— l’estonien (langue officielle de la République soviétique d’Estonie) ;
— le hongrois, ou magyar.
Mais elle comprend aussi des lan-
gues comme le lapon, le mordve, le tchérémisse, le votiak (permien), les langues samoyèdes, l’ostiak (ougrien).
Famille altaïque
La famille altaïque est représentée par des langues relativement importantes, de la Turquie d’Europe à la Mandchourie :
On rencontre également des lan-
gues dites paléoasiatiques, comme le tchouktche, le koriak, le kamtchadal, le youkagir, le ket, le gilyak et surtout l’esquimau, qu’on rencontre également en Amérique du Nord.
Langues caucasiennes
Des langues du Caucase à parenté purement hypothétique sont utilisées en Union soviétique comme langues de républiques fédérées ou autonomes.
C’est aux langues caucasiennes
qu’on rattache le plus souvent le basque parlé en France et en Espagne (Pays basque).
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Famille afro-asiatique ou
chamito-sémitique
Les cinq branches de cette famille, représentée surtout en Afrique septentrionale et en Asie sud-occidentale, regroupent d’importantes langues de civilisation.
Langues
négro-africaines
Langues soudanaises
Certaines langues soudanaises sont rattachées à la famille chari-nil. Les autres, nombreuses, sont de peu de diffusion, à l’exception du sara et du songhaï. Il y a une mosaïque de langues que rien ne permet de rapprocher.
Langues tchadiennes
Les langues tchadiennes, dont la plus importante est le haoussa, peuvent être rattachées à la famille afro-asiatique ou aux langues négro-africaines.
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Famille chari-nil ou nilotique
Famille nigéro-congolaise
On rattache à cette famille, outre le bantou, de nombreuses branches d’Afrique occidentale, équatoriale et méridionale.
Langues bantoues
Les langues et dialectes relevant du bantou sont si nombreux et parlés sur une étendue si grande que certains linguistes font du bantou non une branche de la famille nigéro-congolaise, mais une famille indépendante.
— langues utilisées entre peuples de langues différentes (véhiculaires) :
— langues unifiées (dites « d’union ») créées par les linguistes à partir de dialectes voisins :
— simples langues de tribu :
Famille khoin
y La famille khoin comprend :
— le sandawe et le hatsa (Tanganyika) ;
— le bochiman et le hottentot (Afrique du Sud).
Familles de langues
représentées
uniquement en Asie
Famille sino-tibétaine
L’importante famille sino-tibétaine, à laquelle appartient le chinois, se subdivise en deux branches.
Chine du Sud
Les langues de la Chine du Sud (miao-
tseu et lolo notamment) sont mal connues et n’ont probablement aucune parenté avec le chinois.
Corée et Japon
Les familles japonaise (Japon proprement dit et Ryūkyū) et coréenne ont certainement entre elles une parenté lointaine.
Familles du Sud-Est asiatique
y La famille kadai ou thaï, qui n’a aucune parenté avec les langues sino-tibétaines (v. ci-dessus), comprend notamment : le thaï (proprement dit)
[Siam], le lao (Laos), les langues chan et le vietnamien.
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y La famille dravidienne comprend des langues parlées par des populations nombreuses.
y La famille môn-khmer comprend
la langue officielle au Cambodge
(khmer ou cambodgien) et des lan-
gues locales khasi (Assam), nicoba-rais (îles du Bengale), palaung, wa et môn (Birmanie).
Famille
malayo-polynésienne
La famille malayo-polynésienne est très étendue géographiquement ; repré-
sentée sur les rives de l’océan Indien et en Océanie, elle se subdivise en deux branches.
Langues papoues
et australiennes
Sous le terme de papou, on désigne diverses langues de Nouvelle-Guinée dont la parenté reste à prouver, alors
que les langues des indigènes d’Australie se regroupent en une famille australienne. Il existe également une famille tasmanienne.
La situation en
Amérique
En Amérique, les langues les plus parlées sont les langues indo-européennes importées par les colonisateurs (anglais, espagnol, portugais, français et, dans des groupes d’immigrants ou de descendants d’immigrants non assimilés, toutes les langues d’Europe). Il existe aussi des créoles qui sont nés de l’utilisation de ces langues par des populations noires ou indigènes réduites en esclavage. En Haïti et aux Antilles, un créole né du français est la langue maternelle de millions de personnes.
Toutefois, certaines langues indigènes ont une certaine vitalité : il en est ainsi pour le guarani (Paraguay), le quechua (Pérou, Équateur, Bolivie), l’aymara (Pérou, Bolivie) et pour une langue mixte dite lingua geral, à base de tupi-guarani. En Amérique centrale sont encore utilisés le nahua, le quiche, le cakchiquel, le mam, le maya (État du Yucatán, au Mexique), l’otomi, le za-potèque, le mixtèque et le totonaque ; de même, dans le nord du Mexique, le navaho, qui connaît un regain certain.
D’une manière générale, quand il s’agit des langues indigènes d’Amérique, on se réfère dans l’énumération et la classification au premier état connu ; d’où la mention faite de langues disparues.
Familles d’Amérique du Sud
Les principales familles linguistiques d’Amérique du Sud sont les suivantes : chibcha (surtout Colombie et Panamá), quechua (Pérou), aymara
(sud du Pérou, nord du Chili), arawak (centre de l’Amérique du Sud, Guyane, Venezuela, îles de la mer des Antilles-Caraïbes), karib (surtout Venezuela), mojo (Bolivie), tupi-guarani (Brésil central), charrúa (surtout Uruguay), guaicuru (surtout Paraguay), arau-can (Chili et Argentine), alakaluf (Patagonie).
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Familles de l’Amérique du Nord
et de l’Amérique centrale
En Amérique du Nord, les principales familles sont la famille algonquin-downloadModeText.vue.download 565 sur 577
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wakash, représentée de la Caroline au Labrador, la famille natchez-musko-gee, la famille iroquoise et la famille hoka-sioux.
LANGUES SEPTENTRIONALES.
Les régions septentrionales de l’Amé-
rique du Nord sont caractérisées par une grande confusion linguistique, d’où ressortent toutefois les familles esquimau-aléoute, que nous avons déjà rencontrées en Asie soviétique, kute-nai, mosan et na-déné.
y Famille maya-zoque (Amérique
centrale).
La famille maya-zoque a joué un grand rôle dans l’Amérique précolombienne.
FAMILLE OTOMANGUE.
On regroupe généralement sous le nom d’otomangue un certain nombre de langues à parenté mal définie : potèque et chatino, mixtèque, cuicatèque, trique et amusgo, mazatèque, chocho, ixcatèque et popoloca de Puebla, otomi, mazahua et pame, tarasque.
FAMILLE UTO-AZTÈQUE.
Certaines des langues de cette famille ont été avant le XVIe s. des langues de civilisation et avaient leur système graphique.
La famille uto-aztèque est souvent regroupée avec le tanoa et quelquefois le zuñi en aztèque-tanoa. Au contraire, on classe à part les langues keresa, dont beaucoup ne sont parlées que dans un seul village.
Ainsi, à côté de certitudes (familles indo-européenne, finno-ougrienne, afro-asiatique, etc.), bien des problèmes restent à résoudre en ce qui concerne les familles de langues. Certains sont secondaires ou concernent des langues peu connues, peu parlées ou même disparues. D’autres sont plus graves : on hésite encore à affirmer la parenté du basque avec les langues caucasiennes ou avec quelque autre famille. Quant aux contours et aux subdivisions de la famille chamito-sémitique, ils restent à définir avec exactitude. Il en va de même pour la place du bantou. Enfin, il est difficile de corroborer certains regroupements des grandes familles (la réunion par exemple des familles finno-ougrienne et altaïque en une famille ouralo-altaïque qui pourrait comprendre aussi le japonais et le coréen, ou bien la réunion de l’indo-européen, du dravidien et du finno-ougrien, ou encore celle de l’indo-européen et du sémitique) ; on en est dans ce domaine à de pures hypothèses de travail. Malgré le caractère souvent séduisant de celles-ci, la science impose là-dessus la plus grande prudence.