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Harry secoua la tête. "La technologie et la science ne sont pas du tout la même chose. Et essayer de faire quelque chose de plein de façons différentes n'est pas du tout semblable à expérimenter pour comprendre les règles." Il y avait beaucoup de gens qui avaient essayé d'inventer des machines volantes en essayant plein de choses-à-ailes, mais seuls les frères Wright avaient construit un tunnel à vent... "Hm, combien d'enfants éduqués-Moldus acceptez-vous à Poudlard chaque année ?"

McGonagall eut l'air pensive pour un moment. "Environ dix ?"

Harry fit un faux pas et failli se faire un croc-en-jambe. "Dix ?"

Le monde Moldu avait une population de six milliards en augmentation. Si on vous choisissait parmi un million de personnes, alors il y en avait douze comme vous à New York et mille de plus en Chine. Il était inévitable que le monde Moldu produise quelques enfants de onze ans capables de résoudre des équations - Harry savait qu'il n'était pas le seul. Il avait rencontré d'autres prodiges aux compétitions de mathématiques. A vrai dire il avait été complètement écrasé par des concurrents qui avaient probablement passé littéralement toutes leurs journées à pratiquer des problèmes de mathématiques et qui n'avaient jamais lu de livre de science fiction et qui allaient complètement craquer avant leur puberté et ne feraient jamais rien de leur vies futures parce qu'ils avaient simplement utilisé des techniques connues au lieu d'apprendre à penser de façon créative. (Harry était du genre mauvais perdant)

Mais... dans le monde magique...

Dix enfants éduqués-Moldus par an qui finissaient leur éducation Moldue à l'âge de onze ans ? Et McGonagall n'était peut-être pas objective, mais elle avait prétendu que Poudlard était la plus grande et la plus éminente des écoles de magie du monde... et son cursus n'allait que jusqu'à l'âge de dix-sept ans.

Le Professeur McGonagall connaissait sans aucun doute les plus petits détails de la façon dont les gens se transformaient en chat. Mais semblait n'avoir littéralement jamais entendu parler de la méthode scientifique. Pour elle, c'était juste de la magie Moldue. Et elle ne semblait même pas curieuse des secrets qui pouvaient se cacher derrière la compréhension du langage naturel que possédait le sort de Récupération.

Ce qui n'offrait que deux possibilités, vraiment.

Possibilité un : La magie était si incroyablement opaque, convolutée et impénétrable que même si les sorciers et sorcières avaient fait de leur mieux pour la comprendre, ils n'avaient fait aucun progrès et avaient fini par laisser tomber ; et Harry ne ferait pas mieux.

Ou...

Harry se craqua les doigts avec détermination, mais il ne firent qu'un petit craquement discret et pas un écho menaçant qui aurait rebondit sur les murs du Chemin de Traverse.

Possibilité deux : il allait conquérir le monde.

A la longue. Peut-être pas tout de suite.

Ce genre de choses prenait vraiment plus de deux mois. La science Moldue ne s'était pas rendue sur la lune une semaine après Galilée.

Mais Harry ne pouvait arrêter l'immense sourire qui s'était tant étendu sur ses joues qu'elles commençaient à lui faire mal.

Il avait toujours eu peur de finir comme un de ces enfants prodiges qui ne faisaient rien de leur vie et passaient le reste de celles-ci à raconter à quel point ils étaient cools à dix ans. Mais cela dit la plupart des génies adultes ne faisaient rien de leur vies. Il y avait probablement mille personnes aussi intelligentes qu'Einstein pour chaque Einstein de l'Histoire. Mais ils n'avaient pas mis la main sur la seule chose dont vous aviez absolument besoin pour parvenir à la grandeur. Ils n'avaient jamais trouvé un problème d'importance.

Tu es à moi à présent, pensa Harry à l'intention des murs du Chemin de Traverse, et de tous les magasins et leurs objets, et de tous les tenanciers et des clients, et de toutes les terres et de tous les habitants de l'Angleterre magique, et du vaste monde magique, et de l'univers entier dont les scientifiques Moldus comprenaient bien moins que ce qu'ils croyaient. Moi, Harry James Potter-Evans-Verres, revendique ce territoire au nom de la Science.

Les éclairs et le tonnerre ne brillèrent et ne grondèrent pas dans le ciel sans nuage.

"Pourquoi souriez-vous ?", s'enquit McGonagall avec prudence et lassitude.

"Je me demande si il existe un sort permettant de faire jaillir des éclairs en arrière-plan à chaque fois que je prends une résolution de mauvaise augure," expliqua Harry. Il était en train de soigneusement mémoriser les mots exacts de sa résolution de mauvaise augure afin que les livres d'histoire du futur ne se trompent pas.

"J'ai comme un lointain sentiment me disant que je devrais faire quelque chose à ce sujet." soupira McGonagall.

"Ignorez-le, et ça partira. Ooh, joli ! " Harry mit ses pensées de conquête mondiale en attente et alla droit jusqu'à un magasin à la devanture ouverte, et le professeur McGonagall suivit.

Harry avait maintenant acheté ses ingrédients de potions, un chaudron, et, oh, quelques petites choses supplémentaires. Des objets qu'il semblait intelligent de transporter dans le Sac Conteneur de Harry (aussi connu sous le nom de Super Bourse en Peau de Moke QX31 avec Charme d'Extension Indétectable, Charme de Récupération, et Ouverture Élargissante). Des achats intelligents et raisonnables.

Harry ne comprenait honnêtement pas pourquoi McGonagall avait l'air si méfiante.

Harry était pour le moment dans un magasin dont la devanture terminait la rue principale et tordue du Chemin de Traverse. Le magasin avait une devanture ouverte où la marchandise était disposée sur des étals de bois inclinés, gardés seulement par un léger halo gris et une jeune vendeuse portant une version fortement raccourcies des robes de sorcières normales, ce qui révélait ses genoux et ses coudes.

Harry examina l'équivalent magique d'un kit de premier soins, le Pack de Soins d'Urgence Plus. Il avait : deux garrots auto-serrants. Une Potion de Stabilisation qui ralentissait la perte de sang et empêchait les chocs. Une seringue de quelque chose qui ressemblait à du feu liquide et était supposé considérablement réduire la circulation sanguine dans la zone traitée tout en continuant à oxygéner le sang pendant trente minutes maximum, si jamais vous aviez besoin d'empêcher un poison de se répandre dans le corps. Un tissu blanc qui pouvait être enroulé autour d'une partie du corps pour temporairement diminuer la douleur. Plus une quantité d'autres objets que Harry ne comprenait absolument pas, comme le "Traitement pour l'Exposition aux Détraqueurs", qui ressemblait à et sentait comme du chocolat ordinaire. Ou le "contre-BaffleSnaffle," qui ressemblait à un petit oeuf frémissant et portait un affichette montrant comment l'enfoncer dans la narine de quelqu'un.

"Un achat obligatoire pour cinq Gallions, qu'en dites-vous ?" dit Harry à McGonagall, et la jeune vendeuse, non loin, hocha la tête avec enthousiasme.

Harry s'était attendu à ce que McGonagall fasse une remarque approbatrice sur sa prudence et préparation.

Ce qu'il reçut à la place ne pouvait être décrit que comme le mauvais oeil.

"Et pourquoi donc," dit le professeur McGonagall avec une lourde note de scepticisme dans la voix, "vous attendriez-vous à avoir besoin d'un kit de soin, jeune homme ?" (Après le malheureux incident au magasin des potions, McGonagall essayait d'éviter de dire "M. Potter" lorsque quelqu'un se trouvait non loin.)

La bouche de Harry s'ouvrit puis se ferma. "Je ne m'attends pas à en avoir besoin ! C'est juste au cas où !"