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Il y eut encore un bruit de piano puis ce fut le silence.

"Oui, de dragon" répéta le sorcier sur le ton de la conversation. " Ma dernière bouteille, et les prix sont devenus extrêmement hauts à l'heure actuelle. Ça devrait pouvoir resservir !"

Il ramassa une petite bouteille de cristal posée sur un buffet et la présenta à la lumière en examinant le liquide épais à l'intérieur.

"Humm. Plus que quelques gouttes !"

Il remis la bouteille sur le buffet et soupira. C'est alors que ses yeux tombèrent sur Harry.

"Oho," dit-il, ses gros yeux globuleux fixant le front de Harry sur lequel on voyait une cicatrice en forme d'éclair. "Oho!"

"Voici" dit Dumbledore, s'avançant pour faire les présentations "Harry Potter. Harry, voici un de mes vieux amis et collègue, Horace Slughorn."

Slughorn tourna vers Dumbledore un visage malicieux. "C'est ainsi que tu as pensé me persuader ? Eh Bien, la réponse est non, Albus !"

Il ignora résolument Harry, son visage tourné dans une autre direction avec l'air d'un homme essayant de résister à la tentation.

"Je suppose que nous pouvons prendre un verre, au moins?" demanda Dumbledore . "Au souvenir du bon vieux temps?"

Slughorn hésita.

"D'accord pour un verre !"

Dumbledore sourit à Harry et fit glisser vers lui une chaise différente de celle que Slughorn avait récemment personnifiée, qui était juste auprès du feu rallumé et d'une lampe à huile brillant fortement. Harry s'assit sur le siège avec l'impression très nette que Dumbledore, pour une certaine raison, souhaitait le plus possible en évidence. Et en effet, quand Slughorn, qui s'était occupé des verres et des bouteilles, se tourna vers la salle, ses yeux tombèrent immédiatement sur Harry.

"Hmpf !" fit-il, regardant rapidement au loin comme s'il avait peur de se brûler les yeux. "Tiens…" il tendit un verre à Dumbledore, qui s'était assis sans invitation, poussa le plateau vers Harry, puis se cala au milieu des coussins du divan réparé dans un silence contrarié. Ses jambes étaient si courtes qu'elles ne touchaient pas le sol.

"Alors, Horace, comment vas-tu ?" demanda Dumbledore.

"Pas trop bien !" répondit Slughorn immédiatement. " Poitrine encombrée, asthme, rhumatismes aussi. Je ne peux pas me déplacer comme je le voudrais. Bien ! c'est la fatalité. Je vieillis, je suis plus fatigué."

"Mais tu dois encore pouvoir te déplacer assez rapidement pour nous avoir préparé une telle bienvenue en si peu de temps !" répliqua Dumbledore. "Tu n'as pas du avoir plus de trois minutes?"

Slughorn rectifia, mi-figue, mi-raisin "Deux. Je n'ai pas entendu mon charme d'intrusion d'assez loin ! Je prenais un bain. C'est toujours "ajouta-t-il sévèrement, s'étirant le dos" les conséquences du fait que je suis un vieil homme, Albus. Un vieil homme fatigué qui a bien mérité une vie silencieuse avec quelques réconforts."

"Il les a certainement eus" pensa Harry, en regardant autour de lui. La pièce était étouffante et encombrée, cependant personne ne pouvait la trouver inconfortable. Il y avait là des chaises et des tabourets rembourrés, des boissons et des livres, des boîtes de chocolats et des coussins moelleux.

Si Harry n'avait pas su qui vivait là, il aurait pensé qu'il s'agissait d'une vieille dame riche et tatillonne.

"Tu n'es pas encore aussi vieux que moi, Horace," remarqua Dumbledore.

"Mais peut-être que tu devrais penser à la retraite toi aussi !" regimba Slughorn. Ses yeux pâles de groseille à maquereau s'étaient posé sur la main blessée de Dumbledore "les réflexes ne sont plus ce qu'ils étaient !"

"Tu as probablement raison" approuva Dumbledore, relevant ses manches pour faire apparaître ses bouts de doigts brûlés. À leur vue, Harry ressentit une sensation désagréable dans le cou. "Je suis assurément plus lent que je l'étais. Mais d'autre part… "

Il secoua et balança ses mains en l'air, comme pour dire que l'âge avait ses compensations, et Harry aperçut, sur sa main saine, un anneau qu'il n'avait jamais vu auparavant porté par Dumbledore : Il était grand, d'une facture plutôt maladroite dans ce qui semblait être de l'or, et il y avait une grosse pierre qui le séparait en deux. Les yeux de Slughorn s'attardèrent aussi un moment sur l'anneau, et Harry vit un léger froncement de sourcils sur son large front.

"Alors, toutes ces précautions contre des intrus, Horace… sont-elles contre les Mangemorts ou contre moi ?" demanda Dumbledore.

"Que peuvent vouloir les Mangemorts à un vieux bonhomme comme moi?" remarqua Slughorn.

"J'imagine qu'ils voudraient utiliser tes talents considérables pour la coercition, la torture et le meurtre." déclara Dumbledore. "Dis-moi, n'ont-ils vraiment rien fait pour te recruter ?"

Slughorn dévisagea Dumbledore d'un air menaçant pendant un moment, puis murmura "Je ne leur ai pas donné cette chance. J'ai été perpétuellement en mouvement depuis un an. Je ne séjourne jamais à la même place plus d'une semaine. Je me déplace de maison de Moldus en maison de Moldus -

les propriétaires de cet endroit sont en vacances dans les îles Canaries -

c'était très agréable, je serai désolé de partir. Il est très facile, quand on connaît, d'utiliser un simple charme de congélation sur les systèmes d'alarmes qu'ils emploient et de s'assurer que les voisins ne te repèrent pas voient pas quand tu amènes le piano."

"Ingénieux !" reconnut Dumbledore. " Mais c'est une existence plutôt fatigante pour un vieux bonhomme usé à la recherche d'une vie silencieuse.

Maintenant, si tu devais retourner à Poudlard..."

"Si tu espères me faire croire que ma vie serait plus paisible dans cette école pestilentielle, tu uses ton souffle pour rien, Albus ! J'aurais pu aller m'y cacher, mais certaines rumeurs plutôt drôles me sont parvenues à propos de Dolores Ombrage ! Si c'est comment ça que tu traites les professeurs maintenant…"

" Le professeur Ombrage s'est coltinée avec notre troupeau de centaure !"

stoppa Dumbledore. "Je pense, Horace, que tu aurais mieux à faire que d'aller dans la forêt et d'appeler une horde de centaures en colère "des créatures dégoûtantes mal-élevées.""

"C'est ce qu'elle a fait ?" s'étonna Slughorn. "Quelle femme idiote. Je ne l'ai jamais aimée."

Harry rit et tous les deux le regardèrent.

"Désolé" s'excusa vivement Harry "C'est juste… que je ne l'aimais pas non plus."

Dumbledore se leva soudain.

"Pars-tu ?" demanda aussitôt Slughorn, plein d'espoir.

"Non, Je souhaiterais juste utiliser la salle de bains ! " dit Dumbledore.

"Oh !" fit Slughorn, visiblement déçu. "Deuxième porte à gauche dans le couloir !"

Dumbledore sortit du séjour. Quand la porte se fut refermée derrière lui, il y eut un instant de silence. Après quelque temps, Slughorn se mit debout mais il ne semblait pas très sur de ce qu'il voulait faire. Il jeta un regard furtif sur Harry, puis se dirigea vers le feu auquel il tourna le dos pour y chauffer son large buste.

"Ne crois pas que je ne le sais pas pourquoi il t'a amené !" lança-t-il tout à coup.

Harry regarda simplement Slughorn. Les yeux larmoyants de Slughorn passèrent sur la cicatrice de Harry, s'arrêtant cette fois, sur le reste de son visage.

"Tu ressembles vraiment beaucoup à ton père !"

" Oui, on me l'a déjà dit !"

" Sauf les yeux. Tu as…"

"Ce sont les yeux de ma mère, oui !" Harry l'avait si souvent entendu qu'il trouvait ça un peu lassant.

"Hmpf. Oui, et bien ! Comme professeur, on ne devrait pas avoir de favoris, naturellement, mais, pour moi, elle l'était. Ta mère," ajouta Slughorn, en réponse au regard interrogateur de Harry "Lily Evans. Une des élèves les plus brillantes que j'ai jamais eu. Vive, tu sais, charmante. J'avais l'habitude de lui dire qu'elle aurait du être dans ma maison. Je recevais en retour des réponses très effrontées."