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Harry rengaina sa baguette et courut à pleine vitesse. Il parvint aux côtés du garçon au même moment que Madame Bibine, et Harry fouilla dans sa bourse et essaya de se souvenir de - oh mon dieu comment s'appelait - ...peu importe il essayerait juste "Pack de Soin !" et le pack apparut dans sa main et -

"Poignet cassé," dit Madame Bibine. "Calme-toi mon garçon, il a juste un poignet cassé !"

Il y eut une espèce d'embardée mentale tandis que l'esprit de Harry s'extirpait du Mode Panique.

Le Pack de soins d'urgence Plus était ouvert devant lui, et il avait en main une seringue de feu liquide qui aurait maintenu le cerveau du garçon oxygéné si jamais il s'était brisé le cou.

"Ah..." dit Harry d'une voix chancelante. Son cœur battait avec tant de force qu'il ne s'entendait presque pas haleter. "Un os cassé... d'accord... Fil de Remise ?"

"C'est seulement pour les urgences," jeta Madame Bibine. "Écarte ça, il va bien," elle se pencha au-dessus du garçon, lui offrant sa main. "Allons mon garçon, tout va bien, on se met debout !"

"Vous n'allez pas sérieusement lui faire à nouveau conduire le balai ?" dit Harry avec horreur.

Madame Bibine jeta un regard noir à Harry. "Bien sûr que non !" Elle tira sur le bras encore valide du garçon, l'aidant à se remettre sur pied - Harry fut choqué de se rendre compte que c'était encore Neville Londubat, qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? - et elle se retourna vers les enfants qui attendaient tous. "Aucun d'entre vous ne bougera pendant que j'amène ce garçon à l'infirmerie! Vous laisserez ces balais où ils sont ou vous serez renvoyés de Poudlard avant d'avoir pu dire 'Quidditch.' Allons-y, mon garçon."

Et Madame Bibine s'en fut avec Neville, qui serrait son poignet et essayait de contrôler ses reniflements.

Lorsqu'ils furent hors de portée de voix, l'un des Serpentard commença à glousser.

Ce qui fit glousser les autres.

Harry se retourna et les regarda. Ça semblait être le moment opportun pour se graver quelques visages en mémoire.

Et Harry vit que Draco marchait nonchalamment vers lui, accompagné de M. Crabbe et de M. Goyle. M. Crabbe ne souriait pas. M. Goyle en revanche, si, et franchement. Draco lui-même avait une expression très contrôlée qui tressaillait parfois, et Harry en déduit que Draco trouvait la situation hilarante mais ne voyait aucun avantage politique à en rire maintenant plutôt que plus tard, dans les donjons de Serpentard.

"Eh bien, Potter," dit Draco d'une voix grave qui ne portait pas, toujours avec cette expression très contrôlée qui parfois tressaillait, "je voulais juste te dire que, quand tu tires parti d'une urgence pour démontrer que tu es un leader, il vaut mieux avoir l'air de contrôler totalement la situation, plutôt que, disons, d'avoir l'air d'être complètement paniqué." M. Goyle gloussa, et Draco lui jeta un regard de réprimande. "Mais tu as probablement gagné quelques points quand même. Besoin d'aide pour ranger ce kit de soin ?"

Harry se tourna pour regarder le Pack de soins, ce qui détourna son visage de celui de Draco. "Je pense que ça ira," dit Harry. Il remit la seringue en place, refit les sangles, et se leva.

Ernie Macmillan arriva juste quand Harry donnait le pack à manger à sa bourse.

"Merci, Harry Potter, de la part de Poufsouffle," dit solennellement Ernie Macmillan. "C'était une bonne idée, et tu as fait de ton mieux."

"Une bonne idée, certainement," coassa Draco. "Pourquoi personne à Poufsouffle n'avait-il sa baguette sortie ? Peut-être que si vous aviez tous aidé, et pas juste Potter, vous l'auriez rattrapé. Je pensais que les Poufsouffle étaient censés se serrer les coudes ?"

Ernie avait l'air d'être déchiré entre la colère et la honte mortelle. "On n'y a pas pensé à temps -"

"Ah," dit Draco, "pas pensé à temps, j'imagine que c'est pour ça qu'il vaut mieux être ami avec un seul Serdaigle qu'avec tous les Poufsouffle."

Oh, bon sang, comment Harry allait-il jouer ça... "Tu n'aides pas vraiment," dit Harry d'un ton égal. Espérant que Draco interprète cela comme tu interfères avec mes plans, s'il te plaît tais-toi.

"Eh, qu'est-ce que c'est que ça ?" dit M. Goyle. Il se pencha et ramassa quelque chose de la taille d'une grande bille, une balle de verre qui semblait être pleine d'une brume blanche tourbillonnante.

Ernie cligna des yeux. "Le Rapeltout de Neville !"

"Qu'est-ce qu'un Rapeltout ?" demanda Harry.

"Il devient rouge si on a oublié quelque chose," dit Ernie. "Mais il ne dit pas ce qu'on a oublié. Donne-le moi s'il te plaît, et je le rendrai à Neville plus tard." Ernie tendit sa main.

Un sourire apparut soudain sur le visage de M. Goyle, et il se retourna et courut loin d'eux.

Ernie se tint là un moment, surpris, puis il cria "Eh !" et courut après M. Goyle.

Et M. Goyle attrapa un balai, grimpa dessus avec souplesse et prit les airs.

La mâchoire de Harry s'affaissa. Madame Bibine n'avait-elle pas dit qu'il serait renvoyé ?

"Imbécile !" siffla Draco. Il ouvrit la bouche pour crier -

"Eh !" cria Ernie. "C'est à Neville ! Rapporte-le !"

Les Serpentard commencèrent à acclamer et à siffler.

La bouche de Draco se referma aussi sec. Harry surprit l'air d'indécision qui était brusquement apparu sur son visage.

"Draco," dit Harry d'une voix basse, "si tu n'ordonnes pas à cet idiot d'atterrir, le professeur va revenir et -"

"Viens le chercher, Poufsouffle !" hurla M. Goyle, et des salves d'acclamations montèrent des Serpentard.

"Je ne peux pas !" chuchota Draco. "Tout le monde à Serpentard pensera que je suis faible !"

"Et si M. Goyle est renvoyé," siffla Harry, "ton père va penser que tu es un crétin !"

Le visage de Draco était déformé par l'agonie.

À cet instant -

"Eh, Serpensale," cria Ernie, "on ne vous a jamais dit que les Poufsouffle se serraient les coudes ? Baguettes, Poufsouffle !"

Et il y eut soudain beaucoup de baguettes pointées en direction de M. Goyle.

Trois secondes plus tard -

"Baguettes, Serpentard !" dirent au moins cinq Serpentard.

Et il y eut plein de baguettes pointées en direction de Poufsouffle.

Deux secondes plus tard -

"Baguettes, Gryffondor !"

"Fais quelque chose, Potter !" chuchota Draco. "Je ne peux pas être celui qui arrête ça il faut que ce soit toi ! Je te devrai une faveur trouve juste quelque chose tu n'es pas censé être brillant ?"

Harry mit environ cinq secondes et demie à se rendre compte que quelqu'un allait jeter le Sort d'Attaque Simple Sumérien et que quand ce serait terminé et que les enseignants auraient fini renvoyer les responsables, les seuls garçons de cette année encore à Poudlard seraient les Serdaigle.

"Baguettes, Serdaigle !" cria Michael Corner, qui se sentait apparemment exclu du désastre.

"GREGORY GOYLE !" hurla Harry. "Je te défie à un concours pour la possession du Rapeltout de Neville !"

Il y eut une pause soudaine.

"Oh, vraiment ?" dit Draco du coassement le plus fort que Harry avait jamais entendu. "Ça a l'air intéressant. Quel genre de concours, Potter ?"

Euh...

L'inspiration de Harry n'était pas allée au-delà de "concours". Quel genre de concours, il ne pouvait pas dire "échecs" parce que Draco ne pourrait pas accepter sans que ça ait l'air bizarre, il ne pouvait pas dire "bras de fer" parce que M. Goyle l'écrabouillerait -

"Que pensez-vous de ça ?" dit Harry bien fort. "Gregory Goyle nous tenons loin l'un de l'autre, et personne d'autre n'a le droit de s'approcher. Nous n'utilisons pas nos baguettes, et personne d'autre non plus. Je ne bouge pas de là où je suis, et lui non plus. Et si je peux mettre la main sur le Rapeltout de Neville, alors Gregory Goyle abandonne toute prétention au Rapeltout et me le donne."