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"Comme toi et papa !" sourit Ginny.

" Oui, bien, votre père et moi on était fait l'un pour l'autre, ce n'était pas la peine d'attendre ?" répliqua Mrs Weasley. " Considérant que Bill et Fleur...

bien... qu'ont-ils vraiment en commun ? Lui c'est un acharné du travail, comme une fourmi, quant à elle..."

"Une vache !" termina Ginny "Mais Bill n'est pas une fourmi. C'est un joli-coeur, il aime un peu d'aventure, un peu de charme… Je pense que c'est la raison qui l'a attiré vers Flegme."

"Arrête de l'appeler comme ça, Ginny !" se fâcha Mrs. Weasley, alors que Harry et Hermione riaient. " Bien, ça finira par aller mieux… mange tes œufs tant qu'ils sont chauds, Harry."

Regardant le sol, elle quitta la chambre. Ron semblait toujours légèrement hébété. Il secouait sa tête exactement comme un chien qui essaye de débarrasser ses oreilles pleines d'eau.

"Vous ne savez pas combien de temps elle va rester dans cette maison?"

demanda Harry.

"Bien... tu…" bafouilla Ron, "Si elle ne saute pas inopinément, comme tout à l'heure…"

"C'est pathétique !" grogna Hermione furieusement, s'éloignant autant que possible de Ron se tournant pour lui faire face les bras pliés une fois qu'elle eut atteint le mur.

"Tu n'espère pas vraiment qu'elle reste ici pour toujours ?" demanda Ginny à Ron incrédule. Quand il fit simplement un geste, elle ajouta

"Maman va mettre un frein à toute cette affaire, je te le parie !"

"Comment pourrait-elle s'y prendre ?" demanda Harry.

"Elle continue à essayer de retenir Tonks avec nous pour le dîner. Je pense qu'elle espère que Bill laissera tombé l'autre pour Tonks. Je l'espère, je l'accueillerais plus volontiers dans la famille."

"Oui, c'est du beau travail !" railla Ron " Écoutez-moi ça, aucun type en pleine possession de ses moyens ne choisirait d'aimer Tonks quand Fleur est dans les parages. Je veux dire, Tonks est tout à fait bien quand elle ne fait rien subir de stupide à ses cheveux et à son nez, mais… "

" C'est une fichue gentille fille ! bien plus que Flegme ? coupa Ginny.

"Et elle est bien plus intelligente, c'est un Auror !" ajouta Hermione de son coin.

" Fleur n'est pas stupide, elle était assez bonne pour participer au tournoi des trois sorciers ! "fit remarquer Harry.

"Non, pas toi aussi !" reprit Hermione amèrement.

"Je suppose que tu aimes bien quand Flegme te dit "Harry !" ?" ajouta Ginny.

"Non !" Harry aurait préféré n'avoir rien dit, "Je faisais juste un constat, Flegme… Je veux dire, Fleur… "

"Je préférerais de beaucoup avoir Tonks dans la famille !" insista Ginny.

"Au moins elle sait rire !"

"Elle n'a pas beaucoup ri récemment." dit Ron. "Chaque fois que je l'ai vue, elle ressemblait à un crapaud mort !"

"Ce n'est pas juste !" le coupa Hermione. "Elle n'a toujours pas surmonté ce qui s'est passé… tu sais… je veux dire, c'était son cousin!"

Le cœur de Harry se souleva. Ils en étaient arrivés à Sirius. Il prit une fourchette et commença à se fourrer des œufs brouillés dans la bouche, espérant trouver un dérivatif à la présente conversation.

"Tonks et Sirius se sont à peine connus!" intervint Ron "Sirius a été à Azkaban la moitié de sa vie et avant cela leurs familles ne s'étaient jamais rencontrées…"

"Ce n'est pas une raison !" dit Hermione. "Elle pense que c'est de sa faute s'il est mort!"

"Comment peut-elle penser ça ?" demanda Harry malgré lui.

"Bien, elle avait combattu Bellatrix Lestrange, n'est-ce pas ? Je crois qu'elle pense que si seulement elle l'avait achevée, Bellatrix n'aurait pas pu tuer Sirius."

"C'est stupide !" répliqua Ron.

"On appelle ça la culpabilité des survivants !" dit Hermione. "Je sais que Lupin essaye de lui en parler mais elle va toujours très mal. Elle a de réels ennuis pour se métamorphoser!"

"Comment ça…?"

"Elle ne peut plus changer d'aspect comme elle le faisait," expliqua Hermione. "je pense que ses pouvoirs doivent avoir été affectés par un choc, ou quelque chose de ce genre."

"je ne savais pas que ça pouvait produire !" dit Harry.

"Moi non plus" ajouta Hermione, "mais je suppose que si tu es vraiment déprimé…"

La porte s'ouvrit encore et la tête de Mme Weasley apparut. "Ginny,"

chuchota-t-elle, "viens en bas m'aider pour le déjeuner."

"Je suis en train de parler de ce sort!" répliqua Ginny, outragée.

"Maintenant!" reprit Mme Weasley, et elle se retira.

"Elle veut seulement que j'y aille pour ne pas rester seule avec Flegme!"

dit Ginny de mauvaise humeur. Elle balança ses longs cheveux rouges autour d'elle dans une très bonne imitation de Fleur et caracola à travers la pièce avec ses bras au-dessus de la tête comme une ballerine.

"Tu ferais mieux d'y aller rapidement " se dit-elle comme si elle était à côté.

Harry profita du silence provisoire pour avancer son petit déjeuner.

Hermione scrutait l'intérieur des boîtes de Fred et de George, bien que, à chaque instant, elle jetait des regards en biais à Harry. Ron, qui se servait dans les tartines de Harry, regardait toujours fixement et rêveusement la porte.

"Qu'est-ce que c'est ?" demanda Hermione à un moment, tenant un objet qui ressemblait à une mini longue-vue.

"Je ne sais pas !" répondit Ron, "mais si Fred et George laissent ça là, ce n'est probablement pas encore prêt pour le magasin de farces et attrapes, alors fais attention !"

"Ta mère a dit que le magasin allait bien !" remarqua Harry. "Elle a dit que Fred et George avaient vraiment le sens des affaires."

"Et elle les sous-estime encore !" ajouta Ron. "Ils ratissent les Gallions! Il faut attendre pour voir le magasin. Nous n'avons pas encore été sur le Chemin de Traverse, parce que maman dit que papa veut y aller, avec nous, pour plus de sécurité, et comme il a été vraiment occupé au ministère…

mais leur magasin semble super !"

"Et Percy ?" demanda Harry. - le troisième enfant des Weasley qui était en froid avec le reste de la famille. - "Parle-t-il de nouveau à ton père et à ta mère?"

"Rien !" indiqua Ron.

"Mais maintenant il sait que ton père avait raison tout le temps quand il parlait du retour de Voldemort …"

"Dumbledore dit qu'il est bien plus facile de pardonner aux autres leurs erreurs que ce qu'ils disent de vrai !" remarqua Hermione. "je l'ai entendu le dire à ta mère, Ron."

"Des bruits sur une sorte réflexion quelconque faite par Dumbledore !"

ironisa Ron.

"Il va me donner des leçons privées cette année." annonça Harry sur le mode de la conversation.

Ron s'étouffa avec un morceau de tartine grillé, et Hermione siffla.

"Tu prends ça calmement!" remarqua Ron.

"Je viens juste de m'en rappeler !" dit Harry honnêtement. "Il m'en a parlé la nuit dernière dans votre placard à balais."

"Bon sang... des cours particuliers avec Dumbledore!" reprit Ron, impressionné. "Je me demande pourquoi faire…?"

Sa voix devint lointaine . Harry vit l'échange de regards entre lui et Hermione. Harry fixa son couteau et sa fourchette, son cœur battait un peu trop vite pour quelqu'un qui n'avait rien fait d'autre que s'asseoir dans un lit.

Dumbledore lui avait dit qu'il fallait le faire… Pourquoi pas maintenant ? Il posa les yeux sur sa fourchette, qui brillait à la lumière du soleil en fonction de son inclinaison, et expliqua "Je ne sais pas exactement pourquoi il va me donner des leçons, mais je pense qu'il doit y avoir un rapport avec la prophétie."

Ni Ron ni Hermione ne parlèrent. Harry avait l'impression qu'ils étaient tous les deux figés. Il continua, s'adressant toujours à sa fourchette, "Vous savez, celle qu'ils essayaient de voler au ministère."