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[164] L’ange qui veille à la sortie de la deuxième terrasse du Purgatoire, et qui efface le deuxième P sur le front du poète: Dante ne sent son frôlement que «comme un poids sur mon front».

[165] La cinquième des béatitudes évangéliques, suivie du commencement d’un hymne qui n’a pas été identifié de façon satisfaisante.

[166] Allusion à la réflexion de Guido del Duca (cf. la note 151): «Ô genre humain, pourquoi choisis-tu tes plaisirs de façon à tenir les autres à l’écart?»

[167] La troisième terrasse du Purgatoire, réservée aux colériques, qui cheminent dans un nuage de fumée dense et piquante. Des visions s’offrent aux pénitents, leur donnant des exemples de douceur et de mansuétude.

[168] Ce sont là les paroles de Marie à Jésus enfant, qu’elle était allée chercher dans le temple; cf. Luc II: 41-52.

[169] La ville d’Athènes. Cette anecdote concernant Pisistrate, tyran d’Athènes, est prise du recueil de Valère Maxime.

[170] Saint Etienne, protomartyr, lapidé par les juifs.

[171] Erreur, puisque ces mots n’avaient pas été prononcés réellement; mais exacte, puisqu’il avait vu se dérouler ces scènes dans son esprit. Ce sont des visions, qui ne correspondent à rien de réel, mais qui n’en font pas moins impression sur les sens.

[172] Invocation que l’on récite durant la messe, pour demander la miséricorde divine et la paix: c’est ce qui manquait le plus aux colériques.

[173] Personnage connu des anciens conteurs (Novellino, XLVI) et chroniqueurs, et qui paraît avoir joué un certain rôle social dans les cours lombardes du XIIIe siècle; mais sa vie est assez mal connue.

[174] La loi interdisait aux Hébreux la viande, si elle ne venait pas d’animaux ruminants et aux pieds fourchus. Par cette étrange image, Dante veut dire, sans doute, que le pasteur, c’est-à-dire le pape, ne remplit qu’une seule des deux conditions qu’on a le droit d’attendre de lui. Quant à déterminer quelles sont ces deux conditions, cela n’est pas aussi clair. On suppose le plus souvent que le fait de ruminer signifie qu’il possède la sagesse et la doctrine; s’il n’a pas le pied fourchu, c’est parce qu’il ne sait pas faire la séparation entre le pouvoir spirituel et le temporel, thème éternel des récriminations du poète, et qui, d’ailleurs, est plus clairement repris dans les vers qui suivent.

[175] Les anciens auteurs ecclésiastiques s’étaient servis ‘a de l’expression biblique, duo luminaria magna, pour désigner, par le soleil qui donne sa lumière à la lune, l’église qui légitime l’Empire. Dante jugeait sans doute cette image traditionnelle, tendancieuse, puisqu’il lui substitue l’image de deux soleils d’égale importance; cf. B. Nardi, La «Donatio Constantini» e Dante, dans Nel mondo di Dante, Rome 1944, pp. 158-160.

[176] Corrado III, de la famille des comtes de Palazzo, de Brescia, avait été vicaire de Charles Ier d’Anjou à Florence (1276) et podestat de Plaisance (1288). Gherardo de Camino, capitaine général de Trévise (1283), mourut en 1306. Guido de Castello, de la famille des Roberti de Reggio Emilia. vivait en 1318 à Vérone.

[177] Les Lévites, descendants de la tribu de Lévi, étaient tous prêtres: ils n’avaient pas le droit d’hériter.

[178] Gaïa, fille de Gherardo et femme de Tolberto da Camino, son proche parent, mourut en 1311. Sa réputation, s’il faut en croire les anciens commentateurs, ne fut pas celle d’une sainte: on la disait aussi belle que facile et d’humeur agréable.

[179] Les visions du chant précédent s’adressaient aux sens: le poète croyait voir et entendre les scènes qu’il raconte. Ici, à la sortie de la troisième terrasse, de nouvelles visions, qui offrent des exemples de colère punie, s’adressent seulement à l’imagination, sans intéresser en même temps les sens.

[180] Procné, jalouse de son mari, avait tué son propre fils; elle fut transformée en rossignol; cf. plus haut, la note 89.

[181] Aman, le ministre d’Assuérus.

[182] Amata, femme du roi Latinus et mère de Lavinie, s’était tuée dans un accès de colère, croyant que son futur gendre, Turnus, était déjà mort, et refusant de voir Lavinie mariée à Enée.

[183] L’ange qui veille à la sortie du troisième giron.

[184] C’est par ce geste que l’ange efface le troisième P sur le front de Dante.

[185] La quatrième terrasse du Purgatoire, occupée par les négligents.

[186] L’amour inné ou instinctif, qui ne saurait se tromper ou commettre des erreurs, puisqu’il est mis au cœur de la créature par Dieu, mais qui peut viser mal, ou montrer trop ou trop peu d’application; et l’amour d’élection, qui est sujet à l’erreur.

[187] Dieu.

[188] C’est dans les trois premiers girons du Purgatoire que l’on purge la faute de l’amour, dans ses trois aspects, orgueil, envie et colère.

[189] Le bien matériel, le bien de ce monde, qui ne saurait produire le vrai bonheur. Ceux qui se sont attachés avec excès à cette sorte de biens, c’est-à-dire les avares, les gourmands et les luxurieux, occupent les dernières terrasses du Purgatoire.

[190] Selon la physique ancienne, tous les éléments tendaient naturellement vers leur sphère: le feu tend vers la sphère du feu, qui se trouve au-dessus de celle de l’air.

[191] La forme substantielle est la forme par excellence, le principe qui fait qu’une substance est ce qu’elle est: la forme substantielle de l’homme est son âme. Ces formes possèdent des vertus particulières et caractéristiques, que l’on ne reconnaît que par leurs manifestations extérieures et qui, étant innées, ne dépendent pas de la volonté de l’individu.

[192] Petite ville sur le Mincio, à côté de Mantoue, réputée pour avoir été la patrie de Virgile.

[193] Deux rivières de Béotie, dont les vallées étaient le théâtre des bacchanales.

[194] Exemples de diligence, par lesquels les négligents se stimulent eux-mêmes. Le premier est une allusion à la visite de Marie chez Elisabeth (Luc I: 39); le second est tiré de l’histoire de la campagne de César en Espagne.

[195] Gherardo II, abbé de Saint-Zéron à Vérone, mourut en 1187 (Frédéric Barberousse avait régné de 1152 à 1190). On ne sait rien d’autre de lui; et il n’est même pas sûr que ce soit à lui que pensait Dante. Il se peut que le poète ait choisi ici pour personnage cet abbé, qu’il ne nomme pas, simplement pour pouvoir lui faire prononcer l’allusion qui suit, et qui était d’une actualité autrement vivante.