suffire, Harry."

Il s'arrêta brusquement à l'extrémité de Privet Drive.

"Tu n'as pas encore passé tes tests de transplanage ?" demanda-t-il.

"Non," dit Harry. "Je croyais qu'il fallait avoir dix-sept ans ?"

"C'est le cas, en effet" acquiesça Dumbledore. " Tu devras donc me tenir bien fermement. À ma gauche, si ça ne te gêne pas ; — comme tu sais, mon côté droit est un peu fragile à l'heure actuelle."

Harry prit le bras que lui offrait Dumbledore.

"Très bien !" dit Dumbledore. "Bien, allons-y !"

Harry sentit le bras de Dumbledore s'éloigner de lui et s'agrippa plus fort.

Ce qu'il ressentit ensuite, c'est une impression de noir total. Il était compressé très fortement de partout, il ne pouvait pas respirer, il avait l'impression que des bandes de fer étaient enroulées autour de sa poitrine, ses yeux semblaient repoussés à l'intérieur de sa tête ; ses tympans étaient plus profondément enfoncés dans son crâne et alors …

Il aspira à grandes bouffées l'air froid de la nuit et ouvrit ses yeux qui coulaient. Il s'était senti comme si on l'avait comprimé dans un tube en caoutchouc très serré. Il lui fallut quelques secondes avant qu'il ne réalise que Privet Drive avait disparu. Lui et Dumbledore étaient maintenant près de la place d'un village qui semblait abandonné, au centre duquel se dressait un vieux mémorial de guerre entouré de quelques bancs. Son esprit lui revint avec les sens, et Harry réalisa qu'il avait transplané pour la première fois de sa vie.

"Tout va bien ?" lui demanda Dumbledore, le regardant avec sollicitude.

"on s'habitue à cette sensation à l'usage."

"Je vais très bien," répondit Harry, en se frottant les oreilles, qui semblaient avoir quittée Privet Drive plutôt à contrecœur. "mais je pense que je préfère les balais…"

Dumbledore sourit, replaça son manteau un peu mieux autour de son cou, et dit "Allons-y !"

Il s'éloigna d'un pas rapide, passant devant une auberge vide et quelques maisons. À en croire l'horloge d'une église voisine, il était presque minuit.

" Dis-moi, Harry ? "demanda Dumbledore. "Ta cicatrice… te fait-elle mal

?"

Harry dirigea inconsciemment une main vers son front et y frotta la marque en forme d'éclair.

"Non ! et je me suis interrogé, à ce propos... Je pensais qu'elle me brûlerait tout le temps maintenant que Voldemort est redevenu si puissant."

Il jeta un coup d'œil vers Dumbledore et vit qu'il affichait une expression satisfaite.

" Moi, à l'inverse," expliqua Dumbledore "J'ai pensé que Voldemort avait finalement compris qu'il était dangereux de te laisser le libre accès à ses pensées et ses sentiments comme tu l'avais fait. Il pratique probablement l'Occlumencie pour t'éloigner de ses pensées ."

"Eh bien, je ne m'en plains pas !" s'exclama Harry, auquel ni les rêves inquiétants, ni les flashes alarmant, ni l'intrusion dans l'esprit de Voldemort ne manquaient.

Ils tournèrent le coin d'une rue, passèrent près d'une cabine téléphonique et d'un arrêt de bus. Harry regarda longuement Dumbledore.

"Professeur?"

"Harry?"

"Heu… Où allons-nous exactement ?"

"Ceci, Harry, est un charmant village qui s'appelle Budleigh Babberton."

"Et que venons-nous y faire ?"

"Ah oui, bien sûr, je ne t'en ai pas parlé ! " s'exclama Dumbledore. " Bien, j'ai perdu le compte du nombre de fois où j'ai dit ça ces dernières années, mais de nouveau, il nous manque un membre du personnel enseignant. Nous sommes ici pour persuader un de mes vieux collègues de sortir de sa retraite pour retourner enseigner à Poudlard."

"Comment pourrais-je vous aider, professeur ?"

"Oh, je pense que nous trouverons comment t'employer !" répondit vaguement Dumbledore. " C'est sur la gauche, Harry."

Ils progressèrent vers le haut d'une rue raide et étroite bordée de maisons.

Toutes les fenêtres étaient obscurcies. Le froid étrange qui s'était trouvé au-dessus de Privet Drive pendant deux semaines persistait ici également.

Pensant aux détraqueurs, Harry coula un regard par-dessus son épaule et saisit sa baguette à l'intérieur de sa poche.

" Professeur, pourquoi ne pouvions nous pas transplaner tout près ou directement dans la maison de votre vieux collègue?"

" Parce que ce serait aussi grossier que de donner un coup de pied au bas de la porte d'entrée ! " répondit Dumbledore. "La courtoisie nous apprend que nous devons laisser à des magiciens, des camarades l'occasion de nous refuser l'entrée. De toute façon, la plupart des logements de sorciers sont protégés par la magie contre les transplanages indésirables. À Poudlard, par exemple…"

"— On ne peut pas transplaner n'importe où à l'intérieur des bâtiments ou des parcs" reconnu rapidement Harry. "Hermione Granger me l'a appris."

"Et elle a raison. Nous tournons encore à gauche."

Minuit sonna à l'horloge du clocher derrière eux. Harry se demandait pourquoi Dumbledore ne trouvait pas grossier de rendre visite à un vieux collègue si tard, mais maintenant que la conversation était lancée, il avait toujours plus de questions.