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Remus Lupin le regardait avec des yeux écarquillés. "Tu es certainement l'enfant de James et Lily," dit l'homme d'un air plutôt stupéfait.

"Oui, effectivement," dit Harry. Mais ça ne suffisait pas, il devait faire plus, alors il leva sa baguette et dit d'une voix aussi assurée que possible : "Je suis Harry James Potter-Evans-Verres, le fils de Lily et James Potter de la maison Potter, et j'accepte la quête de ma famille. La Mort est mon ennemi et je le vaincrai."

Thrayen beyn Peverlas soona ahnd thrih heera toal thissoom Dath bey yewoonen.

"Quoi ?" dit Harry. Les mots étaient apparus dans sa conscience comme s'ils avaient été l'une de ses pensées, sans autre explication.

"Qu'est-ce que c'était ?" dit Remus Lupin au même instant.

Harry se retourna, parcourut le cimetière du regard, mais il ne vit rien. À côté de lui, M. Lupin faisait de même.

Aucun d'eux ne remarqua la grande pierre, apparemment vieille de mille ans, sur laquelle une ligne dans un cercle dans un triangle luisait, très légèrement, d'une couleur argent, semblable à la lumière qui avait émané de la baguette de Harry, invisible à cette distance, sous le soleil encore radieux.

Quelques temps plus tard :

"Merci encore, M. Lupin," dit Harry au grand homme légèrement balafré qui se préparait à repartir. "Même si j'aurais vraiment aimé que vous ne…"

"Le professeur Dumbledore a dit que je devais te ramener par Portoloin à Poudlard si quoi que ce soit d'inhabituel arrivait, que cela ressemble à une attaque ou non," dit M. Lupin avec conviction. "Ce qui est fort raisonnable."

Harry hocha la tête. Puis, ayant choisi avec soin de prononcer cette question en dernier : "Avez-vous la moindre idée de ce que ces mots signifiaient ?"

"Si je le savais, je ne te le dirais pas," dit M. Lupin d'un air plutôt sévère. "Certainement pas sans la permission du professeur Dumbledore. Je peux comprendre ton impatience, mais tu ne devrais essayer de découvrir aucun secret ancestral des Potter avant d'être un adulte. C'est à dire après avoir passé des ASPICs, Harry, ou au moins tes BUSEs. Et je pense toujours que tu as très mal compris le sens premier de la devise de ta famille !"

Harry hocha la tête, soupira intérieurement, et fit ses adieux à M. Lupin.

Harry retraversa Poudlard en direction de la tour Serdaigle avec une sensation étrange, comme s'il était devenu plus fort. Jamais il ne se serait attendu à aucun de ces événements, mais ils avaient tous été pour le mieux.

Il traversait la salle commune Serdaigle, en chemin vers son dortoir.

C'est alors que la créature lumineuse vint vers lui, d'un doux blanc qui étincelait sous les torches de la salle commune Serdaigle, se glissant de nulle part, le serpent blanc.

Þregen béon Pefearles suna and þrie hira tól þissum Déað béo gewunen.

Trois seront les fils Peverell et trois seront leurs instruments au moyen desquels la Mort sera vaincue.

- Dit en présence des trois frères Peverell

dans une petite taverne en périphérie de ce que l'on appellerait plus tard Godric's Hollow.

*Chapter 97*: Rôles, partie 8

(Note de l'auteur : Je vous suggère de relire les derniers paragraphes du chapitre 96 avant de commencer celui-ci pour vous souvenir de ce qui se passe.)

Pour la seconde fois de la journée, les yeux de Harry s'emplirent de larmes. Sans prêter attention aux regards interloqués des Serdaigle présents dans la salle commune, il s'avança vers la créature d'argent que Draco Malfoy avait envoyée et la berça dans ses bras comme si elle était vivante ; puis il s'orienta vers sa chambre en chancelant, comme à moitié aveugle, et se dirigea vers le fond de sa malle, le serpent d'argent silencieux entre ses bras.

La cinquième rencontre : dimanche 19 avril à 10h12.

La rencontre que Lord Malfoy avait exigée de son débiteur - qui lui devait 58.203 Gallions - se déroulait, selon les lois Britanniques, à la banque centrale de Gringotts.

L'Enchanteur-en-chef Dumbledore y avait quelque peu résisté et avait essayé d'empêcher Harry Potter de quitter la sécurité de Poudlard (un mot auquel Harry Potter avait réagit en levant les mains et en mimant des guillemets). Quant à lui, le Survivant avait semblé méditer en silence avant de consentir à la rencontre, et il avait été étrange qu'il accepte ainsi l'exigence de son ennemi.

Le directeur de Poudlard, qui du point de vue de l'Angleterre magique était le tuteur légal de Harry Potter, avait rejeté sa décision.

Le Comité d'Examen des Dettes du Magenmagot avait rejeté la décision du directeur de Poudlard.

L'Enchanteur-en-Chef avait rejeté la décision du Comité d'Examen des Dettes.

Le Magenmagot avait rejeté la décision de l'Enchanteur-en-chef.

Et ainsi le Survivant était parti pour la banque centrale de Gringotts sous la garde renforcée de Maugrey Fol Œil et d'un trio d'Aurors ; l'œil bleu vif de Maugrey pivotait follement en tous sens comme pour annoncer à un attaquant potentiel qu'il était Sur Ses Gardes, Constamment Vigilant, et qu'il incinérerait avec joie les reins du premier qui éternuerait en direction du Survivant.

Harry Potter traversa les portes grandes ouvertes de Gringotts que surplombait la devise Fortius Quo Fidelius en observant son environnement avec plus d'attention que les fois précédentes. Lors de ses trois dernières visites à Gringotts il avait simplement admiré les piliers de marbre, les torches couleur or et l'architecture pas à tout à fait semblable à celle créée par les humains d'Angleterre magique. Entre-temps s'étaient produit l'Incident à Azkaban et d'autres choses ; et à présent, pour sa quatrième visite, Harry songeait à la Rébellion des Gobelins, au ressentiment constant de ces derniers concernant l'interdiction qui leur avait été faite d'avoir leur propre baguette, et à certains faits qui n'avaient pas été indiqués dans le livre de première année mais que Harry avait sus deviner par reconnaissance de motif et que le professeur Flitwick avait confirmés d'une toute petite voix. Lord Voldemort avait tué des gobelins et des sorciers - une décision incroyablement stupide de sa part, à moins que Harry ait raté quelque chose - mais Harry ignorait entièrement ce que les gobelins pensaient du Survivant. Ils avaient la réputation de payer ce qu'ils devaient et de prendre ce qu'ils pensaient leur être dû, ainsi que celle d'interpréter ces questions de façons quelque peu partielle.

Aujourd'hui, les gardes qui se tenaient bien droits dans leur armures, placés à intervalles réguliers dans la banque, regardaient le Survivant avec un visage sans expression et observaient Maugrey et les Aurors d'un air furieux ponctué de moments de mépris amer. Aux comptoirs de l'entrée de la banque, des employés gobelins observaient avec tout autant de mépris les sorciers dont ils remplissaient les mains de Gallions ; l'un d'eux offrit un sourire dur et révéla ses dents à une sorcière qui semblait être à la fois désespérée et en colère.

Si je comprends bien la nature humaine - et si j'ai raison de penser que toutes les espèces magiques humanoïdes sont génétiquement humains mais dotés d'un effet magique héréditaire - alors vous ne deviendrez probablement pas ami avec un sorcier juste parce que je serai poli envers vous ou parce que je dirai que je vous comprend. Mais je me demande si vous soutiendrez le Survivant dans sa tentative de renverser le ministère, si je vous promettais de révoquer ensuite la Loi de la Baguette… ou si je vous donnais discrètement des baguettes et des livres de sortilèges en échange de votre soutient… est-ce pour ça que le secret de la fabrication des baguettes est réservée aux gens comme Ollivander ? Quoi que, si vous êtes vraiment humains, et seulement humains, alors la nation gobeline a probablement ses propres horreurs internes, sa propre Azkaban, car ça aussi, c'est la nature humaine ; auquel cas tôt ou tard je devrai aussi renverser ou réformer votre gouvernement. Hmm.