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Puis Harry quitta le dortoir en mangeant, à la recherche des donjons de Serpentard. Du moins c'est ce à quoi il pensait que la note faisait allusion.

Essayer de naviguer les couloirs de Poudlard était comme... probablement pas aussi terrible que de se promener dans une peinture d'Escher, c'était le genre de chose que vous disiez pour l'effet rhétorique plutôt que parce que c'était vrai.

Peu de temps après, Harry se dit qu'en fait, une peinture d'Escher aurait des avantages et des inconvénients comparé à Poudlard. Inconvénients : pas de d'orientation cohérente de la gravitation. Avantages : au moins les escalier ne bougeaient pas PENDANT QU'ON ÉTAIT ENCORE DESSUS.

Harry avait initialement grimpé quatre escaliers pour atteindre son dortoir. Après avoir descendu pas moins de douze escaliers sans arriver en vue des donjons, Harry avait conclut que (1) une peinture d'Escher serait du gâteau en comparaison, (2) il était incroyablement plus haut dans le château que lorsqu'il était parti, et (3) il était si parfaitement perdu qu'il n'aurait pas été surpris si, en regardant par la prochaine fenêtre, il avait vu deux lunes dans le ciel.

Le plan de secours A avait été de s'arrêter et de demander son chemin, mais il semblait y avoir une pénurie aigüe de promeneurs, comme si ces gueux assistaient aux cours comme ils étaient censés le faire, ou quelque chose du genre.

Plan de secours B...

"Je suis perdu," dit Harry haut et fort. "Le, euh, l'esprit de Poudlard pourrait-il m'aider ?"

"Je ne pense pas que ce château ait un esprit," remarqua une vieille femme desséchée depuis l'un des portraits placés sur le mur. "Une vie, peut-être, mais pas un esprit."

Il y eut une brève pause.

"Êtes-vous -" dit Harry, puis il se la ferma. À bien y réfléchir, non, il n'allait PAS demander au portrait si elle était pleinement consciente, au sens d'être conscient de sa propre conscience.

"Je suis Harry Potter," dit sa bouche, plus ou moins en pilote automatique. Et plus ou moins en pilote automatique, Harry tendit sa main au tableau.

La femme dans le tableau baissa la yeux vers la main et Harry et leva les sourcils.

La main redescendit lentement jusqu'au flanc de Harry.

"Désolé," dit Harry, "je suis un peu nouveau ici."

"J'avais remarqué, jeune aigle. Où essayez-vous d'aller ?"

Harry hésita. "Je ne suis pas vraiment sûr," dit-il.

"Alors peut-être y êtes-vous déjà."

"Ben, quel que soit l'endroit où j'essaie d'aller, je ne pense pas que ce soit ici..." Harry se la ferma, se rendant soudain compte qu'il avait vraiment l'air d'un idiot. "Laissez-moi réessayer. Je joue à ce jeu dont je ne connais pas les règles -" Ça ne marchait pas vraiment non plus. "Bon, troisième essai. Je recherche des opportunités de faire le bien pour gagner des points, et tout ce que j'ai c'est cet indice sibyllin parlant des ténèbres se trouvant là où la lumière devrait être, alors j'essayais de descendre mais il semble qu'au lieu de ça je vais vers le haut..."

La vieille dame dans le portrait le regardait d'un air plutôt sceptique.

Harry soupira. "Ma vie tend à être un peu curieuse."

"Serait-il correct de dire que vous ne savez pas où vous essayez d'aller ni même pourquoi vous essayez d'y aller ?"

"Entièrement correct."

La vieille femme hocha la tête. "Je ne suis pas sûre qu'être perdu dans le château soit le plus important de vos problèmes, jeune homme."

"Vrai, mais à la différence de mes problèmes les plus importants, c'est un problème que je peux apprendre à résoudre et waoh cette conversation est en train de devenir une métaphore de l'existence humaine, je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à cet instant."

La dame observa Harry avec appréciation. "Vous êtes un excellent jeune aigle. Pendant un instant j'ai commencé douter. Eh bien, dans ce cas, en règle générale, si vous ne faites que tourner à gauche, vous finirez forcément par descendre."

Ça avait l'air familier, mais Harry n'arrivait pas à se souvenir où il avait entendu ça auparavant. "Euh... vous semblez être quelqu'un de très intelligent. Ou l'image de quelqu'un de très intelligent... quoi qu'il en soit, avez-vous entendu parler d'un mystérieux jeu auquel on ne peut jouer qu'un fois et dont on ne vous dira pas les règles ?"

"La vie," répondit immédiatement la dame. "C'est une des énigmes les plus simples que j'ai jamais entendu."

Harry cligna des yeux. "Non," dit-il lentement. "Je veux dire que j'ai eu une vraie note et tout ça, disant que je devais jouer au jeu mais qu'on ne me dirait pas les règles, et quelqu'un me laisse ces petits bouts de papier me disant combien de points j'ai perdu pour avoir brisé les règles, une pénalité de moins deux points pour port de pyjamas par exemple. Connaissez-vous qui que ce soit ici à Poudlard qui soit assez fou et puissant pour faire quelque chose comme ça ? À part Dumbledore, bien sûr ?"

La dame soupira. "Je ne suis qu'une image, jeune homme. Je me souviens de Poudlard telle que c'était - pas tel que c'est. Tout ce que je puis vous dire, c'est que si c'était une énigme, la réponse serait que le jeu est la vie, et que bien que nous ne décidions pas de toutes les règles nous-mêmes, c'est toujours nous-mêmes qui nous décernons ou nous ôtons des points. Si ce n'est pas une énigme mais la réalité - alors je ne sais pas."

Harry s'inclina profondément devant l'image. "Merci, ma dame."

La dame lui fit une révérence. "J'aimerais pouvoir dire que je me souviendrai de vous avec grande affection," dit-elle, "mais je ne me souviendrai probablement pas du tout de vous. Adieu, Harry Potter."

Il s'inclina à nouveau en guise de réponse, et commença à descendre les escaliers les plus proches.

Quatre virages à gauche plus tard il se retrouva face à un corridor qui s'arrêtait abruptement en un large monticule de rochers - comme si il y avait eu un éboulement, sauf que les murs et le plafond étaient intacts et faits de pierre de château assez normale.

"Très bien," dit Harry au vide qui l'entourait, "Je laisse tomber. Je demande un autre indice. Comment puis-je aller là où j'ai besoin d'aller ?"

"Un indice ! Un indice, dis-tu ?"

La voix exaltée venait d'un tableau non loin, celui-ci étant le portrait d'un homme d'âge moyen portant les robes roses les plus voyantes que Harry avait jamais vues ou imaginées. Dans le portrait, il portait un vieux chapeau pointu tombant avec un poisson dessus (pas un dessin de poisson, dites-vous bien, mais un poisson).

"Oui !" dit Harry. "Un indice ! Un indice, dis-je ! Mais pas seulement n'importe quel indice, je recherche un indice spécifique, c'est pour un jeu auquel je joue -"

"Oui, oui ! Un indice pour le jeu ! Vous êtes Harry Potter, n'est-ce pas ? Je suis Cornelion Flubberwalt ! Erin le Consort me l'a dit, et Lord Weaselnose lui avait dit, et ... j'oublie qui le lui avait dit à lui. Mais c'était un message que je devais vous donner ! Moi ! Personne ne s'est préoccupé de moi depuis, je ne sais pas depuis combien de temps, peut-être depuis toujours, j'ai été coincé ici dans ce satané corridor inutile - un indice ! J'ai votre indice ! Ça vous coûtera trois points ! Le voulez-vous ?"

"Oui ! Je le veux !" Harry se rendait compte qu'il devrait peut être garder son sarcasme sous contrôle mais il ne semblait pas capable de s'en empêcher.

"Les ténèbres peuvent être trouvées entre les salles d'études vertes et la classe de Métamorphose de McGonagall ! C'est l'indice ! Et bouge-toi, tu es plus lent qu'un sac d'escargot ! Moins dix points pour lenteur ! Maintenant tu as 61 points ! C'était le reste du message !"

"Merci," dit Harry. Il commençait à vraiment traîner à ce jeu. "Euh... j'imagine que vous ne savez pas d'où le message provenait ?"