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Quell’ altro che ne’ fianchi è cosi poco,

Michele Scotto fu, che veramente

Delle magiche frode sepe li gioco.

Il y eut un autre astrologue du nom de Michaël Scotto, né à Parme, qui vécut en Flandre sous le gouvernement d’Alexandre Farnèse (vers 1580). On raconte de celui-ci qu’il invitait souvent plusieurs personnes à dîner, sans faire apprêter quoi que ce fût; et, quand les convives étaient à table, il se faisait apporter les mets par des esprits. «Ceci, disait-il à la compagnie, vient de la cuisine du roi de France; cela, de celle du roi d’Espagne, etc.» (Voir Bayle, article Scot.) C’est sans doute de ce dernier que veut parler Cervantès.

[305] Ce qu’on appelait alors un sarao.

[306] Formule d’exorcisme dont se servait l’Église, et qui avait passé dans le langage commun.

[307] Allusion à un passage d’Avellanéda, au chapitre XII.

[308] On dit en Espagne les prophéties de Péro-Grullo, comme nous disons en France les vérités de M. de la Palice.

[309] Il a été souvent question de ces têtes enchantées. Albert le Grand, dit-on, en fabriqua une, et le marquis de Villéna une autre. Le Tostado parle d’une tête de bronze qui prophétisait dans le bourg de Tabara, et dont l’emploi principal était d’informer qu’il y avait quelque juif dans le pays. Elle criait alors: Judaeus adest, jusqu’à ce qu’on l’en eût chassé. (Super Numer., cap. XXI.)

[310] En espagnol, los juguetes.

[311] Avant que Cervantès se moquât des traducteurs de l’italien, Lope de Vega avait dit, dans sa Filomena: «Dieu veuille qu’il soit réduit, pour vivre, à traduire des livres de l’italien en castillan car, à mes yeux, c’est un plus grand délit que de passer des chevaux en France.»

[312] Le Pastor Fido est de Guarini; l’Aminta, du Tasse. L’éloge de Cervantès est surtout vrai pour la traduction en vers de Jaurégui, lequel, peintre en même temps que poëte, fit le portrait de Cervantès, auquel il montra sans doute sa traduction manuscrite de l’Aminta, puisqu’elle ne parut qu’en 1618.

[313] Cervantès avait déjà dit des libraires, dans sa nouvelle du Licencié Vidriéra: «… Comme ils se moquent d’un auteur, s’il fait imprimer à ses frais! Au lieu de quinze cents, ils impriment trois mille exemplaires, et, quand l’auteur pense qu’on vend les siens, on expédie les autres.»

[314] Luz del alma cristiana contra la ceguedad e ignorancia, par Fr. Felipe de Menesès, moine dominicain, Salamanque, 1556.

[315] Allusion au proverbe: À tout cochon vient sa Saint-Martin.

[316] C’était le hourra de l’époque.

[317] Don Luis Coloma, comte d’Elda, commandait l’escadre de Barcelone en 1614, lorsqu’on achevait l’expulsion des Morisques.

[318] Commandant d’un navire algérien.

[319] Le vice-roi de Barcelone était, en 1614, don Francisco Hurtado de Mendoza, marquis d’Almazan.

[320] Vers d’un vieux romance, déjà cités au chapitre II de la première partie.

[321] Cervantès joue ici avec grâce sur le mot deslocado, auquel il donne tantôt le sens de disloqué, tantôt celui de guéri de folie (de loco, fou, comme on dirait défolié).

[322] Il y eut plusieurs commissaires chargés de l’expulsion des Morisques, et ce don Bernardino de Vélasco, duquel Cervantès fait un éloge si mal placé dans la bouche de Ricote, ne fut commissionné que pour chasser les Morisques de la Manche. Il est possible qu’il ait mis de la rigueur et de l’intégrité dans ses fonctions: mais d’autres commissaires se laissèrent adoucir, et, comme on le voit dans les mémoires du temps, bien des riches Morisques achetèrent le droit de rester en Espagne, en changeant de province.

[323] Je demande pardon pour ce barbarisme, qu’il était peut-être impossible d’éviter.

[324] La pensée n’était pas neuve puisqu’il s’agissait d’imiter, non-seulement la pastorale Arcadie, mais l’Arcadie de Sannazar, la Diane de Montemayor, la Galatée de Cervantès lui-même, et enfin un passage de l’Amadis de Grèce (seconde partie, chap. CXXXII). «Au milieu de ses nombreux soucis, don Florisel de Niquéa résolut de prendre l’habit de pasteur et de vivre dans un village. Cela décidé, il partit, il découvrit son dessein à un bon homme, et lui fit acheter quelques brebis pour les conduire aux champs, etc.»

[325] On croit que Garcilaso de la Vega a désigné dans ses églogues, sous le nom de Nemoroso, son ami le poëte Boscan, à cause de l’identité entre le mot italien bosco et le mot latin nemus, d’où s’est formé le nom de Nemoroso.

[326] Terminaison qui indique l’augmentatif en espagnol.

[327] Espèce de cymbales.

[328] Étrille.

[329] Déjeuner.

[330] Tapis.

[331] Officier de justice.

[332] Magasin.

[333] Petite boule creuse, remplie de fleurs, ou de parfums, ou de cendres, qu’on se jetait aux tournois des Arabes, dans les danses à cheval.

[334] Brodequin.

[335] Galetas.

[336] Petite monnaie valant la trente-quatrième partie du réal.

[337] Giroflier.

[338] Faquir, prêtre ou moine musulman. Cervantès oublie alfoli, magasin à sel, et aljonjoli, sésame, plante.