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"Je me demande ce qui cloche chez lui," murmura l'étudiant à l'air plus âgé assis à coté de Harry. D'autres commentaires similaires furent discrètement échangés le long de la table.

Le Professeur Quirrell progressa jusqu'au podium et se tint là, clignant des yeux. "Ah..." dit-il. "Ah..." puis son courage sembla l'avoir totalement abandonné, et il se tint là silencieux, pris d'un tremblement occasionnel.

"Oh, génial," chuchota l'étudiant plus âgé, "on dirait que voilà une longue année de cours de Défense -"

"Salutations, mes jeunes apprentis," dit le Professeur Quirrell d'un ton sec et assuré. "Nous savons tous que Poudlard a une certaine tendance à l'infortune dans ses choix pour ce poste, et nul doute que nombreux sont ceux qui parmi vous se demandent déjà quelle malédiction s'abattra sur moi cette année. Je vous assure qu'aucune malédiction ne m'incapacitera." Il sourit avec finesse. "Croyez-le ou non, j'ai depuis longtemps désiré m'essayer au poste de Professeur de Défense contre les Forces du Mal, ici à l'école des Sorciers de Poudlard. Le premier à donner ce cours était Salazar Serpentard lui-même, et il était de coutume jusqu'au quatorzième siècle que les plus grands sorciers de combat de toutes persuasions s'essaient à enseigner ici. Parmi les anciens Professeurs de Défense se trouvent non seulement le légendaire héros vagabond Harold Shea mais aussi citation l'impérissable fin de citation Baba Yaga, oui, je vois certains d'entre vous frissonner à l'évocation de son nom bien qu'elle soit morte depuis six cent ans. Ça devait être intéressant que d'être alors élève à Poudlard, ne pensez-vous pas ?"

Harry avala péniblement sa salive, essayant de contenir la soudaine montée d'émotion qui l'avait dominée lorsque le Professeur Quirrell avait commencé à parler. Les tons précis de sa voix lui rappelaient un conférencier d'Oxford, et Harry commença à vraiment appréhender le fait qu'il n'allait pas revoir sa Maman ou son Papa avant Noël.

"Vous êtes habitués à voir le poste de Défense tenu par des incompétents, des vauriens et des malchanceux. Pour quiconque doté d'un sens de l'Histoire, sa réputation est tout autre. Tous ceux qui ont enseigné ici ne faisaient pas partie des meilleurs, mais les meilleurs ont tous enseigné à Poudlard. En telle auguste compagnie, et après tant de temps à anticiper ce jour, j'aurais honte de me donner un standard autre que la perfection. Et j'ai donc bien l'intention que chacun de vous se souvienne toujours de cette année comme de celle du meilleur cours de Défense que vous ayez jamais eu. Ce que vous apprendrez cette année vous servira à jamais et sera une fondation solide pour vos arts de Défense, qui qu'aient été vos enseignants passés et futurs.

L'expression du Professeur Quirrell devint sérieuse. "Nous avons beaucoup de terrain à rattraper, et peu de temps pour le parcourir. J'ai par conséquent l'intention de m'éloigner des conventions d'enseignement de Poudlard de plusieurs façons, ainsi que d'introduire des activités du soir." Il marqua une pause. "Si ce n'est pas suffisant, je pourrais peut-être trouver de nouvelles façons de vous motiver. Vous êtes mes étudiants depuis longtemps attendus, et vous donnerez le meilleur de vous-mêmes dans mon cours de Défense depuis longtemps attendu. J'ajouterais bien une terrible menace, comme 'Ou sinon vous souffrirez horriblement', mais ce serait tellement cliché, ne trouvez-vous pas ? Je m'enorgueillis d'être plus créatif que cela. Merci."

Et la vigueur et la confiance semblèrent s'écouler hors du Professeur Quirrell. Sa bouche s'ouvrit toute grande, comme si il s'était soudain trouvé face à un public inattendu, et il se retourna vers son siège dans un tressaillement convulsif, puis traîna les pieds jusqu'à celui-ci, voûté comme si il était sur le point de s'effondrer sur lui-même et d'imploser.

"Il a l'air un peu bizarre," chuchota Harry.

"Bah," dit l'étudiant à l'air plus âgé. "T'as encore rien vu."

Dumbledore revint au podium.

"Et maintenant," dit Dumbledore, "avant que nous n'allions au lit, chantons la chanson de l'école ! Choisissez tous votre air favori et vos paroles favorites, et c'est parti !"

*Chapter 13*: Poser les mauvaises questions

Elen sila J.K. Rowling omentielvo.

MISE À JOUR : Ne paniquez pas. Je jure solennellement qu'il existe une explication logique, prévue, et conforme au canon à tout ce qui se passe dans ce chapitre. C'est un puzzle, vous êtes censé essayé de le résoudre, et sinon lisez juste le prochain chapitre.

"C'est une des énigmes les plus simples que j'ai jamais entendues."

Dès que Harry ouvrit les yeux, dans le dortoir des garçons de première année de Serdaigle, le matin de sa première journée complète à Poudlard, il sut que quelque chose n'allait pas.

Tout était calme.

Bien trop calme.

Ah, mais oui... il y avait un charme de Sourdinam lancé sur le dossier de son lit, contrôlable par un petit curseur glissant, qui était la seule raison pour laquelle quiconque pouvait jamais espérer s'endormir à Serdaigle.

Harry se redressa et regarda autour de lui, s'attendant à voir les autres se lever -

Le dortoir, vide.

Les lits, froissés et défaits.

Le soleil, entrant dans la chambre depuis un angle plutôt élevé.

Et son réveil-matin mécanique toujours en marche, mais avec l'alarme désactivée.

On l'avait apparemment autorisé à dormir jusqu'à 9h52 du matin. En dépit de ses meilleurs efforts pour synchroniser sont rythme de sommeil de 26 heures avec l'arrivée à Poudlard, il n'avait réussi à s'endormir qu'aux alentours de 1h du matin. Il avait prévu de se lever à 7h du matin avec les autres élèves ; il pouvait supporter un léger manque de sommeil le premier jour, du moment qu'il recevait un fortifiant magique quelconque avant le lendemain. Mais maintenant il avait raté le petit déjeuner. Et son premier cours à Poudlard, Herbologie, avait débuté une heure et vingt-deux minutes auparavant.

La colère se réveillait en lui, lentement, très lentement. Oh, quel bon petit tour. Éteindre son alarme. Augmenter le Sourdinam. Et laisser M. Gros Bonnet Harry Potter rater son premier cours et être réprimandé pour son lourd sommeil.

Quand Harry découvrirait qui avait fait ça...

Non, ça n'aurait pu être fait qu'avec la coopération des douze autres garçons du dortoir de Serdaigle. Ils avaient tous vu sa forme endormie sous les draps. Ils l'avaient tous laissé dormir jusqu'à après le petit déjeuner.

La colère s'écoula hors de lui et fut remplacée par de la confusion et par l'horrible sentiment d'avoir été blessé. Ils l'aimaient. Avait-il cru. La nuit dernière, il pensait qu'ils l'aimaient. Pourquoi...

Alors que Harry se levait de son lit, il aperçut un bout de papier attaché au dossier de son lit, face vers l'extérieur.

Le papier disait :

Mes chers Serdaigles,

Ce fut une journée particulièrement longue. Merci de me laisser dormir tard et ne vous en faites pas pour mon petit déjeuner. Je n'ai pas oublié le premier cours.

Bien à vous,

Harry Potter.

Et Harry se tint là, figé, tandis que de l'eau glacée commençait à s'écouler le long de ses veines.

Le papier portait son écriture, tracée avec son critérium.

Et il ne se souvenait pas l'avoir écrit.

Et... Harry plissa les yeux pour mieux voir le papier. Et à moins qu'il ne soit en train de se l'imaginer, les mots "Je n'ai pas oublié" étaient écrits d'une façon différente, comme si il essayait de se dire quelque chose... ?