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Le financement par l’État prend la forme de l’aide au développement, qui est une subvention remboursable en cas de succès à concurrence de 50 p. 100

du montant.

y La phase de lancement fait l’objet depuis peu d’un certain nombre d’actions permettant d’augurer qu’à moyen terme le problème du finance-

ment de cette période sera résolu.

Aux États-Unis, le gouvernement a mené une politique de développement de l’innovation par les contrats publics.

En 1953, le vote du Small Business Act créait le « Small Business Administration », qui intervient dans le financement des petites entreprises. À la suite de l’« American Research and Development » des sociétés de « Venture Capital » se sont par ailleurs créées.

Ces sociétés financent des projets qui ont des chances sérieuses de hauts profits. Les risques sont en général élevés, mais les perspectives de profit le sont aussi. En Grande-Bretagne a été créée, en 1948, la « National Research and Development Corporation », qui aide au financement de l’innovation par le moyen d’avances remboursables et de participations au capital.

En France, le financement de l’innovation est réalisé par les sociétés de développement régional (dont l’action dans ce domaine est relativement modeste) et par les grandes banques, qui ont mis sur pied des organismes dont l’objet n’est pas spécifiquement le financement de l’innovation (Banexi, Valorind), mais qui jouent cependant un rôle non négligeable dans ce domaine. Par ailleurs, des sociétés de

« Venture Capital » sont apparues dont le capital est réparti parmi de nombreuses banques (European Enterprises Development, créée en 1964 avec Pari-bas, Suez, Worms et les trois grandes banques nationalisées).

— La loi française du 11 juillet 1972

crée la « société financière d’innovation ». Une société est née, la Sofinova.

Une procédure particulière, celle de la lettre d’agrément, permet aux pouvoirs publics de demander à l’industrie d’entreprendre une fabrication nouvelle. La lettre d’agrément permet aux industriels contactés de faire appel à la Caisse nationale des marchés de l’État pour le financement du programme

agréé, mais cette dernière procédure reste encore assez peu utilisée.

y Les deux dernières phases, l’industrialisation et la croissance, peuvent être financées par les moyens bancaires classiques et par les moyens qui

ont servi à financer l’innovation dans ses phases préalables.

A. B.

F Croissance économique / Entreprise / Progrès technique.

H. G. Barnett, Innovations : the Basis of Cultural Change (New York, 1953). / A. F. Osborn, Applied Imagination (New York, 1954 ; 3e éd., 1963 ; trad. fr. l’Imagination constructive, Dunod, 1959). / A. Koestler, les Somnambules : Copernic, Kepler, Tycho Brahé (Calmann-Lévy, 1960). / E. T. Penrose, Theory of Growth of Firm (Londres, 1960 ; trad. fr. Facteurs, conditions et mécanismes de la croissance de l’entreprise, Hommes et techniques, 1963). / W. J. J. Gordon, Synectics : the Development of Creative Capacity (Londres, 1961 ; trad. fr. Stimulation des facultés créatrices dans les groupes de recherche par la méthode synectique, Hommes et techniques, 1965). / J. Fourastié, le Grand Espoir du XXe siècle (Gallimard, 1963). / J.-L. Mau-noury, la Genèse des innovations (P. U. F., 1968). / B. de Cagny (sous la dir. de), les Straté-

gies d’innovation dans l’entreprise (Entreprise moderne d’éd., 1969). / A. Drevet, M. Fustier et A. Kaufmann, l’Inventique (Entreprise moderne d’éd., 1970). / A. A. Moles et R. Caude, Créativité et méthodes d’innovation dans l’entreprise (Fayard et Mame, 1970). / M. Fustier, le Management de l’innovation (Dunod, 1971). /

A. Teissier du Cros, l’Innovation (Laffont, 1971).

/ Ministère du Développement industriel et scientifique, le Cahier de l’innovation (la Documentation française, 1971).

Innsbruck

V. d’Autriche, capit. du Tyrol.

L’altitude moyenne de la ville se situe à 575 m, mais le point le plus élevé du périmètre urbain atteint 2 641 m (Kleiner Solstein). Les pré-

cipitations annuelles sont voisines de 2 m, et les chutes de neige atteignent la même hauteur. Le nombre de jours de gel dépasse 160. La ville présente les caractères climatiques d’une ville de vallée alpine.

Le site n’a pas une valeur exceptionnelle, il en va autrement de la situation.

Situé sur l’Inn, à proximité du col du Brenner, Innsbruck se trouve sur la voie la plus directe et la plus facile menant d’Allemagne vers l’Italie.

D’abord établissement romain (quar-

tier de Wilten), puis cité médiévale, Innsbruck connut une histoire brillante lors de la pénétration des Habsbourg vers l’est. En 1420, la ville devient la capitale du Tyrol. Maximilien Ier (1493-1519) la choisit comme capitale de ses possessions. Le transfert de la Cour à Vienne, au XVIIe s., fut durement ressenti. Mais de ce passé il reste beaucoup : les richesses architecturales (art baroque notamment), la tradition culturelle. L’université fondée en 1669 assure la continuité, sous une autre forme, du rayonnement de la ville (7 000 étudiants en 1970).

La ville rassemble près du quart de la population de la province du Tyrol, ce qui montre sa prééminence. La croissance a été lente, reflétant l’évolution de la région. Au Moyen Âge, celle-ci passait pour rude, déserte et inhospitalière. Aussi, en 1567, ne dénombrait-on encore que 5 050 habitants à Innsbruck.

Malgré le rôle politique qui lui échut, la ville ne comptait que 10 369 habitants en 1768. Les guerres napoléoniennes entraînent une régression qui ne sera compensée qu’à partir de 1830. L’industrialisation que connaissent alors beaucoup d’autres villes fait défaut à Innsbruck, si bien qu’en 1900 il n’y a encore que 26 800 habitants. Par contre, la première moitié du XXe s. connaît un essor remarquable, dû en partie à l’annexion de communes suburbaines, à l’industrialisation tardive et surtout au tourisme : 53 000 habitants dès 1910 ; 78 400 en 1939. L’après-guerre enre-gistra un certain ralentissement de la croissance : 97 900 habitants en 1946, 115 200 en 1971. En 1900, la ville n’avait guère dépassé ses limites mé-

diévales. Les communes de Wilten et Pradl sont annexées en 1904. L’époque de l’Anschluss voit l’absorption de trois autres communes (1938) : Hötting, Mühlau et Amras ; Arzl suit en 1940, Vill et Igls en 1942. L’annexion tardive des différentes communes

explique le maintien de petits centres commerciaux dans ces quartiers. Le relief interrompt aussi la continuité urbaine. Le cours du ruisseau Sill qui rejoint l’Inn à Mühlau ainsi que celui de l’Inn laissent une certaine autonomie à bien des quartiers ; c’est le cas de Hötting, Mühlau et Arzl, situés sur la rive gauche de l’Inn. Le centre a perdu

la prééminence dans la démographie urbaine. Sa population, cependant, ne diminue que lentement. Igls, station alpine située à quelques kilomètres de la ville et dominée par le Patscherkofel (2 247 m), n’est guère intégré à la ville que sur le plan administratif. L’accroissement récent est à mettre surtout au compte de l’immigration.

Innsbruck n’est pas réputé pour son industrie. Néanmoins, celle-ci fournit plusieurs milliers d’emplois dans la construction mécanique et électrique, le textile et l’industrie alimentaire.

Une seule entreprise (travaux publics) dépasse 500 salariés. Le secteur tertiaire est prédominant. Le secteur downloadModeText.vue.download 10 sur 577

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 11

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bancaire n’est pas négligeable. Mais c’est surtout en tant que ville touristique qu’Innsbruck est célèbre. Les montagnes cernent la ville de toutes parts, permettant les sports d’hiver et le tourisme d’été. D’Igls, le téléphé-