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posent des formules adaptées aux besoins, qui varient de la mère au jeune sevré ou en cours d’engraissement ; d’autres préconisent une formule

moyenne qui a le mérite de la sim-

plicité, facilitant le travail et évitant les conséquences d’erreurs toujours graves chez un animal très sensible à tous les écarts alimentaires et à tous les dérangements. L’aliment est le plus souvent donné à volonté, les mères ayant en plus à leur disposition de la paille en libre service. Cette alimentation concentrée requiert bien sûr un abreuvement continu en complément. Les généticiens et les sélectionneurs poursuivent, à partir des races traditionnelles (néo-zélandais, fauve de Bourgogne, petit russe, etc.), un travail d’amélioration des aptitudes maternelles des lapines et des caractères de croissance et d’engraissement ainsi que des qualités de boucherie ; comme pour d’autres espèces animales apparaissent sur le marché des souches spécialisées utilisées en croisement.

La pathologie du Lapin, très déroutante, est dominée par les troubles digestifs (coccidiose chez les lapereaux de 4 à 8 semaines, entérites des jeunes non sevrés, entérotoxémie des adultes), par les accidents respiratoires (coryza contagieux), par les accidents de la reproduction (infécondité, avortement, mortinatalité, destruction des jeunes au nid). Les soins curatifs se révèlent très aléatoires, et tout réside dans une bonne organisation de l’élevage, un bon contrôle de l’environnement et une hygiène

parfaite.

Que le consommateur sache que

la viande du Lapin, dont la richesse, supérieure à celle du porc et du boeuf, se rapproche de celle de la volaille, est une des plus saines que l’on puisse trouver et que, même, les lésions hé-

patiques de coccidiose ne présentent aucun danger.

J. B.

F Rongeurs.

H. Sabatier, le Lapin et son élevage professionnel (Dunod, 1971). / P. Surdeau et R. Hé-

naff, la Production du lapin (Baillière, 1976).

Laplace

(Pierre Simon,

marquis de)

Astronome, mathématicien et physi-

cien français (Beaumont-en-Auge,

Normandie, 1749 - Paris 1827).

Fils d’un cultivateur, il suit les cours du collège bénédictin de sa ville natale, puis vient à Paris, où, grâce à l’appui de Jean Le Rond d’Alembert*, il est nommé à vingt ans professeur de mathématiques à l’École royale militaire. Il publie alors un grand nombre de mémoires scientifiques. En 1784, il succède à Étienne Bézout (1730-1783) comme examinateur du corps

de l’artillerie et interroge le jeune Napoléon Bonaparte, auquel il ouvre la carrière militaire. La Convention le désigne comme l’un des membres de

la Commission des poids et mesures qui devait créer le système métrique, mais le décret du 2 nivôse an II

considère Laplace, Charles de Borda (1733-1799), Charles de Coulomb* et Lavoisier* « insuffisamment dignes de confiance pour leurs vertus républicaines et leur haine pour les rois », et Laplace se retire à Melun sans être inquiété. Rallié au Consulat dès le 18 brumaire, il est désigné par Bonaparte comme ministre de l’Intérieur ; mais, peu fait pour la politique, il doit céder la place à Lucien Bonaparte.

Entré en 1799 au Sénat, dont il devient le vice-président en 1803, comblé

d’honneur par Napoléon, qui le fait comte de l’Empire en 1806, il vote cependant en 1814 la déchéance de

l’Empereur et se rallie à Louis XVIII, qui le fait marquis et pair de France. À

partir de 1806, il prend l’habitude de réunir dans sa propriété d’Arcueil plusieurs jeunes savants, parmi lesquels le comte Claude Berthollet*, Jean

Antoine Chaptal (1756-1832), Louis Jacques Thenard (1777-1857), Louis Joseph Gay-Lussac*, Pierre Louis

Dulong (1785-1838), constituant ainsi la célèbre société d’Arcueil, d’où sortirent trois volumes de mémoires contenant d’importants travaux de

physique mathématique. Les re-

cherches de Laplace se rapportent surtout à la mécanique céleste et au calcul

des probabilités. Son Exposition du système du monde (1796) contient

sa célèbre hypothèse cosmogonique

selon laquelle le système solaire pro-viendrait d’une nébuleuse primitive entourant comme d’une atmosphère

un noyau fortement condensé et à température très élevée, et tournant d’une seule pièce autour d’un axe passant par son centre. Le refroidissement des couches extérieures, joint à la rotation de l’ensemble, aurait engendré dans le plan équatorial de la nébuleuse des anneaux successifs qui auraient donné les planètes et leurs satellites, tandis que le noyau central aurait formé le Soleil. Par condensation en un de ses points, la matière de chacun de ces anneaux aurait donné naissance à une planète qui, par le même processus, aurait engendré à son tour des satellites : l’anneau de Saturne serait un exemple de cette phase intermédiaire.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 12

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Cette hypothèse, qui connut une fortune extraordinaire, se heurte cependant à de fort nombreuses objections.

La Mécanique céleste (1798-1825)

de Laplace réunit en un seul corps de doctrine homogène tous les travaux jusque-là épars d’Isaac Newton, d’Ed-mund Halley (1656-1742), d’Alexis

Clairaut (1713-1765), de d’Alembert et de Leonhard Euler* sur les consé-

quences du principe de la gravita-

tion universelle. Dans le domaine du calcul des probabilités, la Théorie analytique des probabilités (1812) est tout autant remarquable. L’introduction de la seconde édition, parue en 1814, expose, sous le titre d’Essai philosophique sur le fondement des probabilités, sans aucun appareil ma-thématique, les principes et les applications de la géométrie du hasard.

En physique, Laplace fit avec La-

voisier les premières mesures calorimétriques relatives aux chaleurs spé-

cifiques et aux réactions chimiques (1780). Il établit la formule des

transformations adiabatiques d’un

gaz, qu’il utilisa à l’expression de la vitesse de propagation du son. Enfin,

on lui doit une théorie générale de la capillarité et les deux lois élémentaires de l’électromagnétisme. (Acad.

des sc., 1783 ; Acad. fr., 1816.)

J. D.

H. Andoyer, l’OEuvre scientifique de Laplace (Payot, 1922). / E. T. Bell, Men of Mathematics (New York, 1937 ; nouv. éd., 1965 ; trad. fr. les Grands Mathématiciens, Payot, 1939, 3e éd., 1961).

Laplace-Gauss

(loi de)

Loi de probabilité d’une variable aléatoire continue X susceptible de prendre toute valeur réelle x et telle que m et σ étant deux paramètres réels.

La fonction f est la densité de probabilité ; la fonction F définie par est la fonction de répartition de la variable aléatoire X. Par le changement de variable

l’espérance et la variance de X sont respectivement m et σ2 : E(X) = m ; V(X) = σ 2.

Courbe en cloche

La courbe représentative des variations de la fonction f est appelée courbe en cloche ou courbe de Laplace-Gauss.

En effectuant une translation des axes (x1 = x – m, y1 = y), puis une affinité orthogonale d’axe Ox et de rapport σ(x2 = x1, y2 = σy1), enfin une affinité orthogonale d’axe Oy et de rapport l’équation y = f(x) se réduit à

Cette équation est un cas particulier de y = f(x) ; c’est le cas où m = 0 et σ = 1, qui correspond à une variable centrée d’espérance nulle et d’écart type égal à 1. La courbe représentative correspon-

dante Г(0, 1) donne l’allure de toutes les autres courbes Г(m, σ) pour m et σ

réels.

Terminologie

La loi de Laplace-Gauss est aussi appelée loi de Gauss. En fait, Pierre-Simon de Laplace (1749-1829) découvrit cette loi en 1780 quand Carl Friedrich Gauss (1777-1855) avait trois ans. On utilise aussi beaucoup la dénomination de normale pour désigner la loi de Laplace-Gauss ou une variable aléatoire suivant cette loi.