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Quelques secondes plus tard, ou ce qui parut l'être à Harry, il fut réveillé par ce qu'il crut être un coup de canon qui fit éclater la porte. S'asseyant tout droit, il entendit quelqu'un tirer sur les rideaux. La lumière brillante du soleil semblait aller tout droit dans ses yeux. Les protégeant avec une main, il chercha à tâtons désespérément ses lunettes de l'autre.

"Qui est là ?"

"Nous ne savions pas que tu étais déjà ici !" dit une voix forte et passionnante, et il reçut un coup lancé juste au-dessus de la tête.

"Ron, ne le frappent pas!" reprocha la voix d'une fille.

La main de Harry trouva ses lunettes et il les posa sur son nez, bien qu'à cause de la forte luminosité, il pouvait à peine voir de toute façon. Une ombre s'étira indistincte et tremblante devant lui un petit moment. Puis il cligna et il put focaliser sur Ron Weasley.

"Ça va ?"

"Ça n'a jamais été aussi bien !" répondit Harry, se frottant le dessus de la tête et se rejetant sur ses oreillers. "Et toi ?"

"Pas trop mal !" dit Ron, tirant vers lui une boîte de carton pour s'asseoir dessus "Quand es-tu arrivé ici ? Ma mère vient juste de nous prévenir !"

" Environ vers une heure ce matin."

"les Moldus étaient-ils corrects ? Ils t'ont bien traité ?"

"Comme d'habitude !" répondit Harry, alors que Hermione s'était perché sur le bord de son lit, "Ils ne m'ont pas beaucoup parlé, mais j'aime encore mieux ça ! Comment ça va , Hermione?"

"Oh, ça va !" lâcha Hermione, qui surveillait Harry comme s'il avait quelque chose d'exaspérant. Il pensait savoir pourquoi, et n'avait aucun désir de discuter de la mort de Sirius ou de n'importe quel autre sujet malheureux à l'heure actuelle.

"Quelle heure est-il? Ai-je manqué le petit déjeuner?"

"Ne t'inquiète pas de ça, maman va te faire monter un plateau ; elle trouve que tu es sous-alimenté ! "gémit Ron, en roulant des yeux. "Alors, qu'as-tu fait ?"

"Pas grand chose, j'ai juste été coincé chez ma tante et chez mon oncle."

"Voyez-moi ça ! Et tu as été avec Dumbledore !"

"Ce n'était pas très excitant. Il voulait juste que je l'aide à persuader un vieux professeur à sortir de sa retraite. Il s'appelle Horace Slughorn."

"Oh," soupira Ron, déçu. "Nous pensions..."

Hermione lança un regard d'avertissement à Ron, et celui-ci changea rapidement la fin de sa phrase.

"… Nous avions pensé qu'il pouvait s'agir de quelque chose comme ça !"

"Ah bon ?" s'amusa Harry.

"Ouais... Heu, maintenant qu'Ombrage est partie, nous avons évidemment besoin d'un nouveau professeur de défense contre les forces du mal ? Alors, heu… à quoi ressemble-t-il ?"

"Il ressemble un peu à un morse, et il était professeur responsable de la maison des Serpentard. Quelque chose ne va pas, Hermione?"

Elle l'observait comme si elle attendait que des symptômes étranges se manifestent à tout instant. Elle changea à la hâte de dispositions et adressa à Harry un sourire douteux.

"Non, naturellement pas ! Ainsi, Slughorn te semble-t-il pouvoir faire un bon professeur ?"

"Je ne sais pas." dit Harry. "Il ne peut pas être pire que Ombrage, non ?"

"Je connais quelqu'un qui est pire que Ombrage !" clama une voix près de la porte. La jeune sœur de Ron pénétra dans la chambre, passablement énervée. "Bonjour, Harry."

"Qu'est-ce qui t'arrive ?" demanda Ron.

"C'est elle !" dit Ginny, se jetant sur le lit de Harry. "elle me rend folle !"

"Qu'a-t-elle encore fait ?" se renseigna gentiment Hermione.

"C'est la manière dont elle me parle… on dirait que j'ai environ trois ans!"

"Je sais !" approuva Hermione, laissant tomber sa voix. "Elle est si imbue d'elle-même."

Harry était étonné d'entendre Hermione parler ainsi de Mrs Weasley et ne pouvait pas blâmer Ron de dire avec colère "Ne peux-tu pas l'oublier pendant cinq secondes ?"

"Oh, c'est bien ! défends-la !" lui jeta Ginny. "Nous savons tous que tu ne peux pas obtenir ce que tu veux d'elle !"

C'était un commentaire désagréable impossible à faire sur la mère de Ron.

Commençant à croire qu'il avait loupé quelque chose, Harry dit "De qui es-tu.... ?"

Mais sa question eut une réponse, avant même qu'il put finir de la poser.

La porte de la chambre s'ouvrit encore une fois en grand, et Harry tira instinctivement sur lui ses couvertures jusqu'au menton, si fort que Hermione et Ginny glissèrent du lit sur le plancher.

Une jeune femme se tenait dans l'encadrement de la porte, une femme d'une beauté réellement stupéfiante au point que la chambre semblait étrangement privée d'air. Elle était grande et élancée avec de longs cheveux blonds qui semblaient rayonner d'une faible lueur argentée. Pour compléter cette image de la perfection, elle portait un plateau copieusement recouvert d'un petit déjeuner.

"Harry !" fit-elle d'une voix gutturale. "ça fait longtemps!"

Pendant qu'elle franchissait le seuil, Mrs Weasley arriva, dans son sillage, regardant plutôt de travers.

"Il n'y avait pas besoin d'apporter le plateau, j'étais sur le point de le faire moi-même!"

"Cela ne m'a pas gêné !" assura Fleur Delacour, en posant le plateau en travers des genoux de Harry et en l'embrassant sur les deux joues. Il avait l'impression que les endroits où sa bouche l'avait touché le brûlaient. "Je suis venue désirant ardemment te voir. Tu te rappelles ma sœur, Gabrielle ? Elle ne cesse jamais de parler de Harry Potter. Elle sera enchantée de te revoir."

"Oh... elle est aussi ici ?" coassa Harry.

"Non, non, garçon idiot !" le taquina Fleur, avec un rire clair "Je la verrai l'été prochain, quand nous... mais tu ne sais pas ?"

Ses grands yeux bleus s'élargirent et regardèrent, avec reproches, Mrs Weasley qui s'excusa "Nous n'avons pas encore eu le temps de lui apprendre la nouvelle !"

Fleur se retourna vers Harry, faisant osciller ses longs cheveux argentés de sorte qu'ils fouettèrent le visage de Mrs Weasley.

"Bill et moi allons nous marier!"

"Oh !" exprima Harry tout blanc. Il n'était pas aidé par les regards de Mrs Weasley, d'Hermione, et de Ginny qui l'évitait avec détermination. "Wouah.

Heu... félicitations !"

Elle lui sauta au coup et l'embrassa une nouvelle fois.

"Bill est très occupé en ce moment, son travail est très dur, et je travaille seulement à mi-temps chez Gringott pour perfectionner mon anglais, ainsi il m'a amené pendant quelques jours pour bien faire connaissance avec sa famille. Ça m'a fait plaisir d'apprendre que tu allais venir... ici il n'y a pas grand chose à faire d'autre que la cuisine! Bon… profite bien de ton petit déjeuner, Harry !"

Sur ces mots elle se tourna avec élégance et sembla s'envoler hors de la chambre, en fermant la porte tranquillement derrière elle.

Mme Weasley fit un bruit qui ressemblait à "tchah!"

"Maman la déteste !" souligna Ginny tranquillement.

"Je ne la déteste pas!" soupira Mrs Weasley. "Je pense juste qu'ils ont fait un peu trop vite, c'est tout !"

"Ils se connaissent depuis un an !" remarqua Ron, qui était curieusement chancelant et regardait fixement la porte fermée.

"Bien, ce n'est pas très longtemps ! Je sais pourquoi ça se passe comme ça, naturellement. Tout est incertain depuis le retour de Tu-Sais-Qui, les gens pensent qu'ils pourraient être mort demain, aussi précipitent-ils toutes les décisions qui prendraient normalement plus de temps. C'était la même chose quand il était tout puissant, les gens faisaient un pas à gauche, à droite, et au milieu… "