[8] - Voir La main coupée. (Fantômas N° 10).
[9] - Dans le quartier des Halles, la chopine d’aramon s’appelait le casse-pattes. L’aramon est fort en alcool ; il chauffe l’estomac ; mais il alourdit la tête et ramollit les jambes. Aussitôt bu, il faut s’étendre. (Guide des plaisirs à Paris – 1927).
[10] - La pièce de 20 francs 1889 « Génie 3ème République » fut frappée entre 1871 et 1898. Elle représentait sur l’avers le Génie de la République, debout à droite, gravant une Table vierge sur un cippe, accosté d'un faisceau vertical surmonté d'une main de justice à gauche et d'un coq à droite, d’après Augustin Dupré. La pièce de 20 francs 1907 « Coq » fut le dernier « napoléon » frappé, depuis 1898 jusqu’en 1914. Elle représentait sur l’avers le buste de Marianne drapée à droite, coiffée du bonnet phrygien décoré d'une branche de chêne. Elle était signée J.C. Chaplain.
[11] - Le pesage était l’endroit chic de l’hippodrome, où se trouvaient les tribunes et seuls pouvaient y accéder ceux qui avaient les moyens d’acquitter le prix d’entrée très élevé (20 francs en 1873, contre 1 franc seulement pour l’espace beaucoup plus populaire qu’était la pelouse). Les montants des paris engagés au pesage et à la pelouse étaient évidemment proportionnels au prix d’entrée.
[12] - Voir La main coupée (Fantômas N° 10)
[13] - Voir Le magistrat cambrioleur (Fantômas N° 12) et La livrée du crime (Fantômas N° 13)
[14] - Voir La livrée du crime (Fantômas N° 13).
[15] - Le Code Pénal de 1810, alors en vigueur, prévoyait dans son article 410 une peine d’emprisonnement de 2 à 6 mois et une amende de 100 à 6 000 francs pour ceux qui auront tenu une maison de jeux de hasard, et y auront admis le public, soit librement, soit sur la présentation des intéressés ou affiliés, les banquiers de cette maison, tous ceux qui auront établi ou tenu des loteries non autorisées par la loi, tous administrateurs, préposés ou agents de ces établissements (les simples joueurs n’encouraient aucune peine). Dans les faits, il était évidemment très difficile de prouver qu’une réunion privée cachait en réalité un tripot clandestin.
[16] - En argot, les Grecs sont les tricheurs. L’origine du terme est incertaine, mais on trouvait déjà le mot au XVIIIe siècle, et l’écrivain-escroc Ange Goudar publia en 1773 une Histoire des Grecs ou De ceux qui corrigent la fortune au jeu. Pour les cochers de fiacre, à l’époque de Fantômas, un Grec était un bourgeois peu généreux qui ne laissait pas de pourboire.
[17] - Corde à nœuds terminée par deux morceaux de bois que les agents de police emploient pour lier les mains des détenus. (Dictionnaire de Littré).
[18] - La revue populaire illustrée La Science Française du 2 mars 1893 nous apprend qu’un savant nommé M. Reinier, avait présenté à cette époque un rapport à la Société de médecine pratique sur le sujet passionnant : « Pourquoi les bossus ont-ils l’air spirituel ? ». C'est, prétendait M. Reinier, parce qu'ils ont, du fait de la déviation de leur colonne vertébrale, la tête enfoncée entre les épaules. Cette situation entraîne la tension des muscles du cou, tension qui équivaut à leur contraction chez l'individu normal des muscles du cou, tension qui équivaut à leur contraction chez l'individu normal et qui donne au visage une expression caractéristique. D’où l’expression rire comme un bossu, concluait doctement La Science Française.
[19] - Saquer : chasser, renvoyer, mettre dehors.
[20] - Votée sur proposition du sénateur René Bérenger, la loi du 26 mars 1891 s’inscrivait dans une démarche humaniste qui tentait de distinguer les délinquants professionnels, récidivistes, réputés incorrigibles, et les délinquants par accident, occasionnels, qu’il fallait éviter de placer dans le milieu criminogène de la prison afin d’éviter les récidives. Elle prévoyait dans son article premier : En cas de condamnation à l’emprisonnement ou à l’amende, si l’inculpé n’a pas subi de condamnation antérieure à la prison pour crime ou délit de droit commun, les cours ou tribunaux peuvent ordonner par le même jugement et par décision motivée qu’il sera sursis à l’exécution de la peine.
[21] - Le bagne de Nouvelle-Calédonie.
[22] - La gale, en argot.
[23] - Ou Zanzi. Jeu de trois dés, qui se jouait traditionnellement sur le comptoir des marchands de vin.
[24] - Entre 1802 et 1946, les prostituées devaient être inscrites à la Préfecture et posséder une carte qui indiquait, entre autre, qu’elles se soumettaient à la visite médicale mensuelle obligatoire.
[25] - La Correctionnelle. En argot militaire, le terme désigne le Conseil de guerre (Dictionnaire d’argot de Hayard, 1907).
[26] - Voir Fantômas. (Fantômas N° 1).
[27] - Voir La disparition de Fandor (Fantômas N° 16).
[28] - Voir La disparition de Fandor (Fantômas N° 16).
[29] - Le Palais de Justice à Paris.
[30] - Jolie femme, en argot.
[31] - Le Traité de toxicologie clinique et médico-légale de Charles-Albert Vibert a été publié en 1900 par les éditions Baillière et fils, Paris.
[32] - Voir La livrée du crime (Fantômas N° 13)
[33] - François-Joseph Talma (1763-1826) fut un des acteurs les plus célèbres de son temps.
[34] - Un petit bout de rôle, quelques répliques, dans l’argot des théâtres.
[35] - Jouer au bouchon avec des pains à cacheter était une expression à la mode à l’époque. On la retrouve dans les Gaîtés de l’Escadron de Courteline. Parmi les variantes, on peut noter « Jouer au bouchon avec des pains à cacheter dans la neige », « Jouer au bouchon avec des pains à cacheter blancs dans six pieds de neige », ou encore : « Jouer au bouchon avec des pains à cacheter sur la jetée un jour de grand vent ».
[36] - Voiture de tramway sans impériale, ouverte sur les côtés, qui fut mise en service à l’été 1901 sur la ligne Cimetière de Saint-Ouen-Saint-Denis. Ce type de voiture était, paraît-il, très apprécié du public.