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des extraits glandulaires. La progesté-

rone est un stéroïde. On lui substitue le plus souvent l’hydroxyprogestérone, à l’état de caproate ou d’heptylate, dont l’action « retard » se prolonge pendant plusieurs semaines. Outre la progesté-

rone, l’industrie fournit des hormones progestatives artificielles, actives par voie buccale ou sublinguale : la didro-gestérone (isomère de la progestérone), l’éthistérone, le noréthynodrel. La re-laxine est une hormone progestative apparaissant au cours de la gestation ; elle favorise le travail de l’accouchement par l’assouplissement des tissus ; on l’associe souvent à l’ocytocine.

Hormones testiculaires

Le testicule comprend deux organes distincts : la glande séminale, productrice de la sécrétion externe des spermatozoïdes, et la glande interstitielle, responsable de la sécrétion hormonale.

Dès 1889, Brown-Séquard et, plus tard, d’Arsonval (1891) constatent l’activité dynamogène des extraits testiculaires.

L’opothérapie testiculaire cède la place à partir de 1930 à la thérapeutique hormonale après les travaux de T. F. Gal-lagher. Les substances issues du testicule, ou androgènes, sont au nombre de quatre : l’androstérone, l’isoandros-térone, la déhydroandrostérone et la testostérone, mais seule cette dernière peut être considérée comme la véritable hormone mâle. La sécrétion des androgènes est sous la dépendance de l’hypophyse antérieure. Leur structure chimique est dérivée du noyau de tous les stéroïdes, ils présentent de grandes analogies avec les corticostéroïdes, avec lesquels ils peuvent interférer. La synthèse de la testostérone, ainsi que celle de la méthyltestostérone, a été réalisée en 1935 par Leopold Ružička (né en 1887) et A. Butenandt (né en 1903). Ces substances sont prescrites la première par voie parentérale, la seconde par voie sublinguale dans les déficiences sexuelles de l’enfant ou de l’adulte, pour leur action virilisante ou antioestrogénique, ainsi que dans les asthénies.

Hormones anabolisantes

La testostérone, hormone de croissance, favorise l’assimilation des protides par rétention azotée (effet anabolisant pro-

téique). Cependant, son usage prolongé entraîne une action masculinisante gênante chez la femme. La recherche a donc conduit à la synthèse d’hormones artificielles dont l’action androgène est réduite pour une action anabolisante plus marquée : oxymestérone, fluoxymestérone downloadModeText.vue.download 301 sur 581

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 10

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(fluorée en 9), androsténediol et son dérivé méthylé le méthandriol, méthandrosténolone, norandrosténolone, nortestostérone.

Ces substances sont prescrites par la voie sublinguale ou en injections sous forme

« retard ».

Hormones

surrénaliennes

Les glandes ou capsules surrénales comprennent deux organes d’inégale grosseur coiffant les reins, mais sans rapports fonctionnels avec ces derniers. Chacune d’elles possède une zone centrale, ou médullo-surrénale, et une zone externe, ou corticosurrénale.

Les sécrétions endocrines de ces deux zones sont différentes et indépendantes les unes des autres.

Médullo-surrénales

Les coupes montrent des cellules colo-rables par le chlorure ferrique, géné-

ratrices d’adrénaline* (réaction de Vulpian, 1856). Cette hormone a été obtenue à l’état de pureté dès 1901 (Takamine) et synthétisée peu de temps après (1904, Dakin, Stolz). Première hormone obtenue par synthèse, elle est chimiquement la plus simple : c’est un aminophénol soluble dans l’eau, bru-nissant rapidement à la lumière par oxydation, surtout en milieu alcalin.

Elle est sympathomimétique, vaso-constrictrice, mydriatique (ouvrant la pupille), hémostatique. La connaissance de sa formule a donné naissance par analogie à une importante famille de sympathomimétiques désignés sous le nom d’aminoalcools ou d’aminophénols, utilisés soit pour remonter la pression artérielle et stimuler le coeur, soit pour dilater les bronches, décon-gestionner le nez, etc.

L’adrénaline est principalement prescrite sous forme de solution aqueuse acide à 1 p. 1 000, en injections, en gouttes, en collyres, en topiques.

Corticosurrénales

L’expérience montre que la vie est possible après l’ablation de la médullo-surrénale, mais non après celle de la corticosurrénale. En 1927, Henri Hartmann (1860-1952) obtient la première hormone corticale. Depuis et surtout à partir de la Seconde Guerre mondiale, les hormones corticales ont été isolées, reproduites par synthèse et ont donné naissance à l’importante série des corticostéroïdes.

y Cortine naturelle. Isolée, en 1928

par Hartmann, d’un extrait aqueux de cortex surrénal, c’est en réalité un mélange de corticoïdes naturels : cortisone, hydrocortisone et aldostérone.

y Corticoïdes, corticostéroïdes ou cortisoniques. Ces hormones sont des stéroïdes et leurs constitutions chimiques sont très voisines les unes des autres. Bien que connues depuis 1935 (cortisone) et 1936 (hydrocortisone), elles n’ont pu être synthéti-sées en grand qu’à partir de 1946, en raison de la difficulté