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La bouche de Harry était grande ouverte, et, dans un état de choc muet, il cherchait frénétiquement quelque chose à répondre. Ça n'a tellement aucun rapport avec qui je suis vraiment !

Mais il pouvait voir que les autres élèves commençaient à y croire. L'esprit de Harry passait en revue les dénis potentiels et ne trouvait rien qui pourrait tenir contre la voix autoritaire du professeur Quirrell. Le mieux que Harry avait trouvé était "Je ne suis pas un psychopathe, je suis juste très créatif," et encore, ça semblait menaçant. Il lui fallait dire quelque chose d'inattendu, quelque chose qui pousserait les gens à s'interrompre dans leurs pensées et à reconsidérer -

"Et maintenant," dit le professeur Quirrell, "M. Potter. Feu."

Rien ne se passa, bien sûr.

"Ah, bon," dit le professeur Quirrell. Il soupira. "J'imagine que nous devons tous commencer quelque part. M. Potter, choisissez n'importe quel étudiant et jetez-lui un Sort d'Attaque Simple. Vous le ferez avant la fin des cours. Sinon, je vais commencer à déduire des points, et je continuerai jusqu'à ce que vous vous soyez exécuté."

Harry leva précautionneusement sa baguette. Il fallait qu'il le fasse, ou le professeur Quirrell risquait de commencer à déduire des points tout de suite.

Doucement, comme s'il avait été sur une plaque chauffante, Harry pivota vers les Serpentard.

Et les yeux de Harry rencontrèrent ceux de Draco.

Draco n'avait pas l'air le moins du monde effrayé. Il ne lui donnait aucun signe visible d'assentiment, tel que celui que Harry avait donné à Hermione, mais on pouvait difficilement s'attendre à ce qu'il le fasse. Les autres Serpentard auraient trouvé cela plutôt étrange.

"Pourquoi cette hésitation ?" dit le professeur Quirrell. "Il n'y a qu'un seul choix évident."

"Oui," dit Harry. "Seulement un choix évident."

Harry fit un mouvement du poignet et dit "Ma-ha-su !"

Un silence complet s'abattit dans la salle.

Harry secoua son bras gauche, essayait de se débarrasser de la douleur qui persistait.

Il y eut un peu plus de silence.

Et enfin le professeur Quirrell soupira. "Oui, oui, très ingénieux, mais il y avait là une leçon à apprendre et vous l'avez esquivée. Un point de moins à Serdaigle pour avoir démontré votre intelligence au détriment du véritable but. Le cours est terminé."

Et avant que quiconque puisse dire quoi que ce soit, Harry chanta :

"Je rigole ! SERDAIGLE !"

Il y eut un silence pendant un bref moment, le bruit de gens réfléchissant, puis les murmures commencèrent et grimpèrent rapidement jusqu'à devenir le grondement d'une conversation.

Harry se tourna vers le professeur Quirrell, ils avaient besoin de parler -

Quirrell s'était affalé sur lui-même et se traînait péniblement jusqu'à sa chaise.

Non. Inacceptable. Ils avaient vraiment besoin de parler. Le numéro de zombie pouvait aller se faire voir, le professeur Quirrell se réveillerait probablement si Harry lui flanquait quelques coups de coude. Harry s'avança -

NON

PAS BIEN

MAUVAISE IDÉE

Harry oscilla, arrêté net dans sa marche, se sentant étourdi.

Puis une nuée de Serdaigle s'abattit sur lui et les discussions commencèrent.

*Chapter 17*: Localiser l'hypothèse

NdT : Ceci est une traduction de Harry Potter and the Methods of Rationality. Je ne suis pas l'auteur de cette fanfic ! Allez sur mon profil pour l'original en anglais.

Vous avez toujours été J.K. Rowling.

Note historique : Dans le calendrier Romain, les "Ides" d'un mois indiquaient le 15ème jour de mars, mai, juillet et octobre, et le 13ème jour de tous les autres mois.

"On commence à voir le motif, à entendre le rythme du monde."

Jeudi.

Si on voulait être précis, 7h24 un jeudi matin.

Harry était assis sur son lit, un manuel mollement étalé entre ses mains immobiles.

Harry venait tout juste d'avoir eu l'idée d'un test expérimental vraiment brillant.

Ce qui voulait dire qu'il lui faudrait attendre une heure de plus avant d'aller prendre le petit-déjeuner, mais c'était pour ça qu'il avait des barres énergétiques. Non, cette idée devait absolument définitivement être testée tout de suite, immédiatement, maintenant.

Harry écarta les manuels, bondit hors de son lit, courut autour de celui-ci, fit jaillir le niveau caverne de sa malle, descendit les escaliers à la cavalcade, et commença à déplacer ses boites en tous sens (Il fallait vraiment qu'il trouve le temps de défaire ses boites, mais il était en plein milieu de son concours de lecture de manuels avec Hermione et il prenait du retard alors il n'avait pas le temps).

Harry trouva le livre qu'il cherchait et courut en haut des escaliers.

Les autres garçons se préparaient à aller prendre leur petit-déjeuner dans la Grande Salle et à démarrer la journée.

"Excusez-moi, vous pourriez faire quelque chose pour moi ?" dit Harry. Tout en parlant, il faisait défiler l'index du livre, trouva la page qui comportait les dix milles premiers nombres premiers, ouvrit le livre à cette page et le fourra dans les mains d'Anthony Goldstein. "Choisis deux nombres à trois chiffres dans la liste. Ne me dis pas lesquels, multiplie-les juste, et donne moi leur produit. Oh, et pourrais-tu faire le calcul deux fois, pour vérifier ? S'il te plaît, assure-toi vraiment que tu as la bonne réponse, je ne suis pas certain de ce qui arrivera à moi ou à l'univers si tu fais une erreur de multiplication."

Ce qui en disait beaucoup sur ce qu'était devenue la vie dans ce dortoir en l'espace de quelques jours, c'était qu'Anthony ne prenne même pas la peine de dire "Mais qu'est-ce qui te prend tout d'un coup ?" ou "Ça a l'air vraiment bizarre, pourquoi est-ce que tu me demandes de faire ça ?" ou "Qu'est-ce que tu veux dire par 'je ne suis pas sûr de ce qui arrivera à l'univers' ?".

Anthony accepta le livre en silence et sortit un parchemin et une plume. Harry se retourna et ferma les yeux, s'assurant de ne rien voir, se balançant d'avant en arrière et de haut en bas avec impatience. Il s'empara d'un bloc-note et d'un critérium et se prépara à écrire.

"C'est bon," dit Anthony, "Cent quatre-vingt et un mille quatre cent vingt-neuf."

Harry écrivit 181 429. Il répéta ce qu'il venait d'écrire, et Anthony confirma.

Puis Harry courut jusqu'au niveau caverne de sa malle, jeta un coup d'œil à sa montre (la montre indiquait 4h28, ce qui voulait dire 7h28) puis ferma les yeux.

Environ trente secondes plus tard, Harry entendit des bruits de pas, puis le bruit du tiroir du niveau caverne de la malle qui se refermait (Harry n'avait pas peur de suffoquer. Un charme de Rafraîchissement d'Air automatique faisait partie des avantages qu'il y avait à acheter une malle de très bonne qualité. La magie était vraiment formidable, pas besoin de se soucier des factures d'électricité).

Et lorsque Harry ouvrit les yeux, il vit exactement ce qu'il avait espéré voir, un bout de papier plié posé au sol ; le cadeau de son futur lui.