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"Pas tout à fait," dit l'homme. Une nuance de sécheresse sardonique était à présent revenue dans sa voix. "Voyez-vous, étant donné mes expériences récentes, je suis inquiet à l'idée que ayez maintenant pour projet de faire quelque chose d'extrêmement stupide."

"Comme quoi ?" dit le garçon.

"Je n'en suis pas tout à fait certain. Peut-être avez-vous décidé qu'un univers sans Mlle Granger n'a aucune valeur et devrait être détruit à cause des insultes qu'il vous a faites."

Le garçon sourit sans gaîté. "Vos propres problèmes se révèlent, professeur. Ce n'est pas vraiment mon genre. Cela a-t-il été le vôtre, un jour ?"

"Pas particulièrement. Je n'ai pas un grand amour pour l'univers, mais c'est là que je vis."

Il y eut un silence.

"Que préparez-vous, M. Potter ?" dit l'homme dans un coin. "Vous avez formé quelque importante résolution, bien que vous essayiez de me le cacher. Que comptez-vous faire à présent ?"

Le garçon secoua la tête. "Je réfléchis encore, et je voudrais être laissé seul pour le faire."

"Je me souviens d'une offre que vous m'avez faite, il y a quelques mois," dit le professeur de Défense. "Souhaitez-vous avoir quelqu'un d'intelligent à qui parler ? Je comprendrais que vous ne soyez pas agréable à côtoyer."

Le garçon secoua de nouveau la tête. "Non, merci."

"Eh bien dans ce cas," dit le professeur de Défense. "Que diriez-vous de quelqu'un de puissant et pas particulièrement entravé par de naïfs scrupules ?"

Il y eut une hésitation, puis le garçon secoua encore la tête.

"Quelqu'un qui a connaissance de nombreux secrets et magies que certains pourraient juger être contre nature ?"

Les yeux du garçon se plissèrent légèrement, d'une façon si imperceptible que quelqu'un d'autre aurait pu ne pas…

"Je vois," dit le professeur de Défense. "Allez-y, interrogez-moi, alors. Je vous donne ma parole de ne rien en répéter aux autres."

Le garçon mit un moment à parler, et lorsqu'il parla ce fut d'une voix brisée.

"Je compte ramener Hermione. Parce qu'il n'y a pas d'au-delà, et que je ne vais pas juste la laisser… juste ne pas être…"

Le garçon appuya ses mains contre son visage, et lorsqu'il les enleva, il semblait à nouveau aussi vide d'émotions que l'homme debout dans le coin.

Les yeux du professeur de Défense étaient pensifs et légèrement perplexes.

"Comment ?" dit enfin l'homme.

"Comme ce sera nécessaire."

Il y eut un autre silence.

"Peu importe les risques," dit l'homme dans un coin. "Peu importe à quel point la magie nécessaire à accomplir ceci sera dangereuse."

"Oui."

Les yeux du professeur étaient pensifs. "Mais quelle approche générale avez-vous à l'esprit ? Je suppose que transformer son corps en Inferi n'est pas ce que vous…"

"Serait-il capable de penser ?" dit le garçon. "Son corps se décomposerait-il toujours ?"

"Non, et oui."

"Alors non."

"Et la Pierre de Résurrection de Cadmus Peverell, si quelqu'un pouvait l'obtenir pour vous ?"

Le garçon secoua la tête. "Je ne veux pas d'une illusion de Hermione tirée de mes souvenirs. Je veux qu'elle soit capable de vivre sa vie…" la voix du garçon se brisa. "Je n'ai pas encore choisi un angle d'attaque concret. Si je dois attaquer le problème par force brute, acquérir assez de puissance et de savoir pour juste faire que ça ait lieu, c'est ce que je ferai."

Un autre silence.

"Et pour faire ça," dit l'homme dans le coin, "vous utiliserez votre outil favori, la science."

"Bien sûr."

Le professeur de Défense expira, presque un soupir. "Voilà qui donne un sens à la chose, j'imagine."

"Êtes-vous prêt à m'aider ou pas ?" dit le garçon.

"Quelle aide recherchez-vous ?"

"La magie. D'où vient-elle ?"

"Je l'ignore," dit l'homme.

"Et tout le monde est dans le même cas ?"

"Oh, la situation est bien pire, M. Potter. Il existe à peine un érudit des savoirs ésotériques qui n'a pas déchiffré la nature de la magie, et chacun d'entre eux a une explication différente."

"D'où viennent les nouveaux sortilèges ? Je n'arrête pas de lire que quelqu'un a inventé un sortilège pour faire une chose ou une autre mais il n'y a aucune mention du comment."

Un haussement d'épaules sous des robes. "D'où viennent les nouveaux livres, M. Potter ? Ceux qui en lisent beaucoup deviennent parfois capable d'en écrire à leur tour. Comment ? Personne ne le sait."

"Il y a des livres sur comment écrire…"

"Les lire ne fera pas de vous un dramaturge célèbre. Une fois tous ces conseils lus et appris, ce qui demeure est un mystère. L'invention de nouveaux sortilèges est un mystère similaire, d'une forme plus pure." La tête de l'homme se pencha. "De telles entreprises sont dangereuses. On dit qu'il faut choisir entre ne pas avoir d'enfant ou attendre qu'il ait déjà grandi. Si tant d'innovateurs semblent répondre de Gryffondor, plutôt que de Serdaigle comme on aurait pu s'y attendre, c'est qu'il y a une bonne raison."

"Et les magies d'un genre plus puissant ?" dit le garçon.

"Un sorcier légendaire inventera peut-être un rituel sacrificiel dans sa vie et transmettra le savoir à ses héritiers. Tenter d'en inventer cinq serait du suicide. C'est pour cela que les sorciers réellement puissants sont ceux qui ont appris des savoirs ancestraux."

Le garçon hocha la tête d'un air distant. "Tant pis pour la solution directe, alors. Il aurait été agréable de juste inventer le sortilège 'Relever les morts', 'Devenir Dieu', ou 'Invoquer un Terminal'. Savez-vous quoi que ce soit au sujet d'Atlantis ?"

"Seulement ce que tout érudit en sait," dit sèchement l'homme. "Si vous souhaitez entendre les dix-huit meilleures théories standard - ne me regardez pas comme ça, M. Potter. Si c'était si facile, je l'aurais fait il y a de nombreuses années."

"Je comprends. Pardon."

Il y eut un autre temps de silence. Le regard du professeur de Défense reposait sur le garçon qui semblait regarder dans le vide.

"Il y a des magies que je compte apprendre. Des sortilèges que j'aurais pu utiliser plus tôt aujourd'hui, si j'avais songé à les apprendre à l'avance." La voix du garçon était froide. "Des sortilèges dont j'aurai besoin, si ce genre de chose continue de se produire. Je m'attends à pouvoir légitimement apprendre la plupart d'entre eux. Mais pas tous."

La professeur de Défense inclina la tête. "Je vous enseignerai presque n'importe quelle magie que vous désirerez apprendre, M. Potter. J'ai certaines limites, mais vous pourrez toujours demander. Que recherchez-vous exactement ? Vous n'avez pas la puissance brute nécessaire au sortilège de la Mort et à la plupart des autres sortilèges considérés comme interdits…"

"Ce sortilège de feu maudit. J'imagine que ce n'est pas un rituel sacrificiel que même un enfant pourrait utiliser s'il l'osait ?"

Les lèvres du professeur de Défense tressaillirent. "Il requiert le sacrifice permanent d'une goutte de sang ; votre corps serait allégé du poids de cette goutte à partir de ce jour. Pas le genre de chose que l'on souhaiterait faire souvent, M. Potter. Une force de volonté est requise pour empêcher le feu maudit de se retourner contre vous et de vous consumer ; l'entraînement habituel consiste à d'abord se rôder sur des épreuves plus simples. Et bien qu'il ne s'agisse pas d'un des ingrédients principaux du rituel, j'ai peur qu'il ne nécessite plus de magie que vous n'en posséderez pendant encore quelques années."

"Dommage," dit le garçon. "Il aurait été agréable de voir la tête de l'ennemi la prochaine fois qu'il aurait essayé d'utiliser un troll."

Le professeur de Défense inclina la tête, ses lèvres tressaillirent de nouveau.

"Et les sortilèges liés à la mémoire ? Les jumeaux Weasley se comportaient étrangement et le directeur a dit qu'il pense qu'ils ont été victime d'un sortilège d'Oubliettes. Cela semble être l'une des techniques préférées de l'ennemi."