¿ Quien menoscaba mis bienes?
Desdenes.
¿ Yquien aumenta mis duelos?
Los zelos.
¿ Y quien prueba mi paciencia?
Ausencia.
De ese modo en mi dolencia
Ningun remedio se alcanza,
Pues me matan la esperanza
Desdenes, zelos y ausencia.
[171] Malgré mon respect pour le texte de Cervantès, j’ai cru devoir supprimer ici une longue et inutile série d’imprécations, où Cardénio donne à Fernand les noms de Marius, de Sylla, de Catilina, de Julien, de Judas, etc., en les accompagnant de leurs épithètes classiques. Cette érudition de collège aurait fait tache dans un récit habituellement simple et toujours touchant.
[172] Parabole du prophète Nathan, pour reprocher à David l’enlèvement de la femme d’Urie. (Rois, livre II, chap. XII.)
[173] Pellicer croit voir ici une allusion à cette sentence de Virgile:
Una salus victis, nullam sperare salutem.
[174] Malgré cet éloge des épisodes introduits dans la première partie du Don Quichotte, Cervantès en fait lui-même la critique, par la bouche du bachelier Samson Carrasco, dans la seconde partie, beaucoup plus sobre d’incidents étrangers.
[175] Espèce de casquette sans visière, dont se coiffent les paysans de la Manche et des Andalousies.
[176] Cervantès voulait probablement désigner le duc d’Osuna, et peut-être y avait-il un fond véritable à l’histoire de Dorothée.
[177] Pour Ganelon, voyez la note 17 du chap. I. Vellido est un chevalier castillan qui assassina le roi Sanche II au siége de Zamora, en 1073.
[178] Zulema est le nom d’une montagne au sud-ouest d’Alcala de Hénarès, au sommet de laquelle on a trouvé quelques ruines qu’on croit être celles de l’ancien Complutum. Cervantès consacre ici un souvenir à sa ville natale.
[179] En Espagne, on appelait ensalmo une manière miraculeuse de guérir les maladies, en récitant sur le malade certaines prières. Ce charme s’appelait ainsi (ensalmo), parce que les paroles sacramentelles étaient ordinairement prises dans les psaumes.
[180] Allusion à l’un des tours de maquignonnage des Bohémiens, qui, pour donner du train au mulet le plus lourd ou à l’âne le plus paresseux, leur versaient un peu de vif-argent dans les oreilles.
[181] Ce roman fut composé par Bernardo de Vargas; il est intitulé: Les livres de don Cirongilio de Thrace, fils du noble roi Élesphron de Macédoine, tels que les écrivit Novarcus en grec, et Promusis en latin, Séville, 1545, in-folio.
[182] Voyez la note 37 du chap. VI.
[183] Gonzalo Fernandez de Cordova. Son histoire, sans nom d’auteur, fut imprimée à Saragosse en 1559.
[184] En 1469. Il mourut à Bologne en 1533.
[185] Voici comment la Chronique du Grand Capitaine raconte cette aventure: «Diégo Garcia de Parédès prit une épée à deux mains sur l’épaule… et se mit sur le pont du Garellano, que les Français avaient jeté peu auparavant, et, combattant contre eux, il commença à faire de telles preuves de sa personne, que jamais n’en firent de plus grandes en leur temps Hector, Jules César, Alexandre le Grand, ni d’autres anciens valeureux capitaines, paraissant réellement un autre Horatius Coclès, par sa résolution et son intrépidité.» (Chap. CVI.)
[186] À la fin de la Chronique du Grand Capitaine, se trouve un Abrégé de la vie et des actions de Diégo Garcia de Parédès (Breve suma de la vida y hechos de Diego Garcia de Paredes), écrit par lui-même, et qu’il signa de son nom.
[187] Mulierem fortem quis inveniet? (Prov., cap. XXXI.)
[188] Périclès. (Voy. Plutarque, de la Mauvaise Honte.)
[189] Luigi Tansilo, de Nola, dans le royaume de Naples, écrivit le poëme des Larmes de saint Pierre (le Lagrime di San Pietro), pour réparer le scandale qu’avait causé son autre poëme licencieux intitulé: le Vendangeur (il Vendemmiatore). Le premier fut traduit en espagnol, d’abord partiellement, par le licencié Gregorio Hernandez de Velasco, célèbre traducteur de Virgile; puis, complétement, par Fray Damian Alvarez. Toutefois, la version de la stance citée est de Cervantès.
[190] Allusion à l’allégorie que rapporte Arioste dans le XLIIe chant de son Orlando furioso, où Cervantès a pris l’idée de la présente nouvelle. Arioste avait emprunté lui-même l’histoire du vase d’épreuve au livre premier de Tristan de Léonais.
[191] Guzman d’Alfarache réduit tout ce raisonnement à peu de paroles: «Ma femme seule pourra m’ôter l’honneur, suivant l’opinion d’Espagne, en se l’ôtant à elle-même: car, puisqu’elle ne fait qu’une chose avec moi, mon honneur et le sien font un et non deux, comme nous ne faisons qu’une même chair.» (Livre II, chap. II.)
[192] Ce billet est littéralement conservé dans la comédie composée par don Guillen de Castro, sur le même sujet et sous le même titre que cette nouvelle.
[193] Cervantès a répété ce sonnet dans sa comédie intitulée la Casa de los zelos (la Maison de jalousie), au commencement de la seconde jornada; ou plutôt c’est de cette comédie qu’il l’a pris pour l’introduire dans sa nouvelle.
[194] Voici, d’après un vers de Luis Barahona, dans son poëme des Larmes d’Angélique (Lagrimas de Angélica, canto IV), ce que signifient ces quatre SSSS:
Sabio, Solo, Solicito y Secreto,
qu’on peut traduire ainsi:
Spirituel, Seul, Soigneux et Sûr.
[195] Je laisse cette faute d’orthographe, qui se trouve aussi dans l’original (onesto pour honesto); une camériste n’y regarde pas de si près.
[196] Cervantès commet un anachronisme. Le Grand Capitaine, après avoir quitté l’Italie en 1507, mourut à Grenade en 1515. Lautrec ne parut à la tête de l’armée française qu’en 1527, lorsque le prince d’Orange commandait celle de Charles-Quint.