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sus-oesophagien est un volumineux cerveau ; avec le sous-oesophagien, il forme un collier autour de l’oesophage. Le reste de la chaîne est appliqué sur la paroi ventrale ; il comprend trois paires de ganglions thoraciques et des ganglions abdominaux en

nombre variable et plus ou moins

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 11

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contractés. Le cerveau est de structure complexe, comprenant le protocere-bron (ganglions optiques), le deutoce-rebron (lobes olfactifs et nerfs anten-naires) et le tritocerebron, qui innerve le labre et une partie du tube digestif.

Il existe un système sympathique pré-

sidant à la vie végétative.

Organes des sens

Si on observe le comportement des Insectes dans les conditions naturelles, on constate qu’ils obéissent à des impressions sensorielles très variées, qui exigent des organes des sens richement développés.

y Sensations tactiles. Elles sont transmises surtout par des organes appelés sensilles ; ce sont des cellules présentant un axone sensoriel, distribuées sur toute la surface du corps, principalement sur les appendices, et le plus souvent en relation avec un poil ou une épine.

y Sens chimiques. Le goût et l’odorat sont développés de façon variable.

Les saveurs sont détectées par des récepteurs situés dans la bouche, sur les antennes, les palpes et les tarses ; les odeurs sont reconnues sans doute par les sensilles des antennes et des palpes. Beaucoup d’Insectes trouvent leur nourriture par l’odorat, et c’est aussi par l’odorat que les Abeilles repèrent les plantes à visiter, que les Fourmis s’orientent et que les mâles de certains Papillons peuvent localiser la présence d’une femelle à plus d’un kilomètre de distance.

y Vision. Les deux catégories d’yeux ont des fonctions bien différentes.

Les fonctions optiques des ocelles semblent faibles, et on considère généralement qu’ils sont surtout des organes stimulateurs qui accélèrent la phototaxie en augmentant la sensibilité du cerveau aux stimulus reçus par les yeux composés. L’oeil composé est un organe caractéristique des Arthropodes. Chaque élément reçoit une impression lumineuse dont l’ensemble forme une sorte de mosaïque visuelle.

L’acuité visuelle semble faible ; on a pu calculer que, chez une Abeille, elle est environ égale à un cinquantième de celle de l’Homme, sur un axe ver-

tical, et à un tiers de celle-ci sur un axe horizontal, à cause de la courbure plus prononcée de l’oeil, chaque ommatidie devant couvrir un champ plus vaste. En ce qui concerne la vision des couleurs, on constate des différences importantes suivant les Insectes : certains (Abeille, Papillon Macroglossa) semblent pratiquement aveugles au rouge, mais peuvent voir dans l’ultraviolet ; ils peuvent être attirés par la lumière ultraviolette réfléchie par certaines fleurs et ils s’assemblent autour d’écrans illuminés par des rayons ultraviolets invisibles pour nous ; d’autres (Papillons Piéridés) sont capables de voir le rouge. De même que l’Homme, les Insectes sont sensibles au phénomène des contrastes simultanés ; une surface grise, entourée de jaune, paraît bleue à une Abeille, et la même surface entourée de bleu paraît jaune.

y Sens mécaniques ; l’ouïe. Le sens du toucher s’exerce par des sensilles (scolopidies) dispersés sur différentes parties du corps, particulièrement sur les antennes. Chez certains Insectes, des scolopidies spécialisés sont groupés en un organe auditif parfois très compliqué. Ces organes sont remarquablement développés chez les Insectes capables de produire des sons, comme les Sauterelles, les Grillons, les Cigales et certains Lépidoptères.

Organes reproducteurs

Sauf quelques rares exceptions, les sexes sont séparés chez les Insectes.

Les ovaires sont formés par un faisceau de tubes, ou gaines, ovigères, dans lesquels se développent les ovules ; ces gaines débouchent dans deux trompes qui se réunissent dans un oviducte impair aboutissant à la poche copu-latrice. Chez les mâles, les testicules, volumineux, sont composés de tubes nombreux s’ouvrant dans deux canaux déférents qui s’unissent en un canal éjaculateur entouré à son extrémité par un organe copulateur de forme très variable et souvent très compliquée. Dans les deux sexes, il existe des glandes annexes qui débouchent dans la partie terminale de l’organe génital.

Système endocrinien

Il existe un système assez compliqué de glandes à sécrétion interne. Les corpora allata sont deux très petites glandes placées de chaque côté du vaisseau dorsal, derrière le cerveau. À ces glandes sont associés les corpora car-diaca, qui sont deux corpuscules pairs ou fusionnés en une seule masse. Ces glandes jouent un rôle important dans la croissance des jeunes et la métamorphose. Les glandes prothoraciques, ou glandes ventrales, sont situées dans la partie ventrolatérale du prothorax ; elles produisent une hormone qui assure la mue. Enfin, on peut rapprocher du système endocrinien certaines cellules du cerveau (pars intercerebra-lis) qui sécrètent des neuro-hormones jouant un rôle de réactivation après chaque mue.

Développement et

métamorphoses

Développement embryonnaire

L’oeuf est entouré d’un chorion résistant perforé de micropyles qui permettent la pénétration des spermatozoïdes. Il renferme beaucoup de réserves nutritives (vitellus). L’embryon se forme sur une partie localisée du blastoderme, la bande germinative. Il effectue des déplacements, se retourne et s’enfonce dans le vitellus. Les appendices apparaissent d’avant en arrière, d’abord les antennes, puis les pièces buccales et enfin les pattes thoraciques.

Développement postembryonnaire

Entre sa sortie de l’oeuf et son arrivée à l’état adulte, où il peut se reproduire, l’Insecte parcourt une période plus ou moins longue et subit des transformations variables. Dès l’éclosion, on peut déjà distinguer deux catégories d’Insectes. Les uns ressemblent beaucoup aux adultes, dont ils diffèrent surtout par l’absence des ailes et le non-développement des organes de l’extrémité abdominale (organe copulateur du

mâle, oviscapte de la femelle). Ce sont les Insectes sans métamorphose (amé-

taboles) ou à métamorphoses incom-plètes (hétérométaboles). Les autres sont des Insectes à métamorphoses complètes (holométaboles), qui sortent

de l’oeuf sous une forme complètement différente de celle de l’adulte ; c’est la larve, qui, après une vie plus ou moins longue, se transforme en nymphe,

stade de repos qui donne naissance à l’Insecte parfait. Le stade larvaire dure généralement plus longtemps que le stade adulte ; le cas le plus typique est celui d’une Cigale d’Amérique qui ne vit que quelques semaines après une vie larvaire de dix-sept ans. Les larves montrent une diversité extrême tant dans leur morphologie que dans leurs moeurs. Leur étude constitue la partie la plus intéressante de la biologie des Insectes.

Facultés d’adaptation

Les Insectes montrent de remarquables facultés d’adaptation, qui leur ont permis de peupler tous les milieux, même ceux qui semblent impropres à toute vie animale ; on trouve des larves de Diptères dans des eaux thermales à 50 °C et dans les mares de pétrole autour des puits en Californie. On rencontre des Insectes depuis la forêt tropicale jusqu’aux steppes glacées de l’extrême Nord. Naturellement, ils sont plus abondants dans les pays chauds, et c’est là qu’on trouve les plus grands et les plus beaux Insectes.

Les Insectes de haute montagne

En montagne, des Insectes vivent et se reproduisent au-delà de la zone forestière, dans le voisinage des neiges éternelles, jusqu’à 6 000 m dans

l’Himālaya. Les espèces en sont peu nombreuses, mais le nombre des individus est parfois extraordinaire. Les plus curieux sont certainement des petits Collemboles appelés « puces des glaciers ». Malgré leur très petite taille, ils couvrent parfois la glace jusqu’à la faire paraître noire et jouent un rôle important dans la faune des glaciers.