Выбрать главу

Virion : particule virale infectieuse.

Virus : particule non vivante mais organiquement active capable de pénétrer une cellule et de détourner ses capacités reproductrices afin de produire d’autres virus. Un virus consiste en ADN ou en ARN, en général entouré d’une couche protéinique ou capside. Cette capside peut à son tour être entourée d’une enveloppe. Il existe des centaines de milliers de virus connus, et sans doute des millions non encore décrits.

Zygote : combinaison de deux gamètes ; œuf fertilisé.

Remerciements

Toute ma gratitude à Mark E. Minie, Ph.D., qui m’a présenté à la Puget Sound Biotech Society et à nombre de ses membres. L’un de mes premiers contacts a été le docteur Elizabeth Kutter, du département de biologie de l’Evergreen State College à Olympia, État de Washington. Elle m’a aidé à explorer sa spécialité, les bactériophages, ainsi que l’un de ses endroits préférés de la planète, la république de Géorgie. Ses assistants, Mark Alan Mueller et Elizabeth Thomas, m’ont offert leurs encouragements et leurs critiques constructives. Nos discussions m’ont à la fois formé et informé !

Mark E. Minie m’a également présenté le docteur Dennis Schwarz, dont les travaux sur la chimie de la vie à son origine risquent d’être jugés révolutionnaires.

Bien d’autres scientifiques et amis ont lu et critiqué ce livre, et quelques-uns m’ont permis de visiter leurs installations. Le docteur Dominic Esposito, de l’Institut national de la Santé, m’a guidé dans le campus du NIH et a copieusement annoté l’une des premières versions de ce roman. Ses amis, le docteur Melanie Simpson et le docteur Martin Kevorkian, m’ont également apporté une aide appréciable.

Benoît Leblanc, Ph.D., collaborateur du docteur David Clark au NIH, dans le Laboratoire de biologie cellulaire et du développement, a procédé à une excellente lecture critique du texte et corrigé de nombreuses erreurs.

Brian W. J. Mahy, Ph.D., Sc.D., directeur de la division des maladies virales et des rickettsioses au Centre de contrôle et de prévention des maladies, a eu l’amabilité de me rencontrer et de partager avec moi certaines de ses idées sur les virus et leur possible contribution à l’évolution. Il a en outre critiqué une version ultérieure de ce roman. Barbara Reynolds, du bureau d’information du CDC, m’a permis de visiter les installations du 1600 Clifton Road.

Le docteur Joe Miller, du centre des sciences sanitaires de la Texas Tech University, a lu ce livre dans sa toute première version et m’a fourni des informations sur la chimie des hormones humaines et les récepteurs voméronasaux.

Julian Davies, professeur émérite de l’université de Colombie-Britannique, a aimablement accepté de jeter un coup d’œil sur la toute dernière version.

Katie et Charlie Potter m’ont prodigué de sages conseils sur l’alpinisme, son histoire et sa terminologie.

En dépit de l’aide de tous ces excellents lecteurs, il subsiste certainement des erreurs dans le texte. Elles me sont imputables à moi seul. En outre, mes théories ont suscité de la part de ces scientifiques un soutien ou une contestation parfois catégoriques. Le fait qu’ils m’aient apporté leur assistance ne signifie nullement qu’ils approuvent l’une ou l’autre des théories développées dans L’Échelle de Darwin.

Janvier 1998-janvier 1999

Lynnwood, Washington

www.gregbear.com

G. K.

FIN

PRÉFACE[24]

Un des thèmes bien représentés dans la littérature de science-fiction est celui du mutant, du surhomme, de l’être qui viendra après l’homme[25]. Son histoire est passionnante pour deux raisons au moins. D’abord, il est possible de repérer son apparition et son évolution avec une bonne précision et elle est étroitement dépendante de celles des théories de l’évolution ; contrairement à certains autres, comme celui du robot, il ne peut pas être renvoyé à des modèles plus anciens venus de la mythologie ou du fantastique. Ensuite, il connaît des fortunes diverses qui expriment soit des avatars de la théorie de l’évolution, soit des influences sociologiques et des biais idéologiques ; il reflète ainsi indirectement une partie de l’histoire des idées et de la politique du XIXe siècle finissant et du XXe siècle révolu.

L’événement déclencheur est évidemment la parution, en 1859, de L’Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la Lutte pour l’existence dans la nature, de Charles Darwin.[26] Certes la spéculation sur la succession des espèces est bien antérieure, mais l’œuvre de Darwin apporte plusieurs innovations décisives qui secouent la société. Elle présente des preuves de la différenciation récente d’espèces dans cinq catégories différentes, paléontologiques, biogéographiques, systématiques, morphologiques et embryologiques. Elle affirme que la lignée humaine est d’origine animale, et Darwin précisera même dans La Descendance de l’homme (1871) qu’elle a dû naître en Afrique. Selon cette théorie, l’homme descend du « singe », selon une formule exagérément abrupte qui fit dire à une lady victorienne que si c’était vrai, il valait mieux le taire. Elle demeure déductive et sans preuve immédiate du fait de l’échelle des temps considérés, ce qui ouvre la voie à la controverse. Enfin, intervenant assez tardivement, la théorie de Darwin et de Wallace[27] rencontre une opinion préparée dont une partie est prête à en découdre avec la religion, et connaît une audience immédiate et considérable.

Les prolongements dans la philosophie et la littérature ne se font pas trop attendre.

C’est peut-être Nietzsche qui ouvre le feu. En 1882-1883, il publie Ainsi parlait Zarathoustra où apparaît la figure du surhomme, symétrique dans l’avenir du singe des origines. Les spécialistes discutent encore de savoir s’il s’agit d’un simple dépassement de l’humain par l’humain lui-même, ou d’une race, voire d’une espèce, supérieure. Mais l’insistance du philosophe sur une volonté de puissance qui peut se traduire par une sorte de force vitale poussant l’être à s’accomplir dans tous les possibles en dehors de toute considération morale, et l’accent mis par lui sur la lutte entre faibles et forts et sur les valeurs de la vie aux dépens des valeurs de culture et de savoir sonnent darwinien. Il sait qu’il y a un animal sous la peau de l’homme et qu’une force immense bouscule les formes.

Quelques années plus tard, en 1886 et 1887, Guy de Maupassant introduit en force et sans ambiguïté le thème proprement darwinien de l’espèce qui dominera et supplantera l’humanité dans les deux versions du Horla[28].

Je ne suis pas un admirateur inconditionnel de cette nouvelle, contrairement à beaucoup d’universitaires qui cherchent en la vantant à se faire pardonner leur ignorance et leur incompréhension, voire leur mépris, de la littérature fantastique du XIXe siècle. Sa construction me semble bancale, elle accumule les thèmes fantastiques ou bizarres : l’intrusion de l’étrange et peut-être du double, le soupçon de la folie, l’invasion de la liquidité, le détour par la légende et le religieux à travers la visite au moine du Mont-Saint-Michel, l’hypnose et la transmission de pensée, le contrôle à distance de la volonté d’autrui et finalement l’incendie purificateur qui n’est pas sans évoquer la chute de la maison Usher. Cette procession excessive d’effets, si elle converge sur le Horla, aurait tenu sans difficulté dans un roman mais nuit à la crédibilité d’un texte court qui en devient presque caricatural[29].

вернуться

24

Caveat lector. Le lecteur qui redouterait de voir dévoilés dans cette préface certains ressorts du roman qui la complète aurait raison et il est prié de la considérer comme une postface et de la lire seulement après ce roman.

вернуться

25

Ces trois thèmes ne se recoupent toutefois pas entièrement. Celui du mutant peut être traité négativement sous la forme d’une victime, par exemple de radiations mutagènes d’origine nucléaire; et celui du surhomme a correspondu parfois seulement à l’exaltation — ou à la condamnation — d’un homme aux capacités exceptionnelles. Mais les perspectives génétiques ou nietzschéennes ne sont jamais loin.

вернуться

26

Pour l’édition française, je renvoie à la traduction d’Edmond Barbier, Schleicher frères éditeurs, 1896. C’est la première traduction de l’édition anglaise définitive, évidemment bien postérieure aux premières éditions françaises qui furent nombreuses. Il en existe de plus récentes sans doute meilleures mais celle-là renseigne sur le texte qu’ont découvert les lecteurs français contemporains de Darwin.

вернуться

27

Auquel Darwin rend très explicitement hommage dans son Introduction, pour être parvenu indépendamment aux mêmes conclusions.

вернуться

28

On les trouvera dans l’excellente édition des Contes cruels et fantastiques de Guy de Maupassant, réunis et présentés par Marie-Claire Bancquart, «La Pochothèque», Le Livre de Poche, 2004.

вернуться

29

Madame Bancquart, dans sa préface que je trouve en général excellente, prétend que si, dans sa production relevant du fantastique ou de la science-fiction, Maupassant ne recourt pas au roman, ce serait parce que «le fantastique implique un récit court et frappant: on ne conçoit pas un roman fantastique de quelque étendue qui soutienne son propos de bout en bout». C’est là une assertion étonnante. Elle ignore sans doute les romans gothiques, le Melmoth de Maturin, le Frankenstein de Mary Shelley, le Carmilla de Sheridan Le Fanu, le Dracula de Bram Stoker, Le Grand Dieu Pan d’Arthur Machen (traduit par Paul-Jean Toulet) et des dizaines d’autres œuvres.