[42] Tout le monde sait que Boyardo est auteur de Roland amoureux, et l’Arioste de Roland furieux.
[43] Ce capitaine est don Geronimo Ximenez de Urrea, qui fit imprimer sa traduction à Lyon, en 1556. Don Diego de Mendoza avait dit de lui: «Et don Geronimo de Urrea n’a-t-il pas gagné renom de noble écrivain et beaucoup d’argent, ce qui importe plus, pour avoir traduit le Roland furieux, c’est-à-dire pour avoir mis, où l’auteur disait cavaglieri, cavalleros; arme, armas; amori, amores? De cette façon, j’écrirais plus de livres que n’en fit Mathusalem.»
[44] Ce poëme, écrit en octaves, est celui d’Agustin Alonzo, de Salamanque, Tolède, 1585. Il ne faut pas le confondre avec celui de l’évêque Balbuéna, qui ne parut qu’après la mort de Cervantès.
[45] De Francisco Garrido de Villena. Tolède, 1585.
[46] Le premier des Palmerins est intitulé: Livre du fameux chevalier Palmerin d’Olive, qui fit par le monde de grands exploits d’armes, sans savoir de qui il était fils, Médina del Campo, 1563. Son auteur est une femme portugaise, à ce qu’on suppose, dont le nom est resté inconnu. L’autre Palmerin (Chronica do famoso é muito esforzado cavaleiro Palmeirim da Ingalaterra, etc.), est formé de six parties. Les deux premières sont attribuées, par les uns, au roi Jean II, par d’autres, à l’infant don Louis, père du prieur de Ocrato, qui disputa la couronne de Portugal à Philippe II; par d’autres encore, à Francisco de Moraes. Les troisième et quatrième parties furent composées par Diego Fernandez; les cinquième et sixième, par Balthazar Gonzalez Lobato, tous Portugais.
[47] Ce roman est intitulé: Livre du valeureux et invincible prince don Bélianis de Grèce, fils de l’empereur don Béliano et de l’impératrice Clorinda; traduit de la langue grecque, dans laquelle l’écrivit le sage Friston, par un fils du vertueux Torribio Fernandez, Burgos, 1579. Ce fils du vertueux Torribio était le licencié Geronimo Fernandez, avocat à Madrid.
[48] C’est-à-dire le délai nécessaire pour assigner en justice ceux qui résident aux colonies, six mois au moins.
[49] L’une était suivante et l’autre duègne de la princesse Carmésina, prétendue de Tirant le Blanc.
[50] Cet auteur inconnu, qui méritait les galères, au dire du curé, intitula son ouvrage: Tirant le Blanc, de Roche-Salée, chevalier de la Jarretière, qui, par ses hauts faits de chevalerie, devint prince et césar de l’empire grec. Le héros se nomme Tirant, parce que son père était seigneur de la marche de Tirania, et Blanco, parce que sa mère s’appelait Blanche; on ajouta de Roche-Salée, parce qu’il était seigneur d’un château fort bâti sur une montagne de sel. Ce livre, l’un des plus anciens du genre, fut probablement écrit en portugais par un Valencien nommé Juannot Martorell. Une traduction en langue limousine, faite par celui-ci et terminée, après sa mort, par Juan de Galba, fut imprimée à Valence en 1490. Les exemplaires de la traduction espagnole publiée à Valladolid, en 1516, sont devenus d’une extrême rareté. Ce livre manque dans la collection de romans originaux de chevalerie que possède la bibliothèque impériale de Paris. On l’a même vainement cherché dans toute l’Espagne, pour la bibliothèque de Madrid, et les commentateurs sont obligés de le citer en italien ou en français.
[51] Portugais: il était poëte, musicien et soldat. Il fut tué dans le Piémont, en 1561.
[52] Salmantin veut dire de Salamanque. C’était un médecin de cette ville, nommé Alonzo Perez.
[53] Poëte valencien, qui continua l’œuvre de Montemayor, sous le titre de Diana enamorada.
[54] Voici le titre de l’ouvrage: Les dix livres de Fortune d’amour, où l’on trouvera les honnêtes et paisibles amours du berger Frexano et de la belle bergère Fortune, Barcelone, 1573.
[55] Par don Bernardo de la Vega, chanoine de Tucuman, Séville, 1591.
[56] Par Bernardo Gonzalez de Bobadilla, Alcala, 1587.
[57] Par Bartolome Lopez de Enciso, Madrid, 1586.
[58] Par Luis Galvez de Montalvo, Madrid, 1582.
[59] Par don Pedro Padilla, Madrid, 1575.
[60] Imprimé à Madrid en 1586.
[61] Cervantès renouvela, dans la dédicace de Persilès y Sigismunda, peu de jours avant sa mort, la promesse de donner cette seconde partie de la Galatée. Mais elle ne fut point trouvée parmi ses écrits.
[62] Le grand poëme épique de l’Araucana est le récit de la conquête de l’Arauco, province du Chili, par les Espagnols. Alonzo de Ecilla faisait partie de l’expédition. L’Austriada est l’histoire héroïque de don Juan d’Autriche, depuis la révolte des Morisques de Grenade jusqu’à la bataille de Lépante. Enfin le Monserrate décrit la pénitence de saint Garin et la fondation du monastère de Monserrat, en Catalogne, dans le neuvième siècle.
[63] Poëme en douze chants, de Luis Barahona de Soto, 1586.
[64] Il y avait, à l’époque de Cervantès, deux poëmes de ce nom sur les victoires de Charles-Quint: l’un de Geronimo Sampere, Valence, 1560; l’autre de Juan Ochoa de la Salde, Lisbonne, 1585.
[65] El León de España, poëme en octaves, de Pedro de la Vecilla Castellanos, sur les héros et les martyrs de l’ancien royaume de Léon. Salamanque, 1586.
[66] Los hechos del imperador. C’est un autre poëme (Carlo famoso), en cinquante chants et en l’honneur de Charles-Quint, composé, non par don Luis de Avila, mais par don Luis Zapata. Il y a dans le texte une faute de l’auteur ou de l’imprimeur.
[67] Allusion au tournoi de Persépolis, dans le roman de Bélianis de Grèce.
[68] Cervantès aura sans doute écrit Friston, nom de l’enchanteur, auteur supposé de Bélianis, qui habitait la forêt de la Mort.
[69] En Espagne, dans la hiérarchie nobiliaire, le titre de marquis est inférieur à celui de comte. C’est le contraire en Angleterre et en France.
[70] Cette aventure de Diego Perez de Vargas, surnommé Machuca, arriva à la prise de Xérès, sous saint Ferdinand. Elle est devenue le sujet de plusieurs romances.