Выбрать главу

"Hiiii," dit Hermione d'un ton aigu. Elle tangua, et un instant plus tard Harry se précipita à son côté et l'aida à s'asseoir par terre, soutenant son corps de ses mains fermes.

Le fait était qu'elle s'était rendue, chancelante, au bureau du professeur McGonagall en décembre, pas totalement surprise, parce qu'elle s'était informée, mais quand même plutôt mal à l'aise, et c'était avec un grand soulagement qu'elle avait appris que les sorcières avaient des sortilèges pour gérer ce genre d'ennuis et qu'est-ce qui prenait Harry de poser une question pareille à une pauvre fille innocente…"

"Écoute, je suis désolé," s'empressa de dire Harry. "Je ne voulais vraiment pas dire la majorité de ce que j'ai eu l'air de vouloir dire ! Je suis sûr que n'importe qui prenant une vue extérieure sur la situation et proposant des cotes de paris sur la personne que je finirai par épouser assignerait une plus grande probabilité à toi qu'à toute autre personne à laquelle je puisse penser…"

Les pensées de Hermione, qui venaient à peine de commencer à se reformer, explosèrent promptement en un jet d'étincelles et de flammes.

"…mais pas nécessairement une probabilité supérieure à cinquante pour cent, je veux dire du point de vue extérieure il y a beaucoup d'autres possibilités, et qui j'aime avant ma puberté n'est probablement ne diagnostique probablement pas fortement avec qui je serai dans sept ans… je ne veux pas avoir l'air de promettre quoi que ce soit…"

Sa gorge émit un ensemble de sons aigus, elle n'écoutait pas exactement pas de quoi il s'agissait. Tout son univers s'était restreint à la terrible, terrible voix de Harry.

"…et puis j'ai lu des livres sur la psychologie évolutionniste et, enfin, il est possible que 'un homme et une femme heureux avec beaucoup d'enfants' est peut-être plus proche de l'exception que de la règle, et dans les tribus de chasseurs-cueilleurs il s'agissait plus souvent de juste rester ensemble pendant deux ou trois ans pour élever l'enfant à ses niveaux de développement les plus vulnérables… et, enfin, étant donné combien de personnes finissent malheureuses dans les mariages traditionnels il semble que c'est le genre de choses qui pourrait bénéficier de remaniements astucieux - surtout si on résout le problème de l'immoralité…"

Tano Wolfe, un Serdaigle en cinquième année, se leva lentement de son bureau de lecture d'où il venait de voir Granger fuir la bibliothèque en sanglotant. Il n'avait pas pu entendre la dispute, mais ça avait clairement été une de ces disputes.

Lentement et les genoux tremblants, Tano s'approcha du Survivant qui regardait les portes de la bibliothèques encore tremblantes de la force avec laquelle elles avaient été rabattues.

Tano n'avait pas particulièrement envie de faire ça mais Harry Potter avait été Réparti à Poudlard. Le Survivant était techniquement un autre Serdaigle. Et ça voulait dire qu'il y avait un Code à respecter.

Le garçon ne dit rien lorsque Tano s'approcha de lui, mais son regard n'était pas amical.

Tano déglutit, posa une main sur l'épaule de Harry Potter et récita d'une voix qui ne se brisa que légèrement : "Ah, les sorcières ! Allez comprendre, hein ?"

"Enlève ta main avant que je ne la jette dans les ténèbres extérieures."

Les portes de la librairie s'ouvrirent grand une fois de plus sur le passage d'un second départ.

*Chapter 88*: Pressions temporelles, partie 1

Si vous avez oublié ce qui se passe dans l'histoire, je vous suggère de relire les chapitres 85-87 avant de continuer avec les chapitres 88-89. Je conseille à ceux d'entre vous qui se rappellent ne pas avoir eu un environnement de lecture convenable de trouver un refuge adapté avant de lire les chapitres 88-89. [NdT : Ne s'applique pas aux lecteurs francophones, mais dans la version anglophone, il y a eu 6 mois d'écart entre la parution du chapitre 87 et celle du chapitre 88].

16 avril 1992.

12h07.

Heure du déjeuner.

Harry marcha d'un pas lourd jusqu'à la table Gryffondor en majeure partie déserte et observa d'un coup d'œil que le déjeuner d'aujourd'hui était composé de boulettes de Roupo et de Brine. La conversation ambiante, comme Harry pouvait l'entendre, avait trait au Quidditch ; un environnement sonore relativement pire que le bruit de tronçonneuses rouillées, mais supérieure aux imbécillités que la table Serdaigle racontait encore sur Hermione. Au moins Gryffondor avait initialement été moins sensible à la cause de Draco Malfoy et avait plus de raisons politiques de souhaiter que tout le monde se contente d'oublier certains faits malheureux ; et si ce n'était pas une bonne raison de se taire, au moins ils faisaient silence. Dean, Seamus et Lavande étaient tous partis pour les vacances, mais au moins cela laissait…

"C'était quoi ce brouhaha à la grande table ?" dit Harry à l'esprit de groupe Weasley tout en remplissant son assiette. "On dirait que ça s'achevait juste quand je suis rentré."

"Notre bien aimée mais maladroite professeur Trelawney…"

"Semble s'être renversé toute une soupière dessus…"

"Sans parler de M. Hagrid."

Un regard rapide vers la grande table confirma que le professeur de Divination agitait convulsivement les mains tandis que le demi-géant essuyait ses vêtements. Personne ne semblait y prêter beaucoup d'attention, même le professeur McGonagall. Le professeur Flitwick était debout sur sa chaise, comme d'habitude, le directeur semblait encore être absent (il n'avait pas été là pendant la majeure partie des vacances), les professeurs Chourave, Sinistra et Vector mangeaient entre elles comme à leur habitude et…

"Vous savez," dit Harry en tournant la tête pour regarder l'illusion d'un ciel bleu radieux située au plafond, "ça me fout encore les jetons, parfois."

"Quoi ?" dirent Fred et George.

Le puissant et énigmatique professeur de Défense se 'reposait' ou subissait-sa-mystérieuse-affliction : ses mains faisaient des tentatives hésitantes et tâtonnantes vers une cuisse de poulet placée sur son assiette qui semblait lui échapper.

"Euh, rien," dit Harry. "Je ne suis pas encore habitué à Poudlard."

Il continua de manger dans un silence relatif tandis que divers Weasley discutaient d'une étrange substance aux effets psychiques appelée Canons de Chudley.

"Quel genre de mystérieuses pensées profondes es-tu en train d'avoir ?" dit une sorcière à l'air jeune, aux cheveux court, assise non loin. "Je veux dire, je suis juste curieuse. Je m'appelle Brienne, au fait." Elle avait l'un de ces regards que Harry avait fermement décidé d'ignorer tant qu'il ne serait pas plus âgé.

"Alors," dit Harry, "tu vois ces programmes d'intelligence artificielle très simples, comme ELIZA, qui sont programmés pour faire des phrases syntaxiquement correctes à partir des mots de l'Anglais mais qui ne possèdent aucune compréhension du sens de ces mots ?"

"Bien sûr," dit la sorcière. "J'en ai une dizaine dans ma malle."

"Eh bien je suis à peu près certain que ma capacité à comprendre les filles est à ce niveau."

Il y eut un silence soudain.

Harry mit quelques secondes à se rendre compte que, non, toute la grande salle ne le fixait pas lui, et il tourna alors la tête pour regarder.

La silhouette qui venait d'entrer dans la pièce en chancelant semblait être M. Rusard, le surveillant des couloirs do Poudlard, qui, accompagné de son chat prédateur Mlle. Teigne, représentait une rencontre aléatoire de bas niveau que Harry, muni de sa Relique de la Mort, un objet de rang épique, avait bien souvent évité sans le moindre effort. (Harry avait un jour suggéré aux jumeaux Weasley de faire une blague à cette cible qui le méritait bien, ce sur quoi Fred ou George avait tranquillement fait remarquer que l'on n'avait jamais vu M. Rusard faire usage d'une baguette, ce qui était étrange, vraiment, étant donné le nombre de sortilèges qui seraient utiles à ce poste, et que cela poussait à se demander pourquoi Dumbledore avait donné ce poste à cet homme ; et Harry s'était tut)