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"Draco Malfoy," dit Draco Malfoy, l'air un peu perplexe.

"C'est vous ! Draco Malfoy. Je - Je ne pensais pas avoir un jour l'honneur, monsieur." Harry aurait aimé pouvoir faire sortir des larmes de ses yeux. Les autres commençaient généralement à pleurer à ce moment là de la conversation.

"Oh," dit Draco d'un ton légèrement confus. Puis ses lèvres s'étirèrent en un sourire suffisant. "Il est agréable de rencontrer quelqu'un qui connaît sa place."

L'une des assistantes, celle qui semblait avoir reconnu Harry, fit un bruit de gloussement étouffé.

Harry continua son murmure. "Je suis ravi de vous rencontrer M. Malfoy. Juste ineffablement ravi. Et aller à Poudlard la même année que vous ! Mon coeur se pâme."

Oups. Cette dernière partie avait peut-être été un peu étrange, comme si il flirtait avec Draco.

"Et mon propre coeur est illuminé de constater que je puis m'attendre à être traité avec le respect dû à la famille Malfoy," renvoya Malfoy avec un sourire similaire à l'un de ceux que le plus haut des rois pourrait octroyer au plus bas de ses sujets, si ce sujet était honnête en dépit de sa pauvreté.

Eh... Mince, Harry avait du mal à inventer sa prochaine réplique. Eh bien, tout le monde voulait serrer la main de Harry Potter, alors - "Lorsque mes vêtements seront apprêtés, monsieur, accepterez-vous de me serrer la main ? Rien d'autre ne saurait parachever ce jour, non, ce mois, et à vrai dire, ma vie entière."

Draco le foudroya du regard. "Je pense que vous demandez de ma personne une familiarité bien déplacée ! Qu'avez vous jamais fait pour la famille Malfoy qui vous donne droit à une pareille requête ?"

Oh, je vais tellement essayer cette routine sur la prochaine personne qui essaie de me serrer la main. Harry inclina sa tête. "Non, non monsieur, je comprends. Je suis désolé de vous l'avoir demandé. Je devrais plutôt me sentir honoré de nettoyer vos bottes."

"En effet," lâcha Draco. Son visage dur s'éclaira plus ou moins. "Cela étant dit, votre souhait est compréhensible. Dites moi, dans quelle Maison pensez-vous être trié ? Je suis destiné à Serpentard bien sûr, comme mon père Lucius avant moi. Et pour vous, je devine la Maison Poufsouffle, ou peut-être la Maison Elfe."

Harry fit un sourire penaud. "Professeur McGonagall dit que je suis la personne la plus Serdaigle qu'elle ait jamais vu ou dont elle ait jamais entendu parler dans des légendes, à tel point que Rowena elle-même me dirait de sortir plus, quoi que cela veuille dire, et que je finirai sans aucun doute à Serdaigle si le Choixpeau magique ne crie pas d'horreur si fort qu'aucun d'entre nous ne peut comprendre ce qu'il dit, fin de citation."

"Wow," dit Draco, l'air légèrement impressionné. Il fit une sorte de soupir mélancolique. "Votre flatterie était excellente, ou du moins je le pensais - vous réussiriez à Serpentard aussi. C'est généralement devant mon père que les gens s'aplatissent. J'espère que les autres Serpentards me lècheront les bottes maintenant que je suis à Poudlard... j'imagine donc que c'est bon signe."

Harry toussa. "A vrai dire, désolé, mais je ne sais absolument pas qui tu es."

"Non mais franchement !" dit Draco, violemment déçu. "Pourquoi ferais-tu ça ?" les yeux de Draco s'élargirent dans un élan de suspicion soudain. "Et comment peux-tu ne pas connaître les Malfoys ? Et quels sont ces vêtements que tu portes ? Tes parents sont-ils Moldus ?"

"Deux des mes parents sont morts", dit Harry. Il éprouva un pincement au coeur. Lorsqu'il le formulait ainsi - "Mes deux autres parents sont des Moldus, et ce sont eux qui m'ont éduqué."

"Quoi ?" dit Draco. "Qui es-tu ?"

"Harry Potter, ravi de te faire ta connaissance."

"Harry Potter ?" haleta Draco. "Le Harry -" et le garçon s'arrêta brusquement.

Il y eut un bref silence.

Puis, avec un enthousiasme éclatant : "Harry Potter ? Le Harry Potter ? Mon dieu, j'ai toujours voulu te rencontrer !"

L'assistante qui s'occupait de Draco émit un son qui donnait l'impression qu'elle s'étranglait mais elle continua son travail, soulevant les bras de Draco pour enlever la robe damée avec attention.

"Tais toi," suggéra Harry.

"Pourrais-je avoir un autographe ? Non, attends, d'abord je veux une photo avec toi !"

"Taistoitaistoitaistoi"

"Je suis juste tellement, inexprimablement enchanté de te rencontrer !"

"Prends feu et meurs."

"Mais tu es Harry Potter, le glorieux sauveur du monde magique, vainqueur du Seigneur des Ténèbres ! Le héros de tous, Harry Potter ! J'ai toujours voulu devenir comme toi quand je serai plus grand pour pouvoir vaincre des Seigneur des Ténèbres moi aus-"

Draco s'interrompit au beau milieu de sa phrase. Son visage de pétrifia dans une expression d'horreur absolue.

Grand, cheveux blancs, froidement élégant dans des robes noires de la meilleure des qualités. Une main enserrant une cane à poignée d'argent qui par vertu d'être dans cette main prenait l'apparence d'une arme mortelle. Ses yeux considérèrent la pièce avec le calme d'un éxécuteur, d'un homme pour qui tuer n'était pas douloureux, ni même délicieusement interdit, mais une activité aussi routinière que respirer.

C'était l'homme qui avait, à cet instant, nonchalamment franchi le seuil de la porte ouverte.

"Draco," dit l'homme, d'une voix basse et très en colère, "qu'es-tu en train de dire ?"

En une demi seconde de panique compatissante, Harry formula un plan de secours.

"Lucius Malfoy !" haleta Harry Potter. "Le Lucius Malfoy ?"

L'un des assistants de Malkin dut détourner le regard et contempler le mur.

Des yeux froid et meurtiers le considéraient. "Harry Potter."

"Je suis tellement, tellement honoré de vous rencontrer !"

Les yeux noirs s'élargirent, et la surprise choquée remplaça la menace mortelle.

"Votre fils m'a tout dit de vous," continua Harry avec grande animation, sachant à peine ce qui sortait de sa bouche, essayant juste de parler le plus vite possible. "Mais bien sûr je savais tout de vous bien avant cela, tout le monde vous connaît, Lucius Malfoy ! Le lauréat le plus honoré de Serpentard, j'ai moi-même pensé à aller à Serpentard juste parce que j'ai entendu que vous y étiez enfant -"

"Que dites-vous, M. Potter ?" dit un quasi-cri depuis l'extérieur du magasin, et le Professeur McGonagall déboula une seconde plus tard.

Il y avait une telle horreur sur son visage que la bouche de Harry s'ouvrit automatiquement, puis se bloqua sur rien-à-dire.

"Professeur McGonagall !" s'écria Draco. "Est-ce vraiment vous ? Mon père m'a tellement parlé de vous, j'ai pensé à me faire trier à Gryffondor afin de -"

"Quoi ?" hurlèrent Lucius Malfoy et le Professeur McGonagall parfaitement à l'unison, debout l'un à coté de l'autre. Leurs têtes pivotèrent symmétriquement et ils se regardèrent, puis ils s'éloignèrent l'un de l'autre comme si ils interprétaient une danse synchronisée.

Il y eut une grande agitation alors que Lucius s'emparait de Draco et le traînait hors du magasin.

Puis tout fut silencieux.

McGonagall regarda le petit verre de vin qu'elle avait en main. Il était horizontal, oublié dans sa galopade, et seules quelques gouttes d'alcool s'y accrochaient encore.

McGonagall s'avança dans le magasin jusqu'à ce qu'elle fit face à Madame Malkin.

"Madame Malkin," dit McGonagall d'une voix calme. "Que s'est-il passé ici ?"

Madame Malkin la regarda silencieusement pendant quatre secondes, puis elle craqua. Elle tomba contre le mur, riant plus qu'elle ne respirait, ce qui fit craquer ses deux assistantes, et l'une d'entre elles tomba sur ses mains et ses genoux, prise d'un fou rire hystérique.