Depuis, mis à part quelques chutes de neige par ci par là pour faire du ski ou bloquer les voitures sur les autoroutes, on peut être sûr que le froid a pris ses quartiers d’hiver et d’été… aux pôles.
Déjà la côte d’Azur…
« Plus précisément, pendant la glaciation de Donau… » Bravo !), donc, à cette époque, Saint-Trop’, Cannes, Nice sont sous l’eau, le niveau de la mer est plus élevé d’une centaine de mètres par rapport à nos jours. Et voici notre homme (hominidé, plutôt…) : 1,30 m environ, son corps ressemble au nôtre, avec une quantité raisonnable de poils sur la tête et ailleurs. Son poids ? À peine 40 kg ! Voyons maintenant sa tête : ouh là ! Le crâne est plat, prolongé de grosses arcades sourcilières qui forment comme une visière ; il a le visage prognathe (vous voulez savoir ce que cela veut dire ? Je ne vous le dirai pas ! Cherchez dans le dictionnaire ! Non mais !) ; donc, il a les mâchoires proéminentes (vous le saviez bien que je ne vous laisserais pas tomber…). Son cerveau ? Tout petit : 700 cm3, alors que le nôtre se situe aux environs de 1 400 cm3.
L’homo habilis
Un singe alors ? Non, un homme, mais plutôt un pré-homme, une sorte de prototype, de matrice, de brouillon, mais finalement, pas si brouillon que ça, parce que déjà, il sait tailler des pierres pour découper sa viande. Comment peut-on le décrire si précisément alors qu’il ne reste rien de lui, sauf ces traces de son passage dans une grotte ? C’est qu’un rapprochement a été effectué avec un autre homme vivant au Tanganyka en Afrique, l’homme d’Oldoway, qui possède les mêmes techniques, les mêmes instruments et les mêmes habitudes. C’est le docteur Louis Leakey (1903 - 1972), né au Kenya, qui l’a découvert en 1960, et lui a donné, en 1964, le nom d’« homme habile, adroit » : homo habilis.
Des animaux mangés tout crus !
Ce petit homme qui vit sur la côte d’Azur en petits groupes est entouré d’une faune étonnante : des hippopotames, des rhinocéros, des éléphants, des hyènes, des lions, des tigres, des loups, des sangliers, des bêtes à cornes immenses, parfois des baleines – certains prétendent qu’on voit encore aujourd’hui sur la côte d’Azur ces sortes d’animaux, qu’ils se seraient transformés en métaphores, mais c’est nettement exagéré. Il les chasse, les emporte dans la grotte où il loge, les découpe et les mange tout crus ! Parfois, lorsqu’ils sont coriaces, il attend qu’ils soient putréfiés… On peut imaginer sur le territoire français, au fil des rémissions glaciaires, d’autres petits groupes de la sorte, qui se développent au milieu de la même faune, possèdent les mêmes habitudes et sont victimes tôt ou tard de la soudaine survenue d’une période de glaciation interminable. Voilà donc le premier homme qui serait apparu sur le sol français : l’allure d’un bambin, la tête simiesque, mais déjà, dans son petit cerveau, des solutions techniques pour tailler les pierres à la dimension de ses mains. Un proto-ingénieur en quelque sorte.
Paléolithique
Le terme « paléolithique » vient du grec paléo : « ancien », et lithos : « pierre ». Paléolithique, sous des dehors un peu savants, signifie donc tout simplement : « pierre ancienne ». Le paléolithique désigne la plus longue période de la préhistoire qui va du donau au würm IV, ce qui couvre environ deux millions d’années, ce n’est pas rien… Pendant toute cette époque, on taille les pierres sur les deux faces (bifaces) pour en faire des outils et des armes. Voilà pourquoi on donne pour équivalent à paléolithique : « âge de la pierre taillée ».
Le paléolithique comporte trois parties. On distingue :
le périgordien (-35 000 à -10 000) ;
le solutréen (de Solutré en Saône-et-Loire) ;
et enfin le magdalénien (des cavernes de La Madeleine en Dordogne).
Pendant toutes ces époques, la population totale de la France n’a jamais dépassé 10 000 individus.
Allumer le feu…
Nos aïeux : Neandertal et Cro-Magnon
Alors, quand va-t-on vraiment les voir, nos grands ancêtres ? Quand et comment a-t-on découvert celui qui peut être considéré comme le « premier Français » ? Quand parle-t-on de l’homme de Neandertal ? De l’homme de Cro-Magnon ?
Le premier « Français »…