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Dumbledore fit un pas vers le porte-chapeaux pendant que Harry finissait d'emmagasiner ces informations. "Ici, bien sûr, nous avons le Choixpeau Magique, je crois que vous vous êtes rencontrés. Il m'a dit qu'il ne fallait plus jamais qu'il soit mis sur ta tête, quelles que soient les circonstances. Tu n'es que le quatorzième étudiant de l'histoire au sujet duquel il a dit ça, il y a aussi eu Baba Yaga, et je te parlerai des douze autres quand tu seras plus vieux. Ça c'est un parapluie. Ça c'est un autre parapluie." Dumbledore fit quelques pas de plus et se retourna, avec un grand sourire sur le visage. "Et bien sûr, la plupart des gens qui viennent dans mon bureau veulent voir Fumseck."

Dumbledore se tenait à côté de l'oiseau sur la plate-forme dorée.

Harry s'approcha, plutôt perplexe. "C'est Fumseck ?"

"Fumseck est un phénix," dit Dumbledore. "Des créatures magiques très rares et très puissantes."

"Ah..." dit Harry. Il baissa sa tête et fixa les petits petits yeux en perle noires qui ne montraient pas le moindre signe d'intelligence.

"Ahhh..." dit à nouveau Harry.

Il était presque certain de reconnaître la forme de l'oiseau. C'était assez difficile à rater.

"Umm..."

Dis quelque chose d'intelligent ! Rugit l'esprit de Harry à sa propre intention. Ne reste pas là à baragouiner comme un crétin !

Ben qu'est ce que je peux bien être censé dire ? répondit l'esprit de Harry.

N'importe quoi !

Tu veux dire, n'importe quoi sauf "Fumseck est un poulet" -

Oui ! N'importe quoi sauf ça !

"Et donc, ah, quelle sorte de magie font les phénix alors ?"

"Leurs larmes ont le pouvoir de guérir," dit Dumbledore. "Ce sont des créatures de feu, et ils se déplacent entre les lieux aussi facilement que le feu peut s'éteindre quelque part et se rallumer ailleurs. La tension intense que provoque leur magie innée fait vieillir leur corps très rapidement, et pourtant ils sont les plus éternelles des créatures de ce monde, car lorsque leur corps les abandonne, ils s'immolent dans un jet de flammes et laissent derrière eux un nouveau-né, ou parfois un œuf." Dumbledore s'approcha et inspecta le poulet, fronçant les sourcils. "Hm... l'air un peu patraque on dirait."

Lorsque la phrase percuta pleinement l'esprit de Harry, le poulet était déjà en feu.

Le bec du poulet s'ouvrit, mais il n'eut pas le temps de caqueter une seule fois avant de commencer à flétrir et à se carboniser. L'incendie fut bref, intense, et complètement isolé ; il n'y avait pas d'odeur de brûlé.

Puis le feu mourut seulement quelques secondes après avoir commencé, laissant derrière un petit tas pathétique de cendres sur la plate-forme dorée.

"N'ai pas l'air si horrifié, Harry !" dit Dumbledore. "Fumseck n'a pas eu mal." La main de Dumbledore plongea dans sa poche, puis la même main passa dans les cendres et fit surgir un petit œuf jaunâtre. "Regarde, voilà un œuf !"

"Oh... waoh... incroyable..."

"Mais nous devrions nous activer," dit Dumbledore. Laissant l'œuf derrière lui entre les cendres du poulet, il revint à son trône et s'assit. "C'est presque l'heure du dîner après tout, et nous ne voudrions pas avoir à utiliser nos Retourneurs de Temps."

Il y eut une violente lutte de pouvoir au Gouvernement de Harry. Serpentard et Poufsouffle avaient changé de camp après avoir vu le directeur de Poudlard mettre le feu à un poulet.

"Oui, nous activer," dirent les lèvres de Harry. "Et puis après, dîner."

Tu baragouines encore comme un crétin nota le Critique Interne de Harry.

"Bon," dit Dumbledore. "J'ai peur d'avoir une confession à te faire, Harry. Une confession et une excuse."

"Les excuses, c'est bien." Ça ne veut rien dire ! Mais de quoi je parle ?

Le vieux sorcier soupira profondément. "Tu ne le penseras peut-être plus après avoir compris ce que j'ai à te dire. J'ai bien peur, Harry, de t'avoir manipulé pendant toute ta vie. C'est moi qui t'ai remis à la garde de tes beaux-parents malfaisants -"

"Mes beaux-parents ne sont pas malfaisants !" lâcha Harry. "Mes parents, je veux dire!"

"Ils ne le sont pas ?" dit Dumbledore, l'air surpris et déçu. "Pas même un peu malfaisants ? Ça ne cadre pas avec..."

Le Serpentard intérieur de Harry hurla à s'en faire exploser les poumons, TAIS TOI IDIOT IL T'ENLÈVERA À EUX !

"Non, non," dit Harry, les lèvres figées en une grimace livide, "j'essayais juste de vous épargner, ils sont à vrai dire très malfaisants..."

"Ils le sont ?" Dumbledore se pencha en avant, le regardant avec intensité. "Que font-ils ?"

Parle vite "ils, ah, je dois faire la vaisselle et et laver problème de maths et ils ne me laissent pas lire beaucoup de livres et -"

"Ah, bien, c'est bon à entendre," dit Dumbledore, se penchant à nouveau en arrière. Il sourit d'un air triste. "Je te demande pardon pour ça, alors. Maintenant, où en étais-je ? Ah, oui. Je suis navré de te dire, Harry, que je suis responsable de presque tout ce qui t'es jamais arrivé de mal. Je sais que ça te mettra probablement très en colère."

"Oui, je suis très en colère !" dit Harry. "Grrr !"

Le Critique Interne de Harry lui décerna promptement le Prix Ultime de Pire Jeu d'Acteur de l'Histoire de Tous les Temps.

"Et je voulais juste que tu le saches," dit Dumbledore, "je voulais te le dire aussitôt que possible, au cas où quelque chose arriverait à l'un de nous deux plus tard, que je suis vraiment, vraiment navré. Pour tout ce qui s'est déjà produit, et pour tout ce qui se produira."

De l'humidité scintillait dans les yeux du vieux sorcier.

"Et je suis très en colère !" dit Harry. "Tellement en colère que je veux partir tout de suite à moins que vous n'ayez quelque chose d'autre à me dire !"

PARS avant qu'il ne te mette le feu à toi aussi ! crièrent Serpentard, Poufsouffle et Gryffondor.

"Je comprends," dit Dumbledore. "Alors une dernière chose, Harry. Tu ne devras pas essayer de franchir la porte interdite dans le couloir du troisième étage. Il est impossible que tu traverses tous les pièges, et je ne voudrais pas apprendre que tu t'es fait mal en essayant. Enfin, je doute que tu puisses ne serait-ce qu'ouvrir la première porte, puisqu'elle est fermée à clé et que tu ne connais pas le sort Alohomora -"

Harry fit demi-tour et se précipita vers la sortie à pleine vitesse, la poignée pivota agréablement dans sa main, et un instant après il descendait les escaliers quatre à quatre alors même qu'ils tournaient, ses pieds se faisaient presque des croche-pattes, et un moment plus tard il était en bas et la gargouille faisait un pas sur le côté et Harry se propulsait hors de la cage d'escalier tel un boulet de canon.

Harry Potter.

Il devait y avoir quelque chose de spécial chez Harry Potter.

C'était jeudi pour tout le monde après tout, et ce genre de choses ne semblait arriver à personne d'autre.

Il était 18h21 un jeudi après-midi quand Harry Potter, se propulsant hors de la cage d'escalier tel un boulet de canon et accélérant au maximum, fonça droit sur Minerva McGonagall alors qu'elle prenait un tournant, en chemin vers le bureau du directeur.

Heureusement, aucun d'entre eux n'eut très mal. Comme on le lui avait expliqué plus tôt dans la journée - alors qu'il refusait de jamais s'approcher à nouveau d'un balais - le Quidditch avait besoin de Cognards en fer solide juste pour avoir une bonne chance de blesser les joueurs, puisque les sorciers avaient tendance à être beaucoup plus résistants aux chocs que les Moldus.