Vous apprendrez qu’il en a fallu des millénaires de froidure inimaginable et de chaleurs étouffantes pour qu’enfin l’homme se dresse sur ses deux pieds et se mette à délimiter le territoire auquel on a donné le nom de Gaule. Un pays qui avait déjà tout pour plaire puisque, utilisant Vercingétorix comme marchepied après Alésia (-52 avant J.-C.), Jules César y installa durablement les us, les coutumes et la paix romaines. Vous verrez aussi que ceux qu’on nomme les « barbares » envahissent la Gaule au point de s’y installer au Ve siècle, à la fin de l’Empire romain qui marque le début du Moyen Âge. Clovis et Clotilde vous séduiront par leur obstination à vouloir créer un royaume franc. Ce royaume gouverné par des rois pas si « fainéants » qu’on l’a prétendu s’agrandit, s’étend et devient l’immense Empire de l’immense Charlemagne couronné à Reims en l’an 800. Saviez-vous qu’on lui doit la première monnaie unique européenne – mais ne dévoilons rien encore, bien d’autres surprises vous attendent !
Deuxième partie : La France en quête d’elle-même
En direct, vous allez assister à la naissance de la France, lors de la signature du traité de Verdun en 843. Et, presque aussitôt, voici les envahisseurs normands qui débarquent. La France est menacée aussi à l’intérieur par les comtes, les princes qui tentent d’agrandir leurs territoires et surtout d’affermir leur pouvoir au détriment du pouvoir royal. Puis vient le temps des croisades vers Jérusalem, aux succès divers.
Vous vous désolerez de voir, dans cette deuxième partie, la France subir des défaites cuisantes contre les Anglais – c’est le long épisode de la guerre dite « de Cent Ans ». Ce sont en même temps les famines, la peste noire, le désespoir qui poussent à la révolte. Puis, une patiente reconstruction commencée par Charles VII qu’a réveillé Jeanne d’Arc, confirmée par Louis XI, et lorsque le
Moyen Âge se termine vers 1500, la France, possède une identité neuve, forte, et se prépare à affronter sans faillir ses futures crises de croissance.
Troisième partie : De 1515 à 1789 : La France dans tous ses États
Vous allez sans doute vous dire que vous auriez agi comme François Ier qui, pour « domestiquer » les seigneurs, leur offrit des fêtes en ses châteaux magnifiques ; vous allez l’approuver lorsqu’il nous apporte les modes italiennes ; mais quelle déception lorsqu’il se laisse piéger à Pavie ! Et puis vient la réforme ! Vous y voilà plongé : catholiques et protestants ne se supportent pas. Les tensions entre les deux partis sont telles que la nuit du 24 août 1572 demeure pour toujours dans les mémoires : les catholiques massacrent les protestants. Il faut attendre Henri IV et son édit de Nantes en 1598 pour que les uns et les autres s’apaisent. Un Louis XIII et un Richelieu plus tard, voici Louis XIV qui, au fait d’une gloire claironnante, supprime cet édit en 1685, et se prive de toute une population d’artisans, de commerçants, de tout un savoir-faire qui va enrichir les pays voisins. Au XVIIIe siècle, vous allez revoir des têtes connues : Voltaire, Rousseau, Diderot, qui pensent et repensent la société, au point qu’elle éclate en 1789. C’en est fait de l’« Ancien Régime ».
Quatrième partie : De 1789 à 1815 : C’est une révolution !
Ces vingt-six années, quelle époque ! Quelle époque épique ! Des rêves de toutes sortes, la liberté, l’égalité, la fraternité ; et toutes sortes de moyens pour les réaliser : la prise de la Bastille par exemple, le 14 juillet 1789, mais aussi l’échafaud dressé aux grands carrefours, sur les places… Et puis, vous vous souvenez sans doute d’un certain « Petit caporal »… : voici donc Bonaparte qui conquiert le cœur des Français, devient Napoléon Ier, commence sa légende à Austerlitz, la clôt à Waterloo et nous emmène à Sainte-Hélène…
Cinquième partie : De 1815 à 1914 : Une montée en puissance
Louis XVI qui fut guillotiné avait deux frères. Lorsque Napoléon est exilé à Sainte-Hélène, on les rappelle ! Eh oui ! De nouveau un roi – Louis XVIII –, puis un autre – Charles X –, et un troisième et dernier – Louis-Philippe. Le pouvoir penche tantôt du côté des conservateurs, tantôt du côté des libéraux. Pendant ce temps, on s’active dans les affaires : l’industrie est en plein essor. La République fait un bref passage entre 1848 et 1851, doucement détournée par un prince-président qui s’approprie tout, et devient sous le nom de Napoléon III empereur des Français. Regardez-le, dans Sedan en 1870, encerclé, prisonnier, si loin des triomphes de l’« oncle » qu’il rêvait de dépasser. Après la douloureuse Commune, voici la République, cette fois bien installée. Elle se fait chahuter mais tient bon. L’affaire Dreyfus éclate, elle sait faire face à l’antisémitisme croissant. La voilà face à la guerre qu’elle ne peut éviter : la grande boucherie commence en plein été 1914.
Sixième partie : De 1914 à 1945 : La tragédie européenne
La bataille de la Marne, la guerre des tranchées, Verdun ! Le Chemin des Dames ! Le cataclysme de la guerre s’est abattu sur la jeunesse pendant quatre ans. Il fallait récupérer l’Alsace et la Lorraine perdues en 1870. Et ce fut fait. Mais à quel prix ! La paix fragile succède à cette tragédie. Des décisions importantes sont prises par le Front Populaire en 1936, et qui vous concernent toujours, vous permettant peut-être de prendre le temps de lire ce livre en ce moment : les congés payés ! Dans le même temps, en Allemagne, dès 1932, toutes les commandes vont passer aux mains d’un dictateur qui met en œuvre le plus horrible des plans : l’holocauste. De 1939 à 1945, vous serez le témoin d’une France à la fois trouble et courageuse. Trouble parce qu’elle collabore et dénonce. Courageuse parce qu’elle résiste et reconquiert sa liberté. L’action militaire des États-Unis va être décisive : les troupes alliées débarquent le 6 juin 1944 sur les côtes de Normandie. À peine un an plus tard, le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule. L’Europe est libérée du nazisme.
Septième partie : De 1945 à nos jours : La France et l’Europe
La France est victorieuse sans doute, mais dans quel état ! La IVe République naît sur des ruines. Le Plan Marshall, une aide financière venue des États-Unis, est accepté en 1947 afin d’aider à la reconstruction, mais un nouveau conflit vient d’éclater dans une Indochine qui demande son indépendance, et que la France quitte après la défaite de Dien Bien Phu le 7 mai 1954. Peut-être pensez-vous que la paix va maintenant s’installer ? Point du tout ! Une guerre chasse l’autre : c’est la tragédie algérienne qui va occuper la scène française jusqu’en 1962, année de l’indépendance de l’Algérie au terme des accords d’Évian obtenus par le général de Gaulle. Le Général, président de la Ve République depuis 1958, trébuche sur les manifestations étudiantes et ouvrières de 1968, chute sur le référendum de 1969, et s’en va. Les années qui suivent, vous les connaissez sans doute. Sans doute les avez-vous vécues en grande partie. Vous avez compris combien la France fait partie de l’Europe qui ne cesse de s’agrandir. Pompidou, Giscard, Mitterrand, et aujourd’hui Jacques Chirac, tous les présidents, tous les gouvernements ont mis au centre de leurs préoccupations l’Europe. N’est-ce pas, finalement, la voie la plus sûre pour la paix ?
Huitième partie : La partie des dix
Bien connue des lecteurs de la collection, cette partie des dix ! Si vous la découvrez, sachez que cette partie est spécialement conçue pour vous offrir une occasion à la fois récréative et pratique. Récréative parce que, pour ce qui concerne l’histoire, vous allez quitter le long convoi chronologique dans lequel vous êtes embarqué, pour vivre une anecdote, tenter d’élucider une affaire mystérieuse comme celle de Jean Calas à Toulouse, visiter un château de la Loire, un monument de Paris, faire connaissance avec un grand inventeur… Bref, vous allez choisir ce qui vous plaît, et en même temps, accumuler, compiler un savoir – c’est l’aspect pratique –, acquérir cette culture historique si utile, si enrichissante pour la communication.