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Draco ricana. Puis ses yeux s'éclairèrent lorsqu'il vit la chouette blanche posée sur l'épaule de Ron. "Oh, qu'est ce que c'est que ça ?" dit Draco avec un second ricanement plein de malveillance. "Où est le fameux rat de la famille Weasley ?"

"Enterré dans le jardin," dit Ron froidement.

"Oh, comme c'est triste. Pot... ah, M. Bronze, je devrais mentionner qu'il est couramment accepté que la famille Weasley jouit de la meilleure histoire d'animal de compagnie jamais entendue. Voudrais-tu la raconter, Weasley ?"

Le visage de Ron se contorsionna. "Tu ne trouverais pas ça drôle si ça arrivait à ta famille !"

"Oh," ronronna Draco, "mais ça n'arriverait jamais aux Malfoys."

Les mains de Ron devinrent des poings -

"C'est assez," dit Harry, mettant autant d'autorité tranquille dans sa voix qu'il en était capable. Il était certain que, quel qu'en soit le contenu, c'était un souvenir douloureux pour le garçon roux. "Si Ron ne veut pas en parler, il n'y est pas obligé, et je te demanderai de ne pas en parler non plus."

Draco jeta un regard surprit à Harry, et Ron acquiesça. "C'est ça Harry ! Je veux dire M. Bronze ! Tu vois le genre de personne qu'il est ? Maintenant dis-lui de s'en aller !"

Harry compta mentalement jusqu'à dix, ce qui pour lui fut un rapide 12345678910 - une vieille habitude conservée depuis l'âge de cinq ans où sa mère lui avait pour la première fois donné l'instruction de le faire, et Harry s'était dit que sa façon à lui était plus rapide et tout aussi efficace. "Ron," dit Harry calmement, "Je ne vais pas lui dire de s'en aller. Il peut me parler si il le veut."

"Eh bien je n'ai pas l'intention de traîner avec quelqu'un qui traîne avec Draco Malfoy," annonça Ron froidement.

Harry haussa les épaules. "Ça te regarde. Je ne compte pas laisser qui que ce soit me dire avec qui je peux et ne peux pas passer du temps." Et il chantait silencieusement va-t-en s'il te plaît, va-t-en s'il te plaît.

Sous le coup de la surprise, le visage de Ron se vida de toute expression, comme si il s'était vraiment attendu à ce que sa réplique fasse effet. Puis il fit demi-tour, tira la laisse de son bagage et partit précipitamment du quai.

"Si tu ne l'aimais pas," dit Draco avec curiosité, "pourquoi n'es-tu pas simplement parti ?"

"Euh... sa mère m'a aidé à comprendre comment aller sur ce quai depuis la gare de King's Cross, donc c'était un peu difficile de lui dire d'aller se faire voir. Et puis ce n'est pas que je le déteste," dit Harry, "c'est juste que je, que je..." Harry chercha ses mots.

"...ne vois aucune raison justifiant son existence ?" proposa Draco.

"A peu près."

"Quoi qu'il en soit, Potter... si tu a vraiment été éduqué par des Moldus -" Draco s'interrompit, comme s'il attendait une dénégation, mais Harry ne dit rien "- alors tu ne te rends peut-être pas compte de ce que c'est que d'être connu. Les gens vont vouloir te prendre tout ton temps. Tu dois apprendre à dire non."

Harry acquiesça, et prit un air pensif. "Ça a l'air d'être un très bon conseil."

"Si tu décides d'être gentil avec eux, ça veut juste dire que tu finiras par passer le plus clair de ton temps avec les plus insistants. Décide de ceux avec qui tu veux passer du temps et dis à tous les autres de s'en aller. Les gens vont te juger en fonction de ceux avec qui ils te voient traîner, et tu ne veux pas être vu avec des gens comme Ron Weasley."

Harry acquiesça à nouveau. "Si ça ne te dérange pas que je te le demande, comment m'as-tu reconnu ?"

"M. Bronze," lâcha Draco, "Je t'ai rencontré, souviens-toi. Je t'ai même très bien rencontré. J'ai vu quelqu'un se promenant avec une écharpe enroulée autour de sa tête et à l'air complètement ridicule. Alors j'ai fait une folle supposition."

Harry inclina la tête, acceptant le compliment. "Je suis profondément désolé, à ce propos," dit Harry. "Je veux dire, notre première rencontre. Je ne voulais pas t'embarrasser devant Lucius."

Draco rejeta l'excuse d'un mouvement de la main tout en regardant Harry d'une étrange façon. "J'aurais juste aimé que Père soit arrivé pendant que tu me flattais moi -" rit Draco. "Mais merci d'avoir dit ce que tu as dit à Père. Sans ça, j'aurais eu beaucoup plus de mal à tout expliquer."

Harry fit une révérence encore plus poussée. "Merci à toi d'avoir fait la même chose en retour avec le Professeur McGonagall."

"De rien. Mais l'une des assistante doit avoir fait jurer le secret absolu à l'un de ses amis, car Père dit qu'il y a d'étranges rumeurs qui circulent, comme quoi toi et moi nous serions battus ou quelque chose comme ça."

"Aïe," dit Harry en grimaçant. "Je suis vraiment désolé -"

"Non, on a l'habitude, Merlin sait qu'il y a déjà d'étranges rumeurs au sujet de la famille Malfoy."

Harry hocha la tête. "Heureux t'entendre que tu es hors du pétrin -"

Draco sourit. "Père a, hum, un sens de l'humour assez raffiné, mais il comprend ce que c'est que d'avoir des amis. Il le comprend très bien. En fait, il m'a fait répéter ceci chaque soir avant d'aller au lit pendant tout le mois dernier : 'Je me ferai des amis à Poudlard.' Lorsque je lui ai tout expliqué et qu'il a vu que c'était ce que j'avais essayé de faire, il s'est non seulement excusé auprès de moi mais il m'a offert une glace."

La mâchoire de Harry se décrocha. "Tu as réussi à transformer ça en une glace ?"

Draco acquiesça, et il avait l'air aussi fier de lui que cet exploit le méritait. "Eh bien, père savait ce que je faisais, bien sûr, mais c'est lui qui m'avait apprit comment le faire, et si je souris comme il faut pendant que je le fais, ça devient une blague père-fils et alors il doit m'acheter une glace ou sinon je lui donne un regard triste, comme si je pensais l'avoir déçu."

Harry observa Draco d'un air calculateur, sentant qu'il était en présence d'un autre maître. "Tu as reçu des leçons sur la façon de manipuler les gens ?"

"Depuis aussi longtemps que je me souvienne," dit Draco fièrement. "Père m'a payé des précepteurs."

"Wow," dit Harry. Avoir lu Influence et Manipulation de Robert Cialdini n'était probablement pas à la hauteur, comparé à ça (même si c'était quand même un sacré livre). "Ton père est presque aussi génial que mon père."

Les sourcils de Draco s'élevèrent noblement. "Oh ? Et qu'est ce que ton père fait ?"

"Il m'achète des livres."

Draco considéra l'affirmation. "Ça n'a pas l'air très impressionnant."

"Il faut y être pour comprendre. En tout cas, je suis content d'entendre ça. Vu la façon dont Lucius te regardait, j'ai cru qu'il allait te c-crucifier."

"Mon père m'aime vraiment," dit Draco avec fermeté. "Il ne ferait certainement pas une chose pareille."

"Euh..." dit Harry. Il se souvint de la figure parfaite en robe noire et aux cheveux blancs qui était entrée chez Madame Malkin, maniant sa magnifique cane à poignée d'argent. C'était juste tellement difficile de visualiser ce tueur parfait sous les traits d'un papa gâteau. "Ne le prends pas mal, mais comment sais-tu ça ?"

"Hein ?" Il était clair que ce n'était pas une question que Draco se posait très souvent.

"Je pose la question fondamentale de la rationalité : Pourquoi crois-tu ce que tu crois ? Que penses-tu savoir et comment penses-tu que tu le sais ? Qu'as-tu vu qui te fasse penser que Lucius ne te sacrifierait pas comme il sacrifierait toute autre pièce de son jeu ?"