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Oh blah blah blah.

"- et a ensuite aidé sept autres étudiants. Ce pour quoi elle a gagné les sept premiers points Quirrell de votre année. Hermione Granger, merci de vous avancer. Le moment est venu de passer à l'étape suivante du jeu."

Hermione Granger marcha à grands pas, avec sur son visage un air de triomphe et d'appréhension mélangés. Les Serdaigle la regardaient fièrement, les Serpentard avec mépris, et Harry avec un franc agacement. Harry avait bien réussi cette fois. Il était même probablement dans la moitié supérieure du cours, maintenant que tout le monde avait fait face à un sort uniformément peu familier et que Harry avait lu l'intégralité de Théorie Magique de Adalbert Lasornette. Et pourtant Hermione était encore meilleure.

Quelque part, au fond de ses pensées, se cachait la peur que Hermione soit tout simplement plus intelligente que lui.

Mais pour le moment, Harry allait ancrer ses espoirs sur les deux faits suivants : (a) Hermione avait lu bien plus que les manuels standards, et (b) Adalbert Lasornette était un couillon peu inspiré qui avait écrit Théorie Magique juste pour plaire à une commission scolaire qui n'avait pas une très bonne opinion des enfants de onze ans.

Hermione parvint à l'estrade centrale et grimpa sur la marche.

"Hermione Granger a maîtrisé un sort totalement inconnu en deux minutes, presque une minute plus vite que le deuxième plus rapide." Le professeur Quirrell pivota lentement pour regarder tous les élèves qui les observaient. "L'intelligence de Mademoiselle Granger pourrait-elle faire d'elle l'élève la plus dangereuse de cette salle ? Eh bien ? Qu'en pensez-vous ?"

Pour le moment, personne n'avait l'air de penser quoi que ce soit. Même Harry ne savait pas quoi dire.

"Et si on le découvrait ensemble ?" dit le professeur Quirrell. Il se retourna vers Hermione, et fit un geste en direction de la salle. "Choisissez n'importe quel étudiant et jetez-lui le Sort d'Attaque Simple."

Hermione se pétrifia.

"Allons," dit doucement le professeur Quirrell. "Vous avez jeté ce sort à la perfection plus de cinquante fois. Il ne fait aucun dommage permanent et n'est pas si douloureux que ça. Il fait à peu près aussi mal qu'un bon coup de poing dans le nez et ne dure que quelques secondes." La voix du professeur Quirrell devint plus dure. "C'est un ordre direct de votre professeur, Mademoiselle Granger. Choisissez une cible et jetez un Sort d'Attaque Simple."

Le visage de Hermione était tordu d'horreur et sa baguette tremblait. Les doigts de Harry se serraient dans son poing, par pure empathie. Même s'il comprenait ce que le professeur Quirrell essayait de faire. Même s'il voyait bien ce que le professeur Quirrell essayait de démontrer.

"Si vous ne levez pas votre baguette et ne tirez pas, Mademoiselle Granger, vous perdrez un point Quirrell."

Harry regarda Hermione, espérant qu'elle regarde dans sa direction. Sa main droite tapotait doucement sur sa poitrine. Choisis-moi, je n'ai pas peur...

La baguette de Hermione pivota dans sa main, puis son visage se détendit, et elle abaissa sa baguette contre son flanc.

"Non," dit Hermione Granger.

Sa voix était calme, et même si elle n'était pas forte, le silence était tel que tout le monde l'entendit.

"Alors je dois vous ôter un point," dit le professeur Quirrell. "C'était un test, et vous l'avez échoué."

Hermione fut touchée par ces paroles. Harry le voyait bien. Mais elle garda ses épaules droites.

La voix du professeur Quirrell était compatissante et semblait emplir la salle entière. "Savoir des choses ne suffit pas toujours, Mademoiselle Granger. Si vous ne pouvez donner et recevoir des coups aussi intenses qu'un choc contre le petit doigt de pied, alors vous ne pouvez pas vous défendre et vous ne réussirez pas mon cours de Défense. Rejoignez vos camarades, s'il-vous-plaît."

Hermione marcha jusqu'au groupe de Serdaigle. Elle semblait être en paix avec elle-même, et, pour une étrange raison, Harry aurait bien voulu applaudir. Même si le professeur Quirrell avait eu raison.

"Donc," dit le professeur Quirrell. "Il devient clair que Hermione Granger n'est pas l'élève la plus dangereuse de la salle. Qui ici pense être la personne la plus dangereuse ? - à part moi, bien sûr."

Sans même y penser, les yeux de Harry se tournèrent vers le contingent de Serpentard.

"Draco, de la Noble et Ancienne Maison Malfoy," dit le professeur Quirrell. "Il semble que nombreux sont ceux qui regardent dans votre direction. Merci de vous avancer."

Draco s'exécuta, et son port comportait un certain orgueil. Il alla jusqu'à l'estrade et regarda le professeur Quirrell en souriant.

"M. Malfoy," dit le professeur Quirrell. "Feu."

Harry aurait essayé de l'en empêcher s'il en avait eu le temps, mais d'un mouvement gracieux Draco avait tournoyé vers les Serdaigle, avait levé sa baguette, avait dit "Mahasu !" comme si c'était un mot d'une seule syllabe, et Hermione avait dit "Ouh !" et c'était fini.

"Bien envoyé," dit le professeur Quirrell. "Deux points Quirrell pour vous. Mais dites-moi, pourquoi avez-vous visé Mademoiselle Granger ?"

Il y eut une pause.

Draco dit enfin : "Parce que c'était celle qui ressortait le plus."

Les lèvres du professeur Quirrell formèrent un fin sourire. "Et voilà la véritable raison pour laquelle Draco Malfoy est dangereux. Si il avait choisi n'importe qui d'autre, cette personne lui en aurait probablement voulu d'avoir été choisie, et M. Malfoy se serait probablement fait un ennemi. Et bien que M. Malfoy aurait pu donner une autre justification expliquant pourquoi il l'a choisie elle, cela n'aurait servi à rien d'autre qu'à énerver certains d'entre vous, alors que d'autres l'acclament déjà qu'il dise quelque chose ou pas. En bref, M. Malfoy est dangereux parce qu'il sait qui frapper et qui ne pas frapper, comment se faire des alliés, et comment éviter de se faire des ennemis. Deux points Quirrell de plus pour vous, M. Malfoy. Et comme vous venez de démontrer une vertu Serpentard, je pense que la Maison de Salazar a elle aussi gagné un point. Vous pouvez rejoindre vos amis."

Draco s'inclina légèrement et retourna au contingent de Serpentard. Quelques applaudissements s'élevèrent des robes à bordures vertes, mais le professeur Quirrell fit un geste cassant et le silence retomba.

"Il semblerait que notre jeu soit fini", dit le professeur Quirrell. "Et pourtant, il reste un étudiant dans cette salle qui est plus dangereux que le descendant de Malfoy."

Et maintenant, pour une étrange raison, il semblait y avoir vraiment beaucoup de gens regardant en direction de...

"Harry Potter. Veuillez vous avancer."

Ça ne présageait rien de bon.

Avec réticence, Harry marcha jusqu'à l'endroit où le professeur Quirrell se trouvait, sur son estrade surélevée, toujours appuyé contre son bureau.

La nervosité d'être mis sous les projecteurs semblait acérer la sagacité de Harry à mesure qu'il s'approchait de l'estrade, et son cerveau parcourait les possibilités, essayait de deviner ce qui, selon le professeur Quirrell, pourrait démontrer la dangerosité de Harry. Lui demanderait-il de jeter un sort ? De vaincre un Seigneur des Ténèbres ?

De démontrer son immunité au sortilège de la Mort ? Le professeur Quirrell était certainement trop intelligent pour ça...

Harry s'arrêta bien avant l'estrade, et le professeur Quirrell ne lui demanda pas de s'approcher plus.

"Ce qui est ironique," dit le professeur Quirrell, "c'est que vous avez tous regardé la bonne personne, mais pour les mauvaises raisons. Vous vous dites," les lèvres du professeur Quirrell se tordirent, "que Harry Potter a vaincu le Seigneur des Ténèbres, et qu'il doit donc être très dangereux. Bah. Il avait un an. Quel que soit le caprice du destin qui a tué le Seigneur des Ténèbres, cela avait bien peu à voir avec les capacités de combattant de M. Potter. Mais après avoir entendu des rumeurs parlant d'un Serdaigle faisant face à cinq Serpentard plus âgés, j'ai interrogé plusieurs témoins oculaires et en suis arrivé à la conclusion que Harry Potter serait le plus dangereux de mes étudiants."